Elle, je l’aime depuis… pffff un bon moment déjà. Elle est mon double, mon âme sœur, ma folie… Normande comme moi, elle a traversé les petits matins brumeux et humides. Elle s’est levée malgré les rhumatismes pour aller livrer son lait , sans rechigner. Nous avons même été jusqu’à Paris, une fois, juste histoire de mesurer sa capacité à se démarquer des autres belles des champs… Et montrer aux citadins les beautés normandes.
Et puis, une mauvaise toux, un réveil difficile, quelques difficultés financières aussi il est vrai..
Mabelle et moi avons dû nous séparer… Difficile … nous étions pourtant de ces couples inséparables qui forcent le respect.
Vous êtes vous déjà senti si cruellement vide et seul ? Car c’est ce qui nous est arrivés. Mabelle ne livrait plus de lait… à sec elle était. Et moi de mon côté je n’avais plus goût à rien…
C’est comme cela que cela s’est passé. A bout, tous les deux, nous avons opté pour la fuite . Quitte à ne plus rien avoir, mieux valait de plus rien avoir là où il n’y a besoin de rien…
Nous sommes partis un vendredi, à la recherche d’une vie sauvage… Mabelle et moi.
Évidemment, notre ile ne fut qu’un ilot… sur la Seine… car une traversée plus longue eut été difficile… Manque d’argent ? non, juste comment vous dire…
Mabelle, mon tout, ma normande, aux mamelles vides mais à l’œil vif et au cuir brillant n’aurait pas pu nager ni même supporter d’autre climat que la petite ile qui fait face à Villequier.
Mabelle est vache, et elle le sait.
amusant d'écrire un texte d'humour sur une vache lorsqu'on a pris comme pseudo "Mapie" :)))
RépondreSupprimerahah ! Pas mal !
SupprimerElle est mieux près de Villequier plutôt que sur l'île Saint Louis. ];-D
RépondreSupprimerChangement d'herbage réjouit les petits veaux... je vous souhaite le meilleur !
RépondreSupprimerLongue vie à Mabelle sur son île. Tant pis si elle a le pis à sec pourvu qu'elle garde l'œil vif... ;-)
RépondreSupprimerC'est pourtant, Villequier, un endroit assez dangereux si on en croit Victor Hugo. mais bon si tu as décidé que "demain à l'aube tu partiras", on ne va pas t'empêcher de t'"isoler" dans les méandres de la Seine !
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