"Oups…
je crois bien avoir tué le Père Noël !"
De
la poudreuse à la collante, je saurais vous l’accommoder à toutes
les sauces de l’hiver, vous l’accorder un tantinet soûl, exalté
ou renfrogné ; de toute façon, en manteau rouge et à boutons
noirs, en barbe blanche et à rires indéfectibles, il pourra danser
sur la cime des toits, jamais il ne tombera ; il pourra
caracoler follement, aux rênes de son traîneau, jamais il n’aura
d’accident ; il pourra se frotter contre toutes les étoiles,
jamais il ne se brûlera un poil.
Désolé,
je ne peux pas le trucider à la pique de ma plume, le noyer dans mon
encrier, l’étrangler avec le ruban d’un quelconque cadeau
empoisonné. J’aurais tellement mauvaise conscience, je manquerais
d’imagination ; cela irait à l’encontre de mes rêves
d’enfant, ceux que je garde précieusement dans ma boîte de
Pandore.
Voilà
bien une idée impromptue ; déjà que notre Jésus multipliant
les pains, les lutins du placard, les elfes du sapin, la petite
souris sous l’oreiller, sont tous partis en fumée dans la
méfiance, l’opprobre et la critique.
Un
psy dirait qu’il faut tuer ses tabous, déchirer ses icônes,
démystifier le sacro-saint pour que s’enfantent d’autres
illusions multicolores, d’autres aveuglements magnifiques et que se
créent d’autres ramifications, aux terminaisons plus heureuses,
surtout plus en rapport avec la factualité.
Moi,
je préfère mes rêves d’enfant car je les trouve plus accessibles
que mes basses fantasmagories d’adulte. Alors, quand on me demande
de dire ou de faire du mal au père Noël, c’est tout de suite une
levée de cadeaux, de ma part.
Je
lui garde l’aura immaculée des guirlandes scintillantes,
l’émerveillement sincère des enfants et l’enchantement complice
des plus grands. Entre nous, n’y a-t-il pas plus grand bonheur que
celui de croire ? La magie du père Noël, c’est d’être en
connivence avec ses rêves et c’est le pouvoir des enfants.
Je
laisse aux autres le pouvoir torpide de la sombreur, de l’aigreur
et du machiavélisme car, bien malheureux celui qui ne garde pas, au
fond de son cœur, un peu de tendre naïveté…
Je te rejoins là Pascal : il faut garder précieusement au fond de soi ses rêves d'enfant. Ne tuons pas l'émerveillement comme cela semble être le cas aujourd'hui. Pauvres gosses ! Que leur restera-t-il de leur enfance bousculée, à la solde des publicités et du fric ?
RépondreSupprimerQuelle belle déclaration d'amour, en prenant de la bouteille, "ils" ont remplacé papa Noël par Dieu, Allah, Javhé, Manitou ou autres, mais c'est la même affaire, mon bon Pascal, le besoin de croire en un merveilleux qui n'existe pas, alors gardons le merveilleux de notre enfance, il vaut largement les autres. ];-D
RépondreSupprimerComme je comprends que tu n'aies pas envie de toucher au père Noël… mais ce n'est pas une raison pour abuser de la priorité à droite :)
RépondreSupprimerà Noël, nous retrouvons tous un peu notre cœur d'enfant :)
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