Elle regardait les flammes sans comprendre …
Où étaient-ils passés ces instants de paix, à se rouler dans les herbes pendant que le troupeau paissait ; à se régaler du bon pain et de fromage dans la grande salle à manger de pierre de ses parents cossus ?…
Que s’était-il passé depuis qu’elle avait chevauché voir le sieur de Baudricourt ?
Où étaient ses compagnons de voyage : Jean de Metz, Bertrand de Poulengy et les autres joyeux lurons ; ceux-là même qui ne juraient que par son prénom et qui lorgnaient ses fesses dès qu’elle avait le dos tourné ?…
En deux ans, elle avait voyagé comme une forcenée : Reims, Orléans, Patay, Auxerre, etc. Toutes ces villes où on l’acclamait, on touchait son plastron, on l’invitait à boire ou manger …
Tous ces visages tournés vers elle, avec une lueur d’espoir, d’incrédulité parfois…
Ils s’étaient lassés d’elle, la répudiant du conseil ; puis ils lui avaient tourné le dos. Elle avait espéré qu’après tous ces gens qui l’avaient entraînée, il y en aurait au moins un qui lui expliquerait …
Ils ont fini par la rejoindre une nuit, et ont joué avec son corps frêle ; l’obligeant à boire la coupe jusqu’à la lie ...
Elle qui n’avait fait de mal à personne, si ce n’était de motiver la troupe, elle se retrouvait là à regarder les flammes sans comprendre, et cette foule autour d’elle aussi les regardaient, en comprenant.
Mais personne ne s’était donné la peine de lui expliquer ...
Où lire Une ombre
Où étaient-ils passés ces instants de paix, à se rouler dans les herbes pendant que le troupeau paissait ; à se régaler du bon pain et de fromage dans la grande salle à manger de pierre de ses parents cossus ?…
Que s’était-il passé depuis qu’elle avait chevauché voir le sieur de Baudricourt ?
Où étaient ses compagnons de voyage : Jean de Metz, Bertrand de Poulengy et les autres joyeux lurons ; ceux-là même qui ne juraient que par son prénom et qui lorgnaient ses fesses dès qu’elle avait le dos tourné ?…
En deux ans, elle avait voyagé comme une forcenée : Reims, Orléans, Patay, Auxerre, etc. Toutes ces villes où on l’acclamait, on touchait son plastron, on l’invitait à boire ou manger …
Tous ces visages tournés vers elle, avec une lueur d’espoir, d’incrédulité parfois…
Ils s’étaient lassés d’elle, la répudiant du conseil ; puis ils lui avaient tourné le dos. Elle avait espéré qu’après tous ces gens qui l’avaient entraînée, il y en aurait au moins un qui lui expliquerait …
Ils ont fini par la rejoindre une nuit, et ont joué avec son corps frêle ; l’obligeant à boire la coupe jusqu’à la lie ...
Elle qui n’avait fait de mal à personne, si ce n’était de motiver la troupe, elle se retrouvait là à regarder les flammes sans comprendre, et cette foule autour d’elle aussi les regardaient, en comprenant.
Mais personne ne s’était donné la peine de lui expliquer ...
Où lire Une ombre
Jehanne regardait s'embraser le bûcher, les flammes en un tourbillon crépitant dévoraient déjà ses cothurnes, elle songea d'un coup...
RépondreSupprimer- J'aurions point dû pisser avant d'monter moè.
Le grand Andiamo et son esprit pétillant...
Supprimer:-)
que pouvait penser Jeanne alors que le bourreau mit le feu à son bûcher ?
RépondreSupprimervaste question !
et tu nous proposes une vision des flammes toute d'incompréhension, qui a très bien pu être la sienne...
bienvenue en tout cas sur ce site !
Merci pour l'accueil, Tisseuse.
SupprimerTout est permis dans l'interprétation, puisque notre connaissance de cette martyre est aussi une interprétation !
J'aime beaucoup ta relecture de l'Histoire... ;-)
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Em... C'est juste une interprétation... Il semble que Jeanne était aussi considérée comme fort peu intelligente (pour ne pas dire "tarte")...
Supprimer;-)
bienvenue chez nous !!
RépondreSupprimeret ton histoire est dense et Jeanne a sauvé la France aussi, même dans les flammes du bûcher
J'aime cette histoire simple et mélancolique
RépondreSupprimerPendant ce temps-là, le retraite aux flambeaux rigole dans la rue d'Illiers, à Orléans, le soir du 7 mai
Demain défileront, derrière les armures, les soutanes et les robes des juges
Cette pauvre Jeanne ! Il eut été préférable pour elle qu'elle fut sourde. Je ne sais pas si toutefois, elle entend ceux qui l'implorent encore.
RépondreSupprimerIl eût été préférable pour elle qu'elle fût sourde. Je me demande toutefois si par hasard elle entend ceux qui l'implorent encore ?
RépondreSupprimerJeanne d'Arc ; au cinquième mot, j'ai compris que c'était d'elle que tu parlais. Ton texte m'a fait penser à Cohen. J'ai beaucoup aimé.
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