Il
y a un peu plus d’un an
Ma
maman, notre maman
A
fêté ses quatre-vingts ans
Nous
avions un plan !
J’ai
plaisir ici à en partager un pan.
Prologue
Lorsque, courant 1703,
j’ai commencé à réfléchir un peu à l’anniversaire de Maman alias Mamie, j’ai
écarté d’emblée l’idée du cérémonial confit, trop cuit, en un mot académique.
Je
ne vais pas me refaire, à mon âge !
Lentement mais
sûrement, vers 1817, à l’automne, quelque chose est apparu. Un principe – à
défaut de concept- se dégageait peu à peu sans que les lignes soient
parfaitement claires et bien définies.
Et un jour, je garais
ma diligence aux alentours de 1878 et au parking souterrain quand ce fut le
déclic.
Quatre-vingts,
le nombre. Un fil conducteur.
Et
l’histoire, évidence, une des passions de Maman alias Mamie se devaient d’être
présents. Le nombre et l’histoire.
Et, pour se jouer
habilement du préfabriqué, du « tout fait » ou du « tout
prêt » par trop impersonnel, l’artisanat, le fait-maison dirait-on
aujourd’hui et non pas en 1903.
C’est donc avec nos
petites mains et nos petits cerveaux que nous avons confectionné un triptyque.
En voici le premier volet.
QUATRE
FOIS VINGT ANS …ou BON ANNIVERSAIRE
En un mot comme en cent
La vie… les trois coups
sont frappés
Faut pas traîner, en
moins de deux
Pour être reçu cinq sur
cinq
Car ce n’est pas une de
perdue dix de retrouvées
On n’a pas trente
balais
De sept à
soixante-dix-sept ans
Et en cinq sec
Faut déjà être sur son
trente-et-un
En deux temps trois
mouvements
C’est comme une Guerre
de Troie
Qui commencerait à la
gare de Troyes
C’est déjà monter dans
le grand huit
Lutter contre les
quatre éléments déchaînés
Et en trois coups de
cuiller à pot
Faut se mettre en
quatre
Comme tenir un pari à
cinq contre un
Accomplir les douze
travaux d’Hercule
Et même pour certains
treize à la douzaine
Car la vie fait parfois
plus que quatre cents coups
Non, elle n’est pas un
conte des mille et une nuits
Bardé de trèfles à
quatre feuilles
Comme deux et deux font
quatre
Non, ça peut faire voir
trente-six chandelles
Et, jamais loin, le
jamais deux sans trois
C’est surtout cent fois
sur le métier, remettez votre ouvrage
Et pas tous les
trente-six du mois
C’est du vingt-quatre
heures sur vingt-quatre
Sept jours sur sept
Sans chercher midi à
quatorze heures
Quitte à s’y mettre à
dix contre un
A quatre pelés et un
tondu
Ou avec les Trois
Suisses
Même pliés en quatre
Et c’est tous les jours
les douze coups à minuit
Et les compteurs jamais
remis à zéro
Toujours repartir comme
en quatorze
Ne pas y aller par
quatre chemins
Au début certes marcher
à quatre pattes
Toujours y regarder à
deux fois
Il n’y a pas cinquante manières
de s'y prendre
Pour faire d'une pierre
deux coups.
Pour ramasser le dix de
der
Profiter des sept
couleurs de l’arc-en-ciel
Et connaître peut-être
ses trois glorieuses
Car un
"tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras"
Pas besoin de règle de
trois
Mieux vaut avoir les
deux pieds sur terre
Comme les cinq doigts
de la main
Et chausser ses bottes
de sept lieues
Pas la peine de
téléphoner au club des cinq
De couper les cheveux
en quatre
Ni La poire en deux
Pour avoir la preuve
par neuf
Sans demander aux sept
nains
Et grâce à une vision
dix sur dix
Dans les sept boules de
cristal
On se passera des
lumières des quatre-vingts chasseurs
Avec leurs cent-un
dalmatiens
Et d’Ali Baba et de ses
quarante voleurs
On relira les trois
petits cochons
Mais sans courir deux
lièvres à la fois :
Au risque de le
regretter neuf fois sur dix
Et jusque vingt ans
après
Comme disaient les
trois mousquetaires
Sachons donc freiner
des quatre fers
Ne pas se moquer comme
de l’an quarante
Évitons à la fois le
zéro de conduite
Le vingt-deux les v’là
Ou le dîtes
trente-trois
Il n'y a pas trente-six
mille solutions
Ne faire ni une, ni
deux.
Tourner sept fois la
langue dans sa bouche
Ne rien faire à la six
quatre deux
Se ranger des quatre
quatre
Ne pas faire
cinquante-cinquante, car ça fait quatre-vingts
Plutôt repartir comme
en quarante,
Et même se le faire
dire deux fois, là, ça fait quatre-vingts !
On dit que Paris ne
s'est pas fait en un jour,
Là ça fait juste
quatre-vingts ans qu’elle s’en occupe.
ENVOI
On peut se dire je n’ai
plus vingt ans
Si, pourtant, juste
quatre fois
Et pas besoin de
datation au carbone 14
On te le donne en
mille,
On ne va pas attendre
cent sept ans
Mille milliards de
mille sabords
Pour un bon
anniversaire.
Une poésie pleine d'astuces... merci c'est très sympa!
RépondreSupprimerMerci Brizou, c'est une partie de ce que nous avons fait pour elle !!! Elle a bien ri. Certes !
Supprimerquelle prouesse !
RépondreSupprimerMerci Tisseuse.
SupprimerL'idée venue, il a fallu tenir... 80, c'est pas rien ;-)