Ses pieds faisaient rouler des pierres
Il ne sentait plus la fatigue
Des sombres années qui l’enserrent
Il n’avait plus d’âge à cette heure
Juste encore un peu de courage
Et d’envie de prendre le large
Ont brisé la morne torpeur
Trop vieux il n’avait rien vécu
Il s’en rendait compte à présent
Il fonctionnait dans la routine
Du labeur et du convenu
Parviendrait-il à la rejoindre
Lui montrer une seule fois
Qu’il pouvait
l’aimer même mal
Son cœur écorché mis à nu
Quelques soient les plaies et les bosses
Il espérait qu’elle put le voir
Comme jadis elle le voyait
Vaillant, loyal et plein de force
Il ne l’entendait pas alors
De cette oreille positive
Et l’avait tenu à distance
Lui qui se pensait sans attrait
Se cachant derrière les contraintes
Les empêchements et les craintes
Il l’avait vu partir lassée
Montrant leur amour dépassé
Rien ne semblait avoir changé
Mais plus terne encore il allait
Comme un robot il avançait
Sans joie ni peine il vivait
Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Il espérait la retrouver
Enfin l’aimer de son vivant
on l’espère avec lui, mais les happy end sont rares, hélas !
RépondreSupprimerLe malentendu d'amour éloigne quelquefois deux êtres qui pouvaient se rejoindre. En prendre conscience trop tard est douloureux et souvent, irréversible!
RépondreSupprimerMalheureux comme les pierres qui roulent sous ses pieds... trop tard ?
RépondreSupprimerVoici un poème qui exprime très bien la nostalgie d'un passé et d'un amour que l'on n'a pas su saisir. Quand on arrive au bout de sa vie, les regrets vous accompagnent parfois mais il est souvent trop tard. C'est la vie !
RépondreSupprimerOn n'a jamais la bonne vision du regard de l'autre sur soi; on aimerait tant qu'il (qu'elle) nous regarde comme on voudrait être vu et on passe toute une vie avec ce décalage, ce jeu de cache-cache, ce jeu de dupe. Le regard de l'Amour est tellement aveugle. Il y a tant à dire, le temps d'en faire une Vie.
RépondreSupprimerPierre qui roule n'amasse p'amour ...
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ah l'amour fait couler beaucoup d'encre.
RépondreSupprimerTa plume est toujours sobre et bien dirigée Tisseuse, toujours agréable de te lire...
RépondreSupprimerpoème mélancolique et l'amour qui fuit dans un retour infini ...
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