Une journée comme tant d’autres
Cristine s’était levée, comme à l’accoutumée. Elle aimait se lever juste avant le soleil. C’était comme un rituel qui se décalait de quelques minutes, de jours en jours. Elle aimait cette osmose avec les minutes calculées. Ainsi, de bon matin, dans la pénombre, elle se préparait un café. Puis, sa tasse à la main, elle prenait place dans sa chaise-longue préférée. Ça aussi, elle aimait bien : se caler au fond de sa chaise, laquelle était positionnée juste où il faut pour prendre part au réveil des couleurs dans le ciel. Ecouter l’absence de bruit tout d’abord, puis une voiture au loin, une porte qui grince, un chien qui manifeste son désaccord au départ de son maître, la dame de la rue du port, qui passe à bicyclette, les étudiants, qui rentrent de boîte. Ce réveil de la ville observé depuis sa chaise longue l’enchantait. Un peu comme lorsque l’on contemple une tempête depuis un abri sec et au chaud. « Allez ! Allez ! Petites fourmis ! Allez donc ! », se disait-elle, en sirotant son café.
Cristine ne quittait son siège d’observation que lorsque la toile bleue était solidement retendue dans le ciel.
Après la course du soleil, c’était le ballet des heures égrenées. Tout allait si vite...
Cristine ne savait jamais où passaient les heures et les minutes. Le sablier géant avait certainement sa logique. Un moment de lecture, et il était dix heures, un passage dans le jardin à observer les pousses et les insectes, à retirer quelques herbes envahissantes de ci, de là, et c’était la fin de la matinée. Venait ensuite le repas, suivi d’une course à faire – en prenant son temps, il faut bien socialiser – et c’était déjà le milieu de l’après-midi.
Jamais Cristine ne perdait son temps, pourtant. Elle lisait, marchait, écoutait une émission radio en épluchant les légumes, discutait de ce qu’elle avait appris à la radio, s’inquiétait de ses voisins, rendait service. A faire et à défaire, on ne reste pas sans rien faire. Puis elle allait se coucher, sereine, après avoir déplacé de quelques millimètres sa chaise longue, pour le lendemain matin. Ainsi passait la vie. Cristine la savourait.
Cristine ne quittait son siège d’observation que lorsque la toile bleue était solidement retendue dans le ciel.
Après la course du soleil, c’était le ballet des heures égrenées. Tout allait si vite...
Cristine ne savait jamais où passaient les heures et les minutes. Le sablier géant avait certainement sa logique. Un moment de lecture, et il était dix heures, un passage dans le jardin à observer les pousses et les insectes, à retirer quelques herbes envahissantes de ci, de là, et c’était la fin de la matinée. Venait ensuite le repas, suivi d’une course à faire – en prenant son temps, il faut bien socialiser – et c’était déjà le milieu de l’après-midi.
Jamais Cristine ne perdait son temps, pourtant. Elle lisait, marchait, écoutait une émission radio en épluchant les légumes, discutait de ce qu’elle avait appris à la radio, s’inquiétait de ses voisins, rendait service. A faire et à défaire, on ne reste pas sans rien faire. Puis elle allait se coucher, sereine, après avoir déplacé de quelques millimètres sa chaise longue, pour le lendemain matin. Ainsi passait la vie. Cristine la savourait.
un belle vie tranquille et utile aussi, et le temps qui ne compte pas ... joli texte !!
RépondreSupprimerMerci Arpenteur d'étoiles (un joli nom d'auteur aussi :))
SupprimerUne vie qui coule comme un long fleuve tranquille... c'est calme, serein et bien écrit
RépondreSupprimerThanks Vegas sur Sarthe
Supprimerstouf
RépondreSupprimerVers 11h15 arrive stouf et son cabat remplit de légumes frais du marché, Christine aime bien aussi boire un petit verre de Chianti avec stouf avant qu'il se mette aux fournaux. Ils mangerons sur la terrasse en se souriant dans les yeux et le gros (chien Bulldog du prénom de Thierry) aura ses restes à attrapper au vol. Puis... christine et stouf feront une légère sieste sur le même gazon frais et Thierry ronflera gentiment.
J'aime bien ton texte dib (muad dib de la série de bouquins "Dune" ?).
Excellent l'intrusion dans la vie de Cristine :)
SupprimerBienvenue Stouf ! Ravie que tu aies partagé cette journée !
Pour Dib, pas de lien avec Dune... !
Christine avait tout compris de la vie
RépondreSupprimerTout à fait ! Et c'est exactement ce que je fais rarement... Vive l'écriture pour nous rappeler les fondamentaux aussi :)
SupprimerVoilà quelqu'un qui se contente simplement de Vivre...
RépondreSupprimerSans se poser de questions, ce qui n'est déjà pas si mal !
¸¸.•*¨*• ☆
C'est sûr.... Peut-être pas de tracas non plus... !
Supprimerstouf
RépondreSupprimerTrotro ne veut pas faire la sieste.
https://youtu.be/QQCGbF0ISK4?t=1279
Ah ouais, tu vois ça comme ça... ? :)
SupprimerUn gentil rituel de Vie, sans vague, sans clameur, sans espoir mais sans inquiétude ; j'aime bien le : "il faut bien socialiser..." pour garder un brin de dépendance humaine.
RépondreSupprimerUne vie contemplative, sans vague en effet...
SupprimerMais peut-être que Cristine s'endort le soir avec le stress d'une pluie torrentielle de nuit, qui détremperait sa chaise-longue et annihilerait son premier rituel de la journée... Sait-on jamais... :)