Soir de fête
Je suis allée m’asseoir au fond du jardin. Sous le merisier. J’aurais préféré que ce soit un figuier, et qu’il y ait du soleil. Ça m’aurait arrangée. Pour vous. Pour moi. Mais rien ne va jamais tout à fait comme on souhaite… Pas d’ombre et pas de figuier donc. Je ne suis pas sûre que ça passera
Il pleuvait des larmes froides qui se mêlaient aux miennes et j’avais besoin de solitude. Un besoin vital de me retrouver face à moi-même. Au moins, moi, je ne me décevais pas. Ma compagnie avait presque fini par m’être agréable, à force…
J’en avais soudain marre des gens, ça vous arrive n’est-ce pas ? Ces moments où tout le monde vous sort de la tête. Même les êtres les plus chers, les plus aimables. Vous savez…
Surtout ceux qui disent vous aimer et s’ingénient à vous gâcher la vie.
Tous comptes faits, ce merisier commençait à ressembler peut-être un peu à un figuier. Ses feuilles s’élargissaient dans le prisme déformant de mes larmes. Ses fruits grossissaient à vue d’œil, prenant une teinte violette et des fesses charnues.
Au bout d’un moment, la pluie s’est arrêtée.
Il m’a même semblé voir un rayon de soleil projetant faiblement l’ombre de l’arbre sur mes joues embuées. J’ai pris un grand reniflement, je me suis souri.
J’ai bien vu que le figuier agitait ses branches en signe d’amitié. Il y avait un petit vent doux.
Je suis retournée là-bas, dans le salon éclairé des paillettes de la fête. Avant qu’on me cherche.
J’avais le cœur en friche. C’est la vie. Rien ne va jamais comme on souhaite.
Où lire Célestine
Je suis allée m’asseoir au fond du jardin. Sous le merisier. J’aurais préféré que ce soit un figuier, et qu’il y ait du soleil. Ça m’aurait arrangée. Pour vous. Pour moi. Mais rien ne va jamais tout à fait comme on souhaite… Pas d’ombre et pas de figuier donc. Je ne suis pas sûre que ça passera
Il pleuvait des larmes froides qui se mêlaient aux miennes et j’avais besoin de solitude. Un besoin vital de me retrouver face à moi-même. Au moins, moi, je ne me décevais pas. Ma compagnie avait presque fini par m’être agréable, à force…
J’en avais soudain marre des gens, ça vous arrive n’est-ce pas ? Ces moments où tout le monde vous sort de la tête. Même les êtres les plus chers, les plus aimables. Vous savez…
Surtout ceux qui disent vous aimer et s’ingénient à vous gâcher la vie.
Tous comptes faits, ce merisier commençait à ressembler peut-être un peu à un figuier. Ses feuilles s’élargissaient dans le prisme déformant de mes larmes. Ses fruits grossissaient à vue d’œil, prenant une teinte violette et des fesses charnues.
Au bout d’un moment, la pluie s’est arrêtée.
Il m’a même semblé voir un rayon de soleil projetant faiblement l’ombre de l’arbre sur mes joues embuées. J’ai pris un grand reniflement, je me suis souri.
J’ai bien vu que le figuier agitait ses branches en signe d’amitié. Il y avait un petit vent doux.
Je suis retournée là-bas, dans le salon éclairé des paillettes de la fête. Avant qu’on me cherche.
J’avais le cœur en friche. C’est la vie. Rien ne va jamais comme on souhaite.
Où lire Célestine
Un coup de spleen, Célestine? Des figues en forme de fesses charnues?
RépondreSupprimerIl est temps qu'on te remonte le moral. Allez... meilleurs voeux et beaucoup de plaisir dans l'écriture, la lecture et tout ce que tu aimes
Un peu de spleen mais le sens de l'humour quand même...
SupprimerMerci tu es chou, Vegas !
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai un kleenex pour sécher tes yeux, un panier pour y serrer les figues, et des bras pour porter tes peines... ];-D
RépondreSupprimerTout ça ! wouaou !
SupprimerMerci Andiamounet.
