mercredi 30 mai 2018

Mister K - Toutes les mamas


Il y a un peu plus d’un an
Ma maman, notre maman
A fêté ses quatre-vingts ans
Nous avions un plan !
J’ai plaisir ici à en partager un pan.


Prologue

Lorsque, courant 1703, j’ai commencé à réfléchir un peu à l’anniversaire de Maman alias Mamie, j’ai écarté d’emblée l’idée du cérémonial confit, trop cuit, en un mot académique.
Je ne vais pas me refaire, à mon âge !
Lentement mais sûrement, vers 1817, à l’automne, quelque chose est apparu. Un principe – à défaut de concept- se dégageait peu à peu sans que les lignes soient parfaitement claires et bien définies.
Et un jour, je garais ma diligence aux alentours de 1878 et au parking souterrain quand ce fut le déclic.

Quatre-vingts, le nombre. Un fil conducteur.
Et l’histoire, évidence, une des passions de Maman alias Mamie se devaient d’être présents. Le nombre et l’histoire.

Et, pour se jouer habilement du préfabriqué, du « tout fait » ou du « tout prêt » par trop impersonnel, l’artisanat, le fait-maison dirait-on aujourd’hui et non pas en 1903. 
C’est donc avec nos petites mains et nos petits cerveaux que nous avons confectionné un triptyque. En voici le premier volet.


QUATRE FOIS VINGT ANS …ou BON ANNIVERSAIRE

En un mot comme en cent
La vie… les trois coups sont frappés
Faut pas traîner, en moins de deux
Pour être reçu cinq sur cinq
Car ce n’est pas une de perdue dix de retrouvées
On n’a pas trente balais
De sept à soixante-dix-sept ans
Et en cinq sec
Faut déjà être sur son trente-et-un
En deux temps trois mouvements

C’est comme une Guerre de Troie
Qui commencerait à la gare de Troyes
C’est déjà monter dans le grand huit
Lutter contre les quatre éléments déchaînés
Et en trois coups de cuiller à pot
Faut se mettre en quatre
Comme tenir un pari à cinq contre un
Accomplir les douze travaux d’Hercule
Et même pour certains treize à la douzaine
Car la vie fait parfois plus que quatre cents coups

Non, elle n’est pas un conte des mille et une nuits
Bardé de trèfles à quatre feuilles
Comme deux et deux font quatre
Non, ça peut faire voir trente-six chandelles
Et, jamais loin, le jamais deux sans trois
C’est surtout cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage
Et pas tous les trente-six du mois
C’est du vingt-quatre heures sur vingt-quatre
Sept jours sur sept
Sans chercher midi à quatorze heures

Quitte à s’y mettre à dix contre un  
A quatre pelés et un tondu
Ou avec les Trois Suisses
Même pliés en quatre
Et c’est tous les jours les douze coups à minuit
Et les compteurs jamais remis à zéro
Toujours repartir comme en quatorze
Ne pas y aller par quatre chemins
Au début certes marcher à quatre pattes
Toujours y regarder à deux fois

Il n’y a pas cinquante manières de s'y prendre
Pour faire d'une pierre deux coups.
Pour ramasser le dix de der
Profiter des sept couleurs de l’arc-en-ciel
Et connaître peut-être ses trois glorieuses
Car un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras"
Pas besoin de règle de trois
Mieux vaut avoir les deux pieds sur terre
Comme les cinq doigts de la main
Et chausser ses bottes de sept lieues

Pas la peine de téléphoner au club des cinq
De couper les cheveux en quatre
Ni La poire en deux
Pour avoir la preuve par neuf
Sans demander aux sept nains
Et grâce à une vision dix sur dix
Dans les sept boules de cristal
On se passera des lumières des quatre-vingts chasseurs
Avec leurs cent-un dalmatiens
Et d’Ali Baba et de ses quarante voleurs

On relira les trois petits cochons 
Mais sans courir deux lièvres à la fois :
Au risque de le regretter neuf fois sur dix
Et jusque vingt ans après
Comme disaient les trois mousquetaires
Sachons donc freiner des quatre fers
Ne pas se moquer comme de l’an quarante
Évitons à la fois le zéro de conduite
Le vingt-deux les v’là
Ou le dîtes trente-trois

Il n'y a pas trente-six mille solutions
Ne faire ni une, ni deux.
Tourner sept fois la langue dans sa bouche
Ne rien faire à la six quatre deux
Se ranger des quatre quatre
Ne pas faire cinquante-cinquante, car ça fait quatre-vingts
Plutôt repartir comme en quarante,
Et même se le faire dire deux fois, là, ça fait quatre-vingts !
On dit que Paris ne s'est pas fait en un jour,
Là ça fait juste quatre-vingts ans qu’elle s’en occupe.

ENVOI

On peut se dire je n’ai plus vingt ans
Si, pourtant, juste quatre fois
Et pas besoin de datation au carbone 14
On te le donne en mille,
On ne va pas attendre cent sept ans
Mille milliards de mille sabords
Pour un bon anniversaire.

4 commentaires:

  1. Une poésie pleine d'astuces... merci c'est très sympa!

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    Réponses
    1. Merci Brizou, c'est une partie de ce que nous avons fait pour elle !!! Elle a bien ri. Certes !

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  2. Réponses
    1. Merci Tisseuse.
      L'idée venue, il a fallu tenir... 80, c'est pas rien ;-)

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