Lunembul - Un crime

Illégal

On n'imagine pas le mal qu'on se donne pour notre boulot. Enfin, c'est pas mon boulot c'est plutôt un passe-temps. Sinon je fais vendeur de bonbons, à Carrefour. Dans la galerie marchande.

Mais j'y passe tellement de temps que c'est quasiment un boulot. Et j'y gagne, un peu. Un jour beaucoup peut-être, je sais pas. Allez savoir avec les choses comme elles vont. Je filme tout, si ça se vend je pourrais devenir, quoi ? millionnaire. Multi millionnaire. Ou plus.

Là, faut réparer la barrière, il y a toujours à faire!! Tueur en série, y'en a beaucoup, des célèbres même. Mais des qui filment, qui torturent, et j'ai de l'imagination, tout ça, j'en connais pas.

J'utilise la maison pourrie de ma tante qui a disparu, d'ailleurs j'y suis pour quelque chose, la vieille vache qui voulait donner sa maison en héritage à une Fondation pour la petite enfance… Je me marre encore de l'entendre couiner, la vieille.

J'en suis à quatorze. A vingt, je me paye un bon dîner dans le meilleur resto de la ville, le Mandarin qu'il s'appelle. Chinois. J'ai jamais tué de chinois, en fait, faudra essayer. Mais ils m'inspirent pas à cause qu'ils mangent du riz.

Et puis nettoyer le sang, pour les odeurs surtout, c'est du boulot. Même si je mets une bâche en plastique pour éviter trop d'éclaboussures. Ça tache les vêtements, on a du mal à récupérer les couleurs. Enfin, je mets une combinaison, étanche et tout mais parfois ça glisse dessous.
C'est dégueu.

Tiens, la prochaine fois, je me fais un enfant. Bof, ça doit pas être résistant.

Je sais pas.
Faut voir.