J'aimerais pleurer.
Pleurer comme un enfant, impuissant devant cette réalité qui lui échappe.
Ou fuir.
Fuir ma rage et mon indignation.
Fuir vers l'horizon improbable de quelque chose d'autre, n'importe quoi d'autre, ailleurs…
Ou fuir.
Fuir ma rage et mon indignation.
Fuir vers l'horizon improbable de quelque chose d'autre, n'importe quoi d'autre, ailleurs…
Pauvre cowboy solitaire prisonnier de l'espace urbain, sans cheval, sans lasso, sans vaches, sans Colt ou alors virtuel du pouvoir de faire feu de sarcasmes dans le cyberespace pour prétendre exister.
Pauvre vaquero solitaire tombé de son cheval foudroyé par la modernité au pied du mur frontière payé de son sang,
Pauvre berger solitaire détruit par la folie, au bout de son errance désespérée à la recherche d'un embryon de sens, mon corps s'engourdit contre le goudron froid de ce trottoir d'une banlieue compassée, et bientôt libre, je me perds pour toujours dans la contemplation du reflet de la lune dans le caniveau.
Je te vois bien partir dans le soleil couchant en fredonnant:
RépondreSupprimerI'm a poor lonesome cow-boy, far away from my home. ];-D
J'avoue que quand on regarde les infos en ce moment, on a envie de fuir sa rage et son indignation !Un vrai western de série B qu'ils nous font...
RépondreSupprimerTrès beau texte jacques !
¸¸.•*¨*• ☆
un texte surprenant où l poésie est aussi là et la réalité dure
RépondreSupprimertrès beau texte !!
Chez Beineix, c'était un docker qui était un peu perdu, mais ton texte colle assez bien au scénario, je trouve, poésie en plus...
RépondreSupprimerAvis de grand froid, le dos au mur ! Un froid lunaire à même le sol...
RépondreSupprimerEt vous me rajouterez qques glaçons, dans cette prose à hics :/
j'aime ce cri désespéré
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