Adjugé,
vendu !
Hier encore avait lieu, chez Drouot,
une vente aux enchères un peu exceptionnelle au profit de l’amicale
des joyeux trousse-chemises du dimanche. Il faut savoir que, sur ma
vie (d’ma mère), je n’avais jamais perçu autant d’émotions
dans une salle des ventes…
Sur l’estrade spécialement tendue
d’un rideau de calicot plus bleu que le bleu de ses yeux, la
commissaire-priseure, une rousse incendiaire en tailleur amandine et
aux ongles parfaitement manucurés (une de ces femmes à qui l’on
ne saurait dire « Tu t’laisses aller ») la commissaire, donc,
présenta au public quelques objets précieux ou rares qui envolèrent
les enchères : les deux guitares de l’artiste, bien sûr, mais
aussi le fameux tableau vendu à Montmartre un soir de bohème contre
un bon repas chaud et la fameuse affiche à peine racornie par le
temps, celle en haut de laquelle il se voyait déjà.
Parmi d’autres lots remarquables,
signalons un rafiot craquant de la coque au pont, un billet
d’embarquement pour le bout de la terre, une tortue, deux canaris
et une chatte, à récupérer au 29 rue Sarasate, ainsi qu’un lot
de cent bougies que l’artiste avait préparées pour qu’on lui
souhaite bon anniversaire sur scène le jour de ses cent ans, comme
il en rêvait.
Citons encore à la louche une roulotte
peinte en vert, des tréteaux, une gondole, des amours mortes, un ou
deux plaisirs démodés, des lueurs psychédéliques, un curieux
décorum, des lilas à accrocher aux fenêtres, des bigoudis, des bas
tombant sur les chaussures et un vieux peignoir mal fermé.
Le clou de la vente a été sans
conteste l’oreiller de la Mamma, qu’un dénommé Giorgio emporta
après une surenchère acharnée pour une somme astronomique. On peut
dire qu’il avait eu la baraka, sur ce coup-là, et pourtant ce
n’était pas gagné. On raconte qu’il était plutôt maudit,
là-bas, dans le clan des Siciliens…
Pour ma part, je
n’aurais pas eu les moyens d’acheter quoi que ce fût de cette
prodigieuse collection. Je suis quand même repartie avec un petit
flacon contenant précieusement l’odeur d’une rose. Sur
l’étiquette ces simples mots : « J’aime Paris au mois de
mai… »
Où lire Célestine
Cette vente aux enchères est unique en son genre et on ne saurait que choisir… pour ma part, peut-être un peignoir mal fermé lavé avec Omo comme ils disent :)
RépondreSupprimerExcellent ton dernier jeu de mots, Vegas.
SupprimerTu laves plus blanc que blanc !
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Un inventaire à la Aznavour donc et très bien troussé ! Tu fais donc partie des joyeux trousse-chemise du dimanche Célestine ! ;-)
RépondreSupprimerAbsolument. Dois-je te rappeler que mon patronyme est "Troussecotte" et qu'à ce titre je suis membre d'honneur ... ;-)
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
aucune œuvre ne s'est auto-détruite partiellement comme celle dernièrement de Banksy ?
RépondreSupprimer:)
Quel coup de génie, n'est-ce pas...
SupprimerLe génie d'Aznavour était plus romantique, lui...
Bisous chère Tisseuse
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L'oreiller de Giorgio, c'est celui avec lequel il a étouffé la Mamma ?
RépondreSupprimerIl lui avait dit, et elle aurait du se méfier : "tu vas dormir sur tes deux oreilles Mamma"...
Rhôô ! Quel incorrigible sacripant tu fais, Andiamounet.
SupprimerJe reconnais bien là ton talent pour les histoires bien glauques...
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Voilà une affaire bien troussée !
RépondreSupprimeravec le sourire
Il est vrai que j'aurais aimé assister à une telle vente !
SupprimerSourire en retour, chère Lilou
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Ce qui me fait penser ,dans le droit fil de mon proproe billet, à :
RépondreSupprimerAh, moi qui ai des souvenirs
À ne plus savoir qu'en faire,
Vous pouvez vous les acheter comme ça
À ma vente aux enchères,
Chez vous, Pointu, Tiloué
Bonnes bonnes bonnes bonnes gens, approchez donc
Approchez, serrez le rond
Ça va commencer, oui
Bonnes bonnes gens, approchez donc
Serrez le rond ! Ça va commencer
;-)
Un comm' à cent mille volts, oh K ! XD
Supprimer@ Mister K
SupprimerUne des chansons préférées de mon père...Monsieur Pointu, s'il vous plaît !
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Finement brodée, l'affaire; j'achète ! C'est là qu'on signe, hein ?
RépondreSupprimerJe te ferai un prix d'ami, cher Tiniak
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Mais c'est vrai ça !!! :-)
RépondreSupprimerEh oui, ma chère Marité...
SupprimerCélestine Troussecotte, c'est mon nom !
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Ah Céleste nièce, j'adore ce texte et cette for me formidable idée de vente aux enchères !
RépondreSupprimerUn satisfecit de ta part, et je suis aux anges, cher oncle !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