Mes
siestes
A
l'heure où - ventres pleins et esprits empégués
les
adultes opéraient leur sieste crapuleuse
nous
étions condamnés à la pause ennuyeuse
séquestrés
au dortoir sans espoir de fuguer.
Trépignant
sur le lit je restais éveillé
recomptant
les moutons et bâillant aux corneilles
je
grimpais aux échelles embrasées de soleil
que
lançaient les volets disjoints sur l'oreiller.
J'étais
un baroudeur , un Joffrey de Peyrac
et
Angélique avait les yeux de ma cousine
rien
ne me résistait, pont-levis, sarrasines.
Un
jour je dirais tout, je viderais mon sac
je
leur dirais mon bois, ma hutte, mon marais
mais
pour l'heure, exalté, je gardais mes secrets
Les jolies colonies de vacances... ou peut-être pas. :D
RépondreSupprimerUn sonnet poétique et plein d'humour comme toujours et là je comprends tout !
RépondreSupprimeravec le sourire
Merci Lilou !
SupprimerL'internat, oubliette d'un donjon passé...
RépondreSupprimerJ'adore !
oubliette d'un donjon passé... J'adore !!
SupprimerOn a tous vécu ces siestes recluses, au plus fort de la chaleur d'été, où il nous fallait attendre d'avoir digéré avant d'aller jouer dans l'eau...on craignait pour nous l'hydrocution !
RépondreSupprimerJoffrey de Peyrac, Angélique...toute une époque !
¸¸.•*¨*• ☆
Oui, mon époque... merci pépé, mémé, j'ai échappé à l'hydrocution :))
SupprimerRonron.
RépondreSupprimerDans l'ombre du dortoir, tu refaisais le monde. Entre ombres et lumière, Angélique avait les yeux de ta cousine. Ou vice-versa. Mais que tout cela semble juste!
RépondreSupprimerPourtant il y a beaucoup d'invention dans mon sonnet, à moins que...
Supprimersuperbe sonnet végasien qui nous conte une histoire surement vraie et vécue dans les habitudes des anciennes aventures
RépondreSupprimerC'est très joli. On te sent investi par ce poème et tous tes mots sont les éclats de lumière de notre enfance.
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