Libre.
Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres.
Dans une poussée d'adrénaline
Il a franchi le mur de fils de fer.
Il sait qu'il vient de l'enfer
Mais il ignore où le mènent ses pas.
Qu'importe. Tout cela l'indiffère
Pourvu qu'il fuie tous les combats.
Il est sorti des griffes d'Al-Qaïda
Pour gagner sa liberté au goût de sel.
Il est heureux et triste, l'enfant-soldat.
Dans son sang coulent la peur et le miel.
Il a laissé les sables chauds du Sahel
Les jacarandas et les caresses de sa mère.
Il cherche une autre vie sous un autre ciel
Il veut grandir ailleurs, sur une autre terre.
Il serre dans son poing le chapelet de prières
Qu'il a emporté avec lui comme un talisman.
Dans un petit sac gris, pendu en bandoulière
Juste quelques souvenirs et peu de vêtements.
Dans ses yeux fiévreux brillent ses anciens tourments
Mais il avance sur la route, ivre de sa nouvelle liberté.
Il avance, résolu et plein d'espoir, l'homme-enfant.
Où qu'il aille, il saura comment faire pour l'apprivoiser.
beaucoup d'émotion à lire ton texte, car, hélas, où qu'il aille on ne veut pas souvent des étrangers comme lui :(
RépondreSupprimerMalgré les pierres qui roulent, souhaitons-lui de s'enraciner
RépondreSupprimerun poème fort réussi et en effet très émouvant ... l'homme s'échappe de l'enfer mais risque de retrouver un autre enfer ...
RépondreSupprimerTristement d'actualité..Quoique... ;-)
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
le chant du migrant de toute éternité
RépondreSupprimerPoème sympa sur la Liberté.
RépondreSupprimerUne liberté souvent chèrement gagnée.
RépondreSupprimerUne délivrance,un « sauvé de justesse » et la vie devant lui comme un autre combat... Un texte bien écrit Marité, bravo !
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerCe texte peut paraître, en effet, quelque peu utopique Mais je crois qu'il faut croire.
L'antimilitarisme et le goût de la liberté de Vian ont fait que mon choix s'est fait tout naturellement.