Hé là-haut, vous venez d'être secoué par la tempête !
J'ai vu passer des tuiles par mon soupirail et je m'inquiète aussi pour
vos poutres bien fines à mon avis ; j'ose espérer que les solives ne sont pas touchées !
Je vous remercie de
votre sollicitude madame bas de fond, à peine hypocrite le gaillard, tout est
réparable.
Mais maintenant que j'y pense, qu’en est-il de vos soucis de moisissures
du printemps ? De la petite lucarne il me semble avoir vu passer des choses pourries,
quel dommage !,
C'est sûr mais les
bouteilles sont intactes et quand on connait leur prix c'est une satisfaction
de savoir qu'ici les choses précieuses sont en sûreté et mieux que dans un
grenier à tous les vents possibles et qui passe du chaud au froid en cours
d'année. Je n'ose imaginer l'état des livres que vous recelez avec tous ces
rongeurs qui dansent java et carmagnole
sans que Raminagrobis n’intervienne ! Je
n'ose imaginer l'état des livres que vous recelez.
Tout va bien pour eux ;
vous ignorez donc qu'ils sont extrêmement bien rangés et protégés et ne
craignent pas les écarts de température. Tout est prévu pour les dissuader et
de plus les vieilles encyclopédies, les portraits des aïeuls, les photos des
vacances d'autrefois ne les intéressent pas, Ici se tient l'âme de la maison,
la mémoire de la famille alors que chez vous ; que du vin que personne n'ose boire. Chez vous ils
ne seraient pas jolis jolis et personne ne viendrait les lire fait bien trop
frais dans votre piaule !
Détrompez-vous, ma
température est constante ; je ne fais pas le yoyo moi et les conserves se
conservent ! Mes bocaux reluisent et sont appétissant.
Certes mais chez vous
on y descend et on en remonte aussi vite tant c'est lugubre.
Et chez vous on ramène poussière,
toiles d'araignée et autres insectes aussi piqueurs volant que rampant.
C'est peut être moins
ragoûtant que le passage des rats.
Ici ils ne peuvent rien
faire de mal à mes bouteilles. Elles sont
intactes et quand on connait leur prix c'est une satisfaction de savoir qu'ici
les choses précieuses sont en sûreté et mieux que dans un grenier à tous les
vents possibles et qui passe du chaud au froid en cours d'année . Ici il
vieillit bien et son temps de dégustation viendra tandis que vos fourbis
finiront par être oubliés ou vendus à bas pris sur « Affaire conclues ». Je
tiens aussi à vous dire que sans moi, pas de base de construction pas de maison, pas d’étage, pas de grenier avec un
esprit de supériorité,
Bon, je vous accorde
que nous ne sommes reluisants ni l'un ni l'autre mais nous avons chacun des
trésors en charge et sans nous cette maison tiendrait du pavillon de banlieue
de plain pied ou d'un grand cabanon et
pourquoi pas d'un mobil home,
Ah brisons là cher
grenier je vous souhaite un bon rétablissement.
Merci et pour vous enfin une meilleure ventilation.
Allons topons chère
amie chacun son troupeau et les vaches sont bien gardées….
Sur ce, cave et grenier enfilèrent un gilet jaune, puis se donnèrent rencard au premier rond-point ! ];-D
RépondreSupprimeron a craint le conflit, mais finalement une compréhension nait de leur complémentarité :)
RépondreSupprimerbelle fin !
Un bon voisinage "interne" finalement !
RépondreSupprimerBravo Lilou.
Le dialogue entre la cave et le grenier est assez cocasse, chacun défendant avec un soupçon de mauvaise foi quand même, ses prérogatives.
RépondreSupprimerMais ils tombent d'accord sur le fait qu'ils sont indispensables à une bonne maison. Bien vu Lilou.
Riche idée que cette cave qui parle au grenier… on pense aussi au chêne et au roseau !
RépondreSupprimerBravo Lilou
Une fable amusante qui se termine, comme il se doit,par une morale.
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