LA FUITE
Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler les pierres
Il fuyait la belle Adeline
Et il enjamba la barrière
Là-haut chantaient les mandolines
Célébrant comme une prière
Les parfums et les mousselines
De la trop belle aventurière
Dans son tutu de ballerine
Dansant sous l’œil des douairières
Elle ensorcelait, la féline
Hobereaux, barons et notaires
Qui lui offrît la zibeline
Et ces bijoux pleins de lumière ?
La nuit descendait, sibylline
Il mit son cœur en bandoulière
Adieu, perfide Messaline
Et si au bord de ma paupière
Perle une larme cristalline
Sois en sûre : c’est la dernière.
Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler les pierres
Il fuyait la belle Adeline
Et il enjamba la barrière
Là-haut chantaient les mandolines
Célébrant comme une prière
Les parfums et les mousselines
De la trop belle aventurière
Dans son tutu de ballerine
Dansant sous l’œil des douairières
Elle ensorcelait, la féline
Hobereaux, barons et notaires
Qui lui offrît la zibeline
Et ces bijoux pleins de lumière ?
La nuit descendait, sibylline
Il mit son cœur en bandoulière
Adieu, perfide Messaline
Et si au bord de ma paupière
Perle une larme cristalline
Sois en sûre : c’est la dernière.
chère Lorraine, ton sens de la poésie est formidable ! ces vers octosyllabes sont tellement réussis dans le rythme, dans les mots et dans l'aventure du jeune homme qui fuit la perfide !!
RépondreSupprimermerci !
C'est moi qui te dis merci, l'Arpenteur d'Etoiles, quand on écrit de la poésie, on ne sait jamais comment elle sera reçue, pour beaucoup elle fait partie du passé, d'un temps révolu. Mais selon les sujets, elle s'impose à moi et je suis ce qu'elle me souffle à l'oreille. Et quand un commentaire l'apprécie, je suis doublement heureuse. Comme maintenant... :)
SupprimerUn vrai rythme dans cette fuite éperdue... une fuite éperdue, dix de trouvées? Pas sûr :)
RépondreSupprimerPas sûr du tout, Vegas, d'ailleurs une fuite suffit: définitive! :)
Supprimertu as la rime ensorceleuse, romantique poétesse !
RépondreSupprimerQue te répondre, chère Emma? Sinon, comme les enfants: "Je ne le fais pas exprès!" :)
Supprimeroui, toujours une très belle mélodie dans ta poésie
RépondreSupprimerMerci à toi, Tisseuse, avec amitié,
SupprimerTout est légèreté dans ton poème Lorraine,comme la mousseline, léger et aérien. J'en aime beaucoup le rythme.
RépondreSupprimerJ'ai "vu" cet étranger qui descendait en roulant des pierres, il ne pouvait que fuir un amour maudit...Les mousselines ont suivi! :)
SupprimerJ'aime bien la fin, cette envie d'aller voir plus loin, comme un pied-de-nez, un bras d'honneur à la fatalité des Adeline. Remarque, c'est parce que j'aime tout que j'aime bien la fin. C'est léger, la rime ne s'égare pas, les mots tombent bien, au bon tempo, jusqu'à cette conclusion... heureuse.
RépondreSupprimerTa lecture attentive me touche, Pascal, elle suit fidèlement ce que j'éprouvais en écrivant! Y compris la conclusion qui délivre. Merci très sincèrement,
SupprimerJ'ai retrouvé un peu de Gastibelza dans l'histoire de cette femme hors du commun...
RépondreSupprimerBravo pour les rimes riches !
¸¸.•*¨*• ☆
Je n'ai pas pensé à elle, mais qui sait, j'ai tant lu Victor Hugo et tant écouté Brassens qu'elle s'est peut-être imposée à moi: elle en est bien capable!..
RépondreSupprimerMerci, Célestine,