Rouge sang
le matador est implorant
son chant est une plainte lancinante,
elle arrive fière et arrogante,
tout son corps est brûlant
elle tape dans ses mains,
frappe du pied en virevoltant
dans sa robe rouge sang
et sa longue traîne ondulante
il la voit offerte,
aguichante
de sa muleta l'enveloppant
le matador est implorant
son chant est une plainte lancinante
elle le regarde de ses yeux
dévorants
tout son être est vacillant
elle tape dans ses mains,
frappe du pied en virevoltant
dans sa robe rouge sang
et sa longue traîne ondulante
il ne supporte pas ce corps
envoûtant,
et de ses hanches le
balancement
le matador est implorant
son chant est une plainte lancinante
elle va mourir sur le champ,
elle le sait, elle le sent,
elle tape dans ses mains,
frappe du pied en virevoltant
dans sa robe rouge sang
et sa longue traîne ondulante
le verdugo est levé haut,
perçant
elle ne reculera pas, se
cambrant
le matador est implorant
son chant est une plainte lancinante
elle lui offre tout, sa vie,
sa mort, à cet instant
c'est son amant gravé dans le
temps
elle tape dans ses mains,
frappe du pied en virevoltant
et sa longue traîne ondulante
elle s’écroule sur le sol, le corps
bouillonnant
sur ses lèvres fleurit un
sourire aimant…
Carmen....
RépondreSupprimerC'est la première idée qui m'est venue à la lecture de ce Rouge sang...
Merci Clémence....
RépondreSupprimerEn fait, je revenais d'un spectacle de Flamenco où semblait se mêler la vie, l'amour, la mort... L'idée de Carmen me plait bien en effet...
Au plaisir.