Il y a quelques mois, dans un moment de totale inconscience, je me suis portée volontaire pour aider à organiser la fête de l’école. En apparence, mon rôle était simple : je devais aller acheter les ingrédients pour la confection des gâteaux. Évidemment, je n’étais pas lâchée dans la nature sans consignes ! J’avais une liste détaillée, à laquelle je devais absolument me tenir, m’a-t-on bien précisé ; ni plus ni moins. Je me suis dit : « C’est du gâteau… »
Et me voilà déambulant dans un énorme entrepôt destiné aux professionnels, qui plus est accompagnée de mes enfants, que j’avais eu l’ingénieuse idée d’emmener afin qu’ils m’aident à porter les courses. Forcément, ils ont commencé par râler, jusqu’au moment où ils ont compris qu’ils étaient dans un formidable espace de jeu, avec un immense caddie où l’un s’allonge et que l’autre pousse en slalomant et en hurlant dans les allées.
Imperturbable et concentrée sur ma mission de haute importance, j’ai pourtant commis l’erreur fatale : j’ai acheté le plus gros calibre des pépites de chocolat. J’avais comme instruction « pépites de chocolat pour cookies » et j’ai osé laisser parler ma créativité en choisissant celles qui me semblaient originales, gourmandes et généreuses pour de délicieux cookies.
Conséquence : recalage sans appel de mes pépites de chocolat ! J’ai cru que l’adjudante-chef de la fête allait s’étouffer : « Quoi ? Des pépites de 2 cm pour des cookies ? Mais tout le monde sait que la taille réglementaire est de 9 mm ! »
Je n’ai pas osé lui répondre que je n’avais pas eu connaissance du règlement de la fête de l’école qui, à mon avis, doit être beaucoup plus volumineux que le Code civil et le Code du travail réunis.
Devant cette erreur monumentale, j’ai fait profil bas. Afin d’éviter tout scandale – et surtout le renvoi de mes enfants pour faute lourde de leur mère –, j’ai démissionné de mon poste de bénévole et proposé de racheter à mes frais les fameuses pépites incriminées.
Et me voilà depuis avec un stock de 10 kg de pépites de chocolat à écouler et une indigestion de toute forme de bénévolat !
ton texte est une véritable petite pépite :)
RépondreSupprimeroù l'on comprend bien que dans la notion de "bénévolat" se cache trop souvent des positionnement de "pouvoir", et que les initiatives ou les élans créatifs sont malheureusement parfois perçus comme de l'insubordination et de la tentative de prise de pouvoir (justement)
j'ai souvent hélas constaté que c'est très souvent dans des associations de parents d'élèves que se cachent les comportements les plus normatifs, et les plus rigides qui soient :(
Finalement, prendre le pouvoir pour des pépites de chocolat, c'est plutôt à croquer !
SupprimerLes salariés sont licenciés tandis que les bénévoles sont remerciés... de quoi se plaint-on ?
RépondreSupprimerIl fallait couper les pépites en 4!
RépondreSupprimerJe n'y avais même pas pensé et pourtant j'avais une personne en face de moi qui coupait les cheveux en 4 !
SupprimerCool...la dernière phrase résonne comme une invitation à tous les impromptus du blog et en plus, il parait que c'est bien chez Lorette (d'aprés Michel Delpeche) !
RépondreSupprimerC'est que du gâteau ton véridique récit de bénévole aux pépites! Il t'en reste? On arrive! :)
RépondreSupprimerC'est bientôt Pâques, tu vas pouvoir les semer dans le jardin.
RépondreSupprimer...et surtout le renvoi de mes enfants pour faute lourde de leur mère...
RépondreSupprimerC'est pas très cool dans le privé.