Le poète contrarié
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,
Je me dis c’est parti pour un joli sonnet,
Evitons cependant toute banalité,
Et biffons des saisons la ronde monotone,
Ô facile rime, que partout l’on fredonne,
Grisettes et voyous sifflotent ce couplet
Léger. Ce soir, le vent est doux comme un baiser,
Dans les allées l’amour volète et papillonne.
J’attrapai mon traité de versification,
Je me grattai la tête et taillai mon crayon.
Las ! Des dahlias, asters et roses remontantes,
Le parfum énivrant, le jupon des corolles,
Me donnèrent soudain l’envie de cabrioles,
De râles, de soupirs et d’amours haletantes.
Le crayon est taillé... il attendra
RépondreSupprimerLes soirs d'octobre sont traîtres, ils donnent soudain de élans de printemps: "Ce soir, le vent et doux comme un baiser". Eh! oui!...
RépondreSupprimerBonsoir!
RépondreSupprimerJ'ai eu la même pensée que Lorraine: Mais c'est un poème de printemps!" :-).
Et un vrai plaisir à lire.
Pourtant, les fleurs ne sont ni primevères, ni pâquerettes, ni tulipes ou jonquilles ...
SupprimerJOLIMENT TROUSSé
RépondreSupprimerle poète contrarié en temps que poète ... mais en tant qu'homme, pas du tout :o)
RépondreSupprimerhé bien, voilà que le poète se pâme :)
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