A l'ombre du figuier
L’empereur bien-aimé Alexandre premier,
Fatigué, accablé par la déconfiture,
Cherchant le réconfort auprès de la nature,
S’assoupit au jardin à l’ombre du figuier.
Dans un demi-sommeil, il entendit sonner
Midi. Des hémistiches du jour la césure
N’interrompit qu’à peine un rêve de luxure.
Il compta cependant, machinal, douze pieds,
Satisfait de l’ouvrage, heureux, se rendormit.
C’est alors qu’un serpent à sonnets le mordit
Dans le gras du mollet, injectant son venin,
Sa versification, sa diérèse et ses rimes,
Ses quatrains délicieux et ses tercets sublimes,
Faisant un mirliton du pauvre Alexandre Un.
Fatigué, accablé par la déconfiture,
Cherchant le réconfort auprès de la nature,
S’assoupit au jardin à l’ombre du figuier.
Dans un demi-sommeil, il entendit sonner
Midi. Des hémistiches du jour la césure
N’interrompit qu’à peine un rêve de luxure.
Il compta cependant, machinal, douze pieds,
Satisfait de l’ouvrage, heureux, se rendormit.
C’est alors qu’un serpent à sonnets le mordit
Dans le gras du mollet, injectant son venin,
Sa versification, sa diérèse et ses rimes,
Ses quatrains délicieux et ses tercets sublimes,
Faisant un mirliton du pauvre Alexandre Un.
Visiblement il faut plus d'une césure - fut-elle à l'hémistiche - pour interrompre un rêve de luxure d'Alexandre Un...
RépondreSupprimerBel exercice Bricabrac
Absolument génial, Bricabrac !
RépondreSupprimerj'ai adore le serpent à sonnets...
¸¸.•*¨*• ☆
Prodige du sonnet et de l'alexandrin !
RépondreSupprimerTrès drôle. Bravo !
Cet Alexandre là, ressemble fort à Alexandre le bienheureux notre regretté Philippe Noiret.
RépondreSupprimerL'art de l'alexandrin n'est décidément pas donné à tout le monde (et pour les vers de mirliton, des fois, je suis d'accord) mais j'adore cette interprétation-ci.
RépondreSupprimersuperbe ! plein de malice :)
RépondreSupprimerexcellent sonnet avec humour et poésie !
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