¸¸.•*¨*• ☆
nous acceptons tous les arbres de vie, et de réconfort
RépondreSupprimeret toutes les larmes des auteurs...
car il est très bon d'exprimer les peines
Tu es délicieuse, chère Tisseuse.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
stouf Scream
RépondreSupprimerAttend... t'avais un charmant merisier qui te protégeait, un jardin où de pauvre belles roses ployaient sous tes goutes de larmes et puis quoi ?
A mon avis il te manquais une piscine à coté et que tu sois américaine et que... du fond du jardin un gars avec un masque horrible tout vétu de noir et brandissant un long couteau te fasses vraiment peur pour ta vie et que tu coures sur le gazon et que tu te sente nue devant la mort et que. Tu rentre dans le salon où les autres font la fête et que... tu sois vraiment nue.
Oups... moment d'hésitation... woman and boy say "Miam miam" et se ruent vers toi. Se sont des vampires !!!
Mais c'est pas arriver... alors, quoi de neuf docteur ? ;o))
Muahaha ! ça c'est du cauchemar de compétition ! Un véritable aïe-scream !
SupprimerEnfin, je gage que pour certains, me voir débouler nue dans une soirée où tout le monde est habillé ne soit pas vraiment un cauchemar à proprement parler...
Mais je me vante sans doute de façon éhontée...
Enfin, non, je connais les hommes... hihi !
¸¸.•*¨*• ☆
stouf qui se mange une p'tite glace
SupprimerOuah coool ! ;o)
stouf qu'a oublié de dire
SupprimerGéniale !
j'aime beaucoup. Par ces temps de post-Noël, ça fait du bien de voir qu'on n'est pas le seul....
RépondreSupprimerMerci Abagendo. J'ai parfois des moments de blues et l'inspiration n'a alors aucun mal à venir...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Terribles jours sombres qui grignotent le moral quand il "faudrait" montrer l'humeur joyeuse des jours de fêtes ! Je te souhaite, pour l'année nouvelle, un beau rayon de soleil à travers les feuilles d'un figuier.
RépondreSupprimerQue tu es gentille Lira, merci beaucoup. Je me souhaite (et je te souhaite) la même chose.
SupprimerUn peu de soleil me fera du bien, même s'il n'est pour l'instant que dans les coeurs..
¸¸.•*¨*• ☆
un peu de spleen et de tristesse et de colère aussi. Les pleurs sous la pluie finissent par se calmer et tout au fond de ton texte, l'humour est encore là ... et s'exprimer ainsi donne du baume au cœur et à l'esprit.
RépondreSupprimerTu as absolument tout compris à Célestine, l'Arpenteur.
SupprimerCe petit ressort qui me vient de mon père, l'humour sauve de tout...
C'est pourquoi j'ai été nourrie à Pierre Dac, à Audiard, à Devos, à Desprosges, ça laisse forcément des traces...
Bisous célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Je m'arrête à l'histoire, dont il importe peu d'un point de vue littéraire qu'elle soit vraie ou non, et même si elle est tout à fait vraie déjà un peu transformée par le fait d'être racontée. Je m'arrête aux mots, aux images qu'ils suscitent, les larmes de pluie, les merises qui se transforment, le soleil qui se faufile faiblement... C'est un très beau texte. Vous voulez un mouchoir ? Allez, ça va aller
RépondreSupprimerC'est très émouvant ce commentaire Bricabrac. Peut être parce qu'il est rare que quelqu'un exprimé aussi bien l'importance des mots. Et cela me touche vraiment.Je vous invite sur mon blog venez quand vous voudrez .
Supprimer:-)
J'aime beaucoup ton histoire, et j'aime l'idée de trouver un moment de sérénité auprès d'un arbre, et d'en tirer des forces nouvelles.
RépondreSupprimerHors toute fiction, il m'arrive souvent, dans la vraie vie, d'aller trouver refuge auprès de mon arbre...Merci pour ton commentaire, Jean-Claude.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Le coeur en friche, à la Sabine Roger, c'est beau et émouvant.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Saraline
Supprimerj'avais adoré ce roman.
¸¸.•*¨*• ☆