Le temps semble s’être arrêté
En plein midi en plein été
Pas une âme sur le sentier
Giono s’en est allé
Mais ses écrits me sont restés
Comme des compagnons aimés
De mes jeunes années
A l’ombre du figuier
C’est à présent Laurent Gaudé
Qui dépeint des lieux tourmentés
Dans tant de guerres insensées
La terre n’a pas cessé
D’accoucher de monstres damnés
D’incroyables insanités
Que je regarde assassiner
A l’ombre du figuier
Mon souhait d’amour est malmené
Mes bons vœux sont foulés aux pieds
Par des hordes déracinées
Je tends les mains minées
Emplies de noir et de fumée
Ma terre et mon espoir défait
Par mon impuissance encrassée
A l’ombre du figuier
Je suis amère et atterrée
Jeune Antigone d’un côté
Mais aussi terrible Médée
L’arbre vient de trembler
Sous sa connaissance ébranlée
Génétiquement modifiée
En serait-il stérilisé ?
A l’ombre du figuier
S’étiolent mes rêves fanés
Faits de fougue et de liberté
D’étendard de fraternité
Mais c’est ma lâcheté
Qui m’entrave de liens serrés
Faisant trébucher mes pensées
Sur le mot de Paix dépassé
Très beau texte, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerRéservons nous un figuier quelque part dans notre jardin secret.
merci beaucoup :)
Supprimeret pour la petite histoire, j'ai planté un figuier des Pouilles (sud de l'Italie) au nord de Nantes
stouf qui fume
RépondreSupprimerM'en fout, demain matin à 6h22 je serai encore dans cette gare, devant le grand sourire de cette belle femme black qui me vend des clopes ou un café ou un paquet de pépitos ou... ce matin nos mains se sont frôler, nos paroles consensuelles et nos regards aussi ( nos sens ? ). Là j'ai écrit mon 06 sur un bout de papier que je lui glisserai entre les doigts. ? La vie continue.
peut-être que tu devrais essayer de fumer de la feuille de figuier pour changer un peu :)
SupprimerJe suis parfaitement incapable d'écrire un poème, alors je suis admiratif ];-D
RépondreSupprimermerci beaucoup, Andiamo
Supprimerje ne suis, pour ma part, pas très à l'aise en prose
Une très belle alliance poésie/mélancolie. Le figuier t'as superbement inspiré.
RépondreSupprimercela me touche d'autant plus Lira que ta poésie m'a toujours émue
SupprimerTu tisses les mots comme personne, chère Tisseuse. Et parler de Giono, ça m'enveloppe le coeur.
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
ah, tu sais y faire, Célestine, pour me faire rougir :)
SupprimerS'il protège de la transpiration c'est pour mieux distiller l'inspiration... et elle est au rendez-vous
RépondreSupprimerje retrouve avec tant de plaisir ton style poétique ... et puis Giono et Laurent Gaudé que j'adore (Antigone et Médée hou là :o)))
RépondreSupprimertu sens là les effets du bac L que prépare actuellement ma fille :)
Supprimerles rares repas pris ensemble sont truffés de références littéraires, philosophiques ou artistiques
Ce figuier donne des figues et des livres, des points de vue comme d'une colline et un poème un peu triste
RépondreSupprimeril est vrai, Bricabrac, que le spleen était au rendez-vous de l'ombre du figuier....
SupprimerFavorisée, Tisseuse ?! que de rencontres intéressantes, sous ton figuier.
RépondreSupprimermerci à toi, Saraline
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