Réveillon
Tu
parles d’une soirée déguisée ! On aurait costumé tous les psys d’un
hôpital spécialisé, le trente et un décembre au soir, on n’aurait pas fait
mieux ! Pourquoi je dis ça ? Attends, tu vas voir !...
Du
vice-amiral super médaillé à la merguez brûlante, on était une
vraie bande de fous !
La
saucisse ? Et bien, c’était Mauricette, notre pied-noir attitrée ! Je ne
sais pas comment elle avait bricolé son
costume mais son chapeau ressemblait à un pot de moutarde et ses chaussettes
étaient rouges comme si elle les avait trempées dans du ketchup ! Son
parfum ? Une véritable odeur de graisse !... Quant au « cinq
étoiles », c’était Paul ; jadis, il était matelot dans la Royale et
chaque fois qu’il peut prendre du grade, il ne se gêne pas !
Les
Duranski ? Les quatre générations étaient là ! Toutes en costume
folklorique, de l’arrière-grand-mère à la petite-fille, on aurait dit un
ensemble de matriochkas à la fête !
Lucien
avait enfilé un froc bouffant d’une autre génération ; il se la
jouait poulbot, tandis que sa Monique, tout en fleurs avec son chignon en forme
de chrysanthème, s’était mise en mode Peace and Love !...
La
plus petite des poupées gigognes, oui, la gamine des Duranski, s’était coupée
avec un vide-pomme ! Elle avait trouvé le bidule dans le
tiroir des couverts de la cuisine en cherchant les petites cuillères du
dessert !...
Il
était une heure du matin. L’amiral était à la barre et c’est la merguez, enfin,
Mauricette, qui indiquait la route. Ils en profitaient pour ramener les deux
bibelots soixante-huitards. Ils ont passé la soirée à chercher la pharmacie de
garde ! Pire, ils sont tombés sur un barrage de la police ! Paul
avait deux grammes d’alcool dans le sang et Monique, deux grammes de haschich
dans la poche ! Ça puait la friture et quand ils ont raconté que la plus
petite des matriochkas s’était coupée avec un vide-pomme, illico, ils les ont
embarqués au poste !
Attends !
Une nuit comme celle-là, les pandores n’avaient plus de place dans leur cellule
de dégrisement ! Ils les ont embarqués jusqu’à l’hôpital spécialisé ;
ils ont passé le reste de la nuit chez les psys ! Ha, ha ! Ils
faisaient des pieds et des mains pour sortir ! Ils ont passé le
Réveillon chez les fous ! Oui, ce soir-là, si on avait costumé tous les
malades du Service, nos Paul, Mauricette, Lucien et Monique, ils n’auraient pas
dépareillé à la fête…
"Vol au-dessus d'un nid de cocos..." ^^
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Il faut être dingue pour se couper avec un vide-pomme :)
RépondreSupprimerUne cellule de déguisement chez les paons d'or ?
RépondreSupprimerbien délirante cette fête à neuneu :o)) et qui demeure possible, en fait !
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