Sous le figuier …
« Vous reconnaitrez facilement la maison, avec une pelouse pas très bien entretenue mais avec une vue sublime »
Dethiers sourit. Il se moquait un peu de l’herbe mal tondue. C’était la première fois qu’il allait passer des vacances dans le midi de la France, dans le massif du Lubéron, avec sa famille. L’agent immobilier ouvrit le portail. Le terrain immense en légère pente, la maison très contemporaine avec de larges baies donnant sur une piscine bleue et quelques cyprès au bout de la terrasse. Les cigales, les oiseaux, l’air chaud et parfumé, le silence. Dethiers alla ouvrir la voiture pour faire descendre son Leonberg baptisé Ernest. Sa femme et les deux ados accrochés à leur smartphone sont restés sidérés devant la splendeur de la maison. Les trois semaines de vacance allaient être paradisiaques.
L’homme de l’agence fit visiter la demeure, puis salua Dethiers et s’esquiva. Entre Gordes et Murs, vers le vallon de Maillet, il pouvait voir l’abbaye de Sénanque et les champs de lavande. Le soir glissa lentement et le ciel piqueté d’étoiles enroba la vallée et les collines alentours.
Le lendemain, Dethiers prit un fauteuil de jardin et décida d’aller sous le figuier au bout du terrain. L’ombre parfumée et la beauté de la ramure l’envouta. Cet arbre avait certainement plus d’un siècle. Sa femme et les deux garçons étaient partis le matin pour quatre jours. La côte d’azur, Antibes, Cannes, Nice et l’arrière-pays. Lui voulait se reposer dans une solitude qu’il aimait.
Il posa son livre et s’endormit. Ernest l’accompagnait et commença à renifler un peu partout. Quelques instants après, le chien aboya. Dethiers ouvrit un œil et regarda Ernest qui grattait le sol sous le figuier … Il se releva d’un bond. Une main sortait de terre. Une main de femme.
Dethiers était belge et commissaire de police à Gand. Mais il avait collaboré avec des français sur une enquête compliquée de trafic de drogue, dans la région de Marseille. L’après-midi, la police scientifique arriva dans la maison et investit le jardin et le cercle du figuier. Le corps était celui de la propriétaire de la maison assassinée trois jours auparavant. Le mari était introuvable.
Lorsque la famille revint, remplie de souvenirs immédiats et de centaine de photos, Dethiers ne raconta rien de ce qui s’était passé. Il avait arrangé la terre sous le figuier et tondu le gazon. Les luxueuses vacances glissèrent dans un charmant bonheur.
En rentrant à Gand, il trouva sur son bureau un compte-rendu de la police marseillaise. Le mari était innocent. C’était l’amant de la femme qui l‘avait assassinée car elle avait décidé de clore cette aventure.
Le commissaire haussa les épaules, soupira et appela son adjoint Pacôme pour une autre enquête morbide, dans une immense usine à Wetteren.
Mon cher Arpenteur : Je n'ai rien contre les plagiats, mais la délicatesse voudrait qu'on avertisse l'auteur ! (Lire mon billet publié lundi 9 janvier, donc bien antérieur au vôtre... Voilà, voilà)
RépondreSupprimerAndiamo.
M'enfin Andiamounet, c'est pas un plagiat, c'est un hommage !
SupprimerEt très réussi l'Arpenteur ...
Bon en même temps qu'est ce que c'est cette idée que vous avez de refroidir une femme pour qu'elle serve de terreau à votre olivier ? C'est pas plus joli quand c'est vivant ? :-)
Bisous à tous les deux
¸¸.•*¨*• ☆
désolé Andiamo mais je n'avais pas encore lu ton texte :o) ... comme je n'ai pas encore lu les autres !
Supprimerquant au plagiat je trouve ton idée pas très juste ... Dethiers est un de mes personnages depuis plus de 10 ans (avec son adjoint Pacôme)
Je reconnais que nos deux textes ont une idée commune, mais bon ...
je viens surenchérir sur le fait que L'Arpenteur a très certainement de nombreux défauts (n'est-ce pas mon cousin !), mais pas celui d'être plagiaire
Supprimeril a l'habitude d'occire à tour de bras dans ses textes policiers (et pour une fois c'est très soft)
une seul regret, que cette fois il ait fait mourir quelqu'un à proximité de l'abbaye de Sénanque :(
Arpenteur : je suis nouveau sur ce blog, et je ne connais personne, il est vrai que je me suis emballé, bon excusez moi.
SupprimerEnfin il me semble que les pieds de figuiers deviennent le dernier endroit à la mode où l'on se repose enfin ];-D
Comment ça tu ne connais personne... ? hum hum... ben et moi alors ?
SupprimerEt si tu leur disais que toi aussi, tu as un héros récurrent, le célèbre commissaire Chauguise et son adjoint Julien ?
Vous avez donc plus d'un point commun, l'Arpenteur et toi...
¸¸.•*¨*• ☆
pas de souci, Andiamo, tu t'es "emballé" mais ce n'est pas grave du tout ... j'ai lu ton texte tout à l'heure et j'ai aimé vraiment ... et nos deux histoires se ressemblent ... un peu !
SupprimerQuelle truffe! (Je parle du chien)
RépondreSupprimerQuel souvenir de vacances ! C'est toujours un plaisir de retrouver Dethiers.
RépondreSupprimerstouf critique polar bof
RépondreSupprimerBof... les vacances de la famille flic (même belge) chez les bourgeois qui ont rendu le Lubéron inaccesible immobilièrement aux enfants des autochtones obligés de partir bosser dans les villes parce que l'agriculture y est morte...
Ceci dit,la main de la femme riche (avec un amant)qui sort de la terre et qui,depuis trois jours, doit être unpeu violette et sentir comme dans deS waters pas propres...
La photo de piscine sans une belle bikini-girl brune de moins de trente ans.
Et Dethiers,un fauteuil de jardin qui décide sous le figuier au bout du terrain à l’ombre parfumée de la beauté de sa ramure... On sait pas quoi qu'il décide le fauteuil.
Allez,soyons bon saigneur O9 sur 2O. ;o)
;o))
SupprimerIl s'en passe sous les figuiers...
RépondreSupprimerVacances paradisiaques, en effet !!!!
RépondreSupprimerEh bien, et il n'est même pas allé se faire aider par la Section de recherche qui officie, un peu plus loin (et qui fait mes délices du samedi soir o;)))
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