Elle regardait les flammes qui s’échappaient sans discontinuer de son âme.
Comme tout « rêveur de flamme [1] », elle pouvait et voulait être un poète.
Gérard de Nerval l’a crée « Fille du feu [2] » et elle se sentait « flamme
Qui nous consume et vit de notre chair, de tes ardeurs sans fin notre âme
Poursuivie cherchant le paradis ne trouve qu’un enfer ! [3]» Elle s épuise
De toute cette énergie qu’elle laisse dans tout ce qu’elle vit et pense.
Aucune nuit, aucun repos n’apaise son agitation et ne soigne sa fatigue.
Nerval me nomme parfois Angélique, noble picarde aux amours malheureuses
Il me fait évoluer dans des paysages, comme Senlis, qui incitent au rêve.
Mon feu ne s’éteint pas aux eaux d’Ermenonville où je m’incline
Sur la tombe de Rousseau, entre verdure et ruine, ma promenade se fait errance.
Sylvie regardait les flammes : elle n’est pas l’actrice qu’aime Nerval sans espérance.
Elle est une jeune fille brune du Valois avec laquelle, enfant, il faisait des rondes.
Mais c’est la blonde Adrienne, celle qui ressemble à l’actrice, que le narrateur embrasse.
Adrienne regardait les flammes du couvent où elle s’est retirée comme religieuse.
Ces flammes alimentent la rêverie de Nerval qui hésite entre Sylvie et l’actrice.
La traversée d’un cours d’eau n’éteint pas le feu mais nous embarque pour Cythère
Après Watteau et avant Loisy, Chaalis, Othys, Ermenonville encore puis le théâtre
Aurélie, l’actrice regardait les flammes en écoutant les Chansons et légendes
Du Valois qui hantaient Nerval. Il envoie le narrateur en Italie via Marseille
Où il rencontre une énième Fille du feu, Octavie : elle regardait les flammes
Qui avaient ravagé Pompéi et ravagent encore les âmes des vrais poètes.
Comme tout « rêveur de flamme [1] », elle pouvait et voulait être un poète.
Gérard de Nerval l’a crée « Fille du feu [2] » et elle se sentait « flamme
Qui nous consume et vit de notre chair, de tes ardeurs sans fin notre âme
Poursuivie cherchant le paradis ne trouve qu’un enfer ! [3]» Elle s épuise
De toute cette énergie qu’elle laisse dans tout ce qu’elle vit et pense.
Aucune nuit, aucun repos n’apaise son agitation et ne soigne sa fatigue.
Nerval me nomme parfois Angélique, noble picarde aux amours malheureuses
Il me fait évoluer dans des paysages, comme Senlis, qui incitent au rêve.
Mon feu ne s’éteint pas aux eaux d’Ermenonville où je m’incline
Sur la tombe de Rousseau, entre verdure et ruine, ma promenade se fait errance.
Sylvie regardait les flammes : elle n’est pas l’actrice qu’aime Nerval sans espérance.
Elle est une jeune fille brune du Valois avec laquelle, enfant, il faisait des rondes.
Mais c’est la blonde Adrienne, celle qui ressemble à l’actrice, que le narrateur embrasse.
Adrienne regardait les flammes du couvent où elle s’est retirée comme religieuse.
Ces flammes alimentent la rêverie de Nerval qui hésite entre Sylvie et l’actrice.
La traversée d’un cours d’eau n’éteint pas le feu mais nous embarque pour Cythère
Après Watteau et avant Loisy, Chaalis, Othys, Ermenonville encore puis le théâtre
Aurélie, l’actrice regardait les flammes en écoutant les Chansons et légendes
Du Valois qui hantaient Nerval. Il envoie le narrateur en Italie via Marseille
Où il rencontre une énième Fille du feu, Octavie : elle regardait les flammes
Qui avaient ravagé Pompéi et ravagent encore les âmes des vrais poètes.
[1] Gaston Bachelard, La flamme d’une chandelle, 1961
[2] Recueil de 1854
[3] Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, le 28 août 1858
[2] Recueil de 1854
[3] Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, le 28 août 1858
Plus besoin de sortir de chez nous, tu es une bibliothèque à toi toute seule, chère Laura
RépondreSupprimerC'est magnifique, chère fille du feu !
¸¸.•*¨*• ☆
Célestine: je parle de paysages aussi et il faut sortir soit là-bas,soit dans des musées
Supprimer;-)
Supprimerstouf
RépondreSupprimerAh oui, ce Labrunie là. Je me souviens de sa description du village de Loisy où je vécu mon premier amour, vers 6 ou 7 ans alors que vers quinze ans je ne reconnu rien dans ses écrit. Normale , il était passer tellement d'années avant. Par contre, je trouvais que le chateau de Mortefontaine n'avait pas pris une ride. Quand à Rousseau qui s'y installat quelques temps... n' en parlons pas, je me suis fais absolument chier avec son contrat sociale et ses inégalités parmi les hommes.
Je ne connais pas d'autres Labrunie célèbre...
SupprimerJe ne parle pas de ce Rousseau-là
Merci de ce bel hommage à la Picardie, c'est le presque nord, je m'y rends souvent, j'aime la côte d'Albâtre, ses villages qui s'étirent, les maisons de briques, les ciels chargés de pluie, Vlaminck ? On se croirait dans l'une de ses toiles. ];-D
RépondreSupprimerMes beaux parents et mon mari sont picards des terres et de la ville
RépondreSupprimeret je m'y sens très bien
un texte brillant et j'aime vraiment Gérard de Nerval (je crois que c'est aussi ton héros poète) ;)
RépondreSupprimeril est plus que poète, c'est l'auteur avec lequel j'ai vécu 4 ans
RépondreSupprimerstouf
SupprimerAu HP de Clermont ?