mardi 2 juin 2015

JCP - Soleil

Img: JCP  Le Château, Oléron
                     
Le soleil des amants

Soleil, je t'adore comme les sauvages
A plat ventre sur le rivage
lorsque, dernier fragment d'étincelle
que le flot multiplie,
ultime trait de lumière
que les marches de la nuit viennent altérer,
plongé dans la mer tu meurs doucement.
Et bientôt, chant de silence entendu seul des amants
que la réjouissance enflamme,
s'élève dans les airs ta cavatine italienne.

Alors, sous tes ardeurs
qui d'heure en heure se font plus douces,
la lèvre effleure la lèvre et,
souscrivant à l'ancien rite,
l'espèce humaine chavire cul dans le sable,
et se perpétue dans un crissement douloureux.

15 commentaires:

  1. Je me laisse bercer par cette douce poésie au soleil ... couchant bien que l' atterrissage un peu ... brutal

    ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le crissement douloureux, ce sont les freins à l'atterrissage !

      Supprimer
    2. Ça commençait bien, romantisme du couchant, poésie, langueurs amoureuses - et soudain l'on devient plus terre à terre...enfin, sable à sable.

      Supprimer
    3. Si on veut...mais l'amour sur la plage sans une serviette épaisse...

      Supprimer
    4. Me suis gouré Clémence, la réponse qui t'était destinée est celle-ci :
      Ça commençait bien, romantisme du couchant, poésie, langueurs amoureuses - et soudain l'on devient plus terre à terre...enfin, sable à sable.

      Supprimer
  2. Crissement douloureux! Quelle idée de faire ça dans le sable! ** )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas raisonnable en effet, impétueux désirs !

      Supprimer
    2. J'aime beaucoup la photo!

      Supprimer
    3. Lever de soleil (et non coucher) sur "Le Château", île d'Oléron.

      Supprimer
  3. On se laisse bercer par le rythme poétique.....et voilà que'' l'espèce humaine'' se met à'' chavirer''.....douloureux!......

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mieux vaut chavirer tranquillement chez soi...et sans le moindre grain de sable dans les draps.

      Supprimer
  4. Et ce dernier vers qui gratte...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, ça n'est pas très raisonnable, mais il en est parfois ainsi de la vie.

      Supprimer
  5. La cavatine italienne du soleil s'épanouit sur la plage et dans ton poème, Chri.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cavatine qui s'achève pleine de fougue et déraison...

      Supprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".