Quand on
allait chez Lorette, à la sortie du court de violong, on savait que ce serait
chouette de boire des coups près du poêlong où c’que mijotaient des courgettes
et d’ailleurs c’n’était jamais long : Notre-Dame du Bon Secourt se
delpéchait d’aligner des verres ballong, les remplissait et nous laissait tenir
discourt dans c’qui nous tenait lieu d’salong. Ils étaient beaux nos intercourt
au royaume de la Madelong !
On discutait
courtoisement des longueurs au sein de
la messe du couronnement de Mozart sans nous soucier des nôtres ou en faisant
semblant : oui, dans nos pantalongs, pattes d’ef’ évidemment, des élans
courroucés tendaient un gonfalong au mistral du dehors et à la sirène du dedans.
Comme on lorgnait ses mamelongs, à la sauvette, à la Lorette ! Comme il
nous courait sur l’échine ce désir de jouer au grand, de se prendre pour Alain
Delong. Tant de vaillants coursiers couraient dans les vallongs de nos
inconscients fous qui misaient sur le court du mouflet, du mouflon en quête de
l’origine du monde courbé sous l’Aquilon de la limonadversité. Nous étions les
courriers d’Apollong mais manquions de courage pour jouer les aiglongs !
Ce que la vie rosse tend aux jeunes comme pièges ! Quelquefois le soleil
s’éclipse et c’est la Lune qui rejette dans l’ombre les sidéroxylongs qu’ourle
un halo saumâtre. C’étaient jours gris de nos jeunesses.
Et,
spécialement ceux-là, on était tout courbaturés mais quand même beaux d’avoir
allongé sous le zef nos pas sur le Court Mirabeau sans écouter les cigalongs
qui serinaient du Moustaki –Voilà c’que c’est mon vieux Joseph ! - pour
le concourt du Provençal sponsorisé par
une marque de hamacs ! Heureux d’avoir joué une nouvelle fois cette petite
fugue – c’était toujours la même mais on l’aimait quand même pour son parcourt
de chasse à courre avec jalongs du violongcelle, pour ses passages félongs dans
le mode mineur qui nous couraient sur l’haricot Macias, comme on disait aussi
par jeu.
Je ne sais
plus ce que sont devenus ces jours anciens, ces musiciens, ni même trop si le bistrot existe encore. Sur ces routes
courbes où nous filons, de Courchevel à Lons-le-Saunier, dans ces trains à la
Courteline –il est déjà twitter 47 ! -quelque fois nous nous affolongs
d’avoir pris autant de galong, d’avoir oublié Laureline, Laurette, les autres
court-vêtues de ces temps de répétitions. C’est tout juste si nous ne disons
pas désormais « Le Concerto n° 1 en fa hashtag mineur » de
Rachmaninov !
Les
capitaines au long court songent-ils encore parfois aux courtisanes qu’ils ont
connues à Mourmelong ? Vieux tromblongs à pilongs, ne partent-ils pas
couramment en courant – tic toc tic toc ! - sur les coursives glissantes
du temps titaniquesque quand leur passé les interroge ?
Moi-même, aujourd’hui je me demande bien sur ce cours de
tennis où mon souffle est coupé : plutôt que des court de violong n’eussé
je pas mieux fait d’apprendre l’orthograffe ?
Avec l'orthograffe, c'eut été moins rigolos :)
RépondreSupprimerJe ne sais ce que tu aurais dû apprendre ou non, Joe, mais ce qui est sûr c'est qu'il est bienheureux que tu n'ais pas perdu cet esprit frondeur, burlesque, à la "Boby Lapointe" :)
RépondreSupprimerEt puis, ce qui est sympa aussi c'est que tu ais retrouvé notre adresse (bien que nous ayons changé de site). Tu manquais à tous, mais tout particulièrement à moi :)
alors, chouette ! Krapov est de retour !!!!
heu ... à moi aussi tu manquais l'ami Joe le rennais.
RépondreSupprimerQuel régal de retrouver ta plume comme le plumet des mousquetaires, délirante, fantasque, rocambolesque !! quant à l'ortograffe, tu as encore fait deux fautes : mouflong et non mouflon et aquilong plutôt qu'aquilon ... tu aurais du mon vieux Joseph prendre Grévisse ou bien Bécherelle ... :o)))
Aaaaah! Mais dans le fong, qui est Joe Krapov o;)))
RépondreSupprimer(Pivoine)
Et le tout avec un fond musical de Mozart à Rachmaninov, un vrai régal !!!!
RépondreSupprimerRectification :je serais curieuse d'entendre le concerto n°1 en fa hashtag de Rachmaninov!Ciel! quelle invention!!:)))
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