Juchée sur des petits talons bottiers, Julie laissa glisser son regard et s’abîma dans la contemplation de cette silhouette que pourtant elle connaissait bien. Elle se trouvait belle ! Cette nouvelle toilette, lui seyait à ravir : les plis, le tombé et la délicatesse broderie de dentelle crème, tout était parfait. Dame nature l’avait dotée d’un teint clair et aussi frais que la première rosée du printemps. Julie avait soin de protéger sa peau ; cette fraîcheur serait aussi éphémère qu’un bouquet de violettes sans eau sous les rayons chauds du soleil. Elle avait la grâce d’une déesse quand en faisant quelques pas sur la moquette moelleuse rouge vermillon, sa robe de mousseline dansait autour d’elle. Julie avait relevé ses cheveux souples et ondulés dans un chignon lâche qui jouait avec la lumière révélant ainsi toutes les nuances du blond vénitien.
Quelle magie, lui fit entendre le piano résonner dans la maison : son imagination lui jouaient des tours où les petites Renoir comme elles les appelaient, étaient déjà arrivées et avaient commencé un Nocturne de Chopin pour se dégourdir les doigts avant le petit concert qu’elles offraient pour l’anniversaire de Julie. Ah, la musique de Chopin… Il était assez osé pour des jeunes filles de se lancer dans cette étude…
Il était grand temps de descendre.
très délicate interprétation des pensées du modèle du portrait :)
RépondreSupprimerIl eut été dommage que ce ravissant spectacle ne profite qu'à Psyché. Heureusement, Berthe Morisot et Lilousoleil nous en font profiter, chacune dans son art
RépondreSupprimerUn petit parfum d'antan, à l'ombre de ces jeunes filles en fleurs. ];-D
RépondreSupprimerDélicieusement suranné.
RépondreSupprimerEt plein de ces détails impressionnistes qui enchantent l'oeil.
¸¸.•*¨*• ☆
Belle association texte-image ! Les côtés romantiques accentués de cette scène s'accommoderaient bien, du coup, d'une musique un peu plus psyché-dellyque ! ;-)
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