Une
balade pas si tranquille
Allez,
remue-toi ma vieille !! Cela fait deux heures au moins que je
suis affalée devant mon écran à jouer à des jeux idiots et
addictifs. Il fait un temps splendide malgré le froid qui ourle de
givre les fenêtres de mon bureau. Il est temps de me dégourdir les
jambes.
J'attrape
blouson et écharpe, chausse mes bottes et claque la porte.
Aujourd'hui, j'ai envie d'explorer un petit coin de forêt que je ne
connais pas encore. C'est à un ou deux kilomètres de chez moi. J'ai
donc pris la route sous un ciel limpide, mon écharpe serrée autour
du cou. Comme je l'imaginais, le froid est vif. J'aime ces marches
solitaires qui me permettent de rêver tout en admirant les
silhouettes fantomatiques des haies, l'envol des corneilles dans un
froissement de plumes ou la forme des nuages. J'adore le bruit de mes
pas dans les feuilles craquantes de gel. C'est donc sans crainte que
je perçois les premiers bruits...
Un
beau chemin forestier s'ouvre sur ma droite m'invitant à admirer
chênes et châtaigniers, mousses et bouquets de houx. Une bonne
odeur d'humus monte des sous bois et j'entends de nouveau le bruit...
comme un grattement. Non, comme un crépitement ? Bref, rien
encore d'inquiétant, plutôt comme un animal qui fouirait le sol
recouvert de feuilles.
Me
voilà devant un jardin visiblement délaissé. Des rosiers étirent
de très longues tiges qui s'entremêlent au lierre et aux ronces.
Des fougères impressionnantes finissent de jaunir derrière les
grilles rouillées et un portail dégondé traîne ses ferronneries
dans la boue. Qu'est-ce qui peut bien me pousser à l'enjamber pour
entrer dans ce fouillis végétal ? Pourquoi ai-je envie de
voir la maison qui doit se trouver au bout du sentier.
J'entre
et je n'ai pas fait deux pas que j’entends un fracas ! Cette
fois j'ai entendu et reconnu le bruit sans y croire... un frisson me
parcourt de la tête aux pieds quand je me retourne pour découvrir
le portail refermé !
Les
mains soudain moites, je cours pour l'ouvrir, je tire, je pousse, je
secoue, en vain. Le portail reste fermé alors qu'un rire s'élève
derrière moi. Mon cœur bat à tout rompre et mes cheveux semblent
se hérisser sur ma tête.
Que
je me tourne dans un sens ou dans l'autre, il y a toujours de
nouveaux bruits derrière moi. Le grincement sinistre d'une branche,
un bruit de chaîne, le rire encore, je tourne, tourne, tourne sur
moi-même. Je tombe, me relève affolée. Le vent s'est levé et le
ciel s'est obscurci. Et puis, je sens comme un frôlement sur mon
bras. C'en est trop, je hurle...
Mon
chat, surpris, saute de mon bureau où le nez écrasé sur mon
clavier, je me suis endormie.
je croyais que tu découvrais la demeure de la Belle au bois dormant :)
RépondreSupprimermais en fait, il s'agissait d'un mauvais rêve, dû sans doute aux jeux "idiots et addictifs"
Chute classique à laquelle pourtant je me suis fait prendre !
RépondreSupprimerBravo Brizou
Miaouuu!
¸¸.•*¨*• ☆
Ton cœur battait la chat made sans aucun doute. ];-D
RépondreSupprimerRemets-toi, Brizou! On va te concocter un thème moins effrayant :)
RépondreSupprimerBien vu !
RépondreSupprimerEn résumé, le chat bosquet.
Chat va mieux merci
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ta marche solitaire dans la campagne... même en rêve !
RépondreSupprimerTous les ingrédients sont là pour une frousse garantie ! Et ça finit en rêve ! Je rêve ;-)
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