Un don
féminin …
Il existe sur Terre un métier particulier auquel on ne pense
plus guère.
Seules les femmes peuvent le pratiquer.
Qu’un hommage leur soit rendu …
Dentelle
et parfum d’amour rien que pour lui
D’un
côté puis de l’autre
Tout
doux …
1895
Petit village de Haute Provence
L’accouchement a été pénible
La mère est épuisée
Mon arrière-grand-mère est là, à quelques pas
On lui apporte Gabin, emmailloté et fragile
Elle défait lentement le ruban de son corsage
Et le voilà sauvé
Dentelle
et parfum d’amour rien que pour lui
D’un
côté puis de l’autre
Tout
doux …
1970
Petit village de Haute Provence
Ma grand-mère et moi croisons le cousin Gabin
Son regard est beau comme un sourire de bébé
Ma grand-mère me confie alors leur secret
Ce jour là je comprends que les livres d’histoire mentent
toujours un peu en vantant les mérites des personnages illustres
Depuis, pour moi, la Grande Histoire est faite de Petits
gestes d’Amour et de Grâce
Dentelle
et parfum béni, rien que pour lui
Rondeurs
et avant-cœur
Bonheur
…
C’est ainsi que j’imagine les nourrices d’antan et même si
je sais que leurs conditions n’étaient guère idylliques, je me plais à rêver
qu’elles ont aimé faire ce qu’elles faisaient…
Un don de soi, de
vie, d’amour
Un don niché dans leurs atours
Un don intime
Un don serein
Simple et merveilleux
Un don féminin…
(Merci pour ce thème sur les petits métiers qui m’a permis
de repenser à ma grand-mère, à son frère de lait et à rechercher plus
précisément l’histoire de ces nourrices si particulières …)
lire ici sur "Allaitement, mise ennourrice et mortalité infantile en France à la fin du 19 ème siècle"
un métier peut-être, mais plus que ça :)
RépondreSupprimertrès doux texte
RépondreSupprimertrès féminin
:)
Ma nourrice du midi, par ce que y' avait pas de cantine dans le quartier, fut un jour " placée " dans un hôpital psychiatrique par son mari qu' était un salop. Ce ne fut que grâce à mes parents et des voisins outrés qu' elle en sortit enfin pour exercer son beau métier de couturière. Moi j' étais môme et j' aimais bien la regarder travailler et faire une sieste rêveuse, bercé par le son de la machine à coudre. ;o)
RépondreSupprimerOh oui, comme tu as bien fait d'évoquer - et fort joliment - ce métier de nourrice ! Ma grand-mère maternelle avait deux frères de lait et nous les appelions tonton. Ils faisaient partie de la famille.
RépondreSupprimerC'est très joliment raconté.
RépondreSupprimerCela sent le lait et la lavande...
¸¸.•*¨*• ☆
Quelques un de ces messieurs ont évoqué les prostituées.
RépondreSupprimerPenser aux nourrices est évidemment bien plus sein !
Euh pardon... sain ! ;-)
J'aime bien ton "un peu de douceur dans ce monde de brutes".
Merci à tous et si vous trouvez des articles ou ouvrages sur les nourrices du 19 ème et 20 ème siècle, je suis preneuse !
RépondreSupprimerComment donc, après avoir été tant choyés et avec tant de douceur, les couillons se piquent-ils de répandre la désolation sur leurs semblables !?!
RépondreSupprimerComprends pas...