Le pommier de la voisine
Cela se passait neuf mois avant la
naissance de Gilles, c’est pour dire…
Un jardinier gentil s’était
épris d’un pommier - il est d’étranges mœurs dans la nature.
Or l’arbuste joli, que cernaient de
hauts murs, logeait chez sa voisine - pareillement cernée.
La dame étant lingère, un
complexe réseau de cordes quadrillait son jardin, encombré nuit et jour du
linge qui gouttait, et cachait à la vue du pauvre jardinier le pommier de son
cœur. Comprenant sa douleur, le vent compatissant parfois levait un voile sur
son amour, et l’on vit des tempêtes de sous-vêtements s’abattre au milieu du grand
boulevard, certains imprégnés de rouge à lèvres – on l’a dit, il est d’étranges
mœurs dans la nature.
Par un beau jour de Mai, le
linge qui séchait au dehors disparut pour de bon, libérant à satiété la vision
du pommier au bonheur neuf du jardinier.
Et tel le légionnaire képi à
la main devant Mr. Seguin, on vit l’homme tremblant frapper chez sa voisine.
Sans doute eût-il été fort croquignol
d’apprendre ce qu’il put bien lui dire ; et ce qu’en retour elle lui dit ;
hélas nul ne le sut - eux-mêmes l’ayant tu.
On voit bien que
l’auteur ne dit que ce qu’il sait
Les secrets d'alcôve doivent être bien gardés, car si on les divulguait ils feraient bien des envieux ! ];-D
RépondreSupprimerD'ailleurs, ce qui s'y passe est toujours, relaté par les écrivains, exceptionnel !
Supprimeron imagine aisément qu'ils croquèrent tous deux la pomme d'amour :)
RépondreSupprimerOn peut le penser, mais on sait pas ce que devient le pommier.
RépondreSupprimerMais bien sûr que ce qui s'y passe est exceptionnel...
RépondreSupprimerParce que l'amour l'est. Toujours.
Joli poème en prose, JCP
¸¸.•*¨*• ☆
L'amour toujours bien sûr...
RépondreSupprimermais c'est bizarre, j'avais cru que quelqu'un ferait une remarque sur les mœurs des légionnaires...
Pas trop de temps en ce moment...le beau temps.
Donc l'auteur n'est pas le jardinier ;-))
RépondreSupprimerJCP "n'a pas trop le temps en ce moment" : il est au jardin avec ce beau temps je parie !
RépondreSupprimerJe comprends ce jardinier là : les fleurs de pommiers sont si belles ! Aussi fraîches que leur lingère de maîtresse sûrement.
La fin me rappelle la fin d'une célèbre comptine :
RépondreSupprimerEn cherchant d'la sorte
Je n'sais c'qu'on trouva
Mais j'sais que la porte
Sur eux se ferma...
http://www.momes.net/Comptines/Berceuses/Au-clair-de-la-lune
Chut...laissons-les ... tranquilles...
Désolé pour ce thème, où j'ai pas trop participé aux discussions...ferai mieux à l'avenir si possible.
RépondreSupprimerAh, légèreté de la lingère... Jasmine ! Je parie sur Jasmine !! XD
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