Un océan pas
très pacifique
Île
de Robinson, 49 km2 de
superficie, 700 habitants, située à plus de 800 Km de la capitale, Santiago du
Chili. C’est l’île où vécut pendant quatre ans, l’homme qui a servi de modèle
au Robinson Crusoé du romancier Daniel Defoe.
L’endroit
est complétement isolé. Peu ou pas de touristes, pas d’aéroport, seulement une
piste battue par le vent, obligeant parfois les avions à rebrousser chemin !
L’accès par la mer n’est pas plus facile, les falaises volcaniques sont à pic, et les lieux
d’accostage, plutôt rares. Le seul lien avec le continent est le navire venant
de Valparaiso, qui ravitaille l’île une fois par mois.
Du
coup, pas de pollution, de déchets, de constructions trop agressives. Les paysages ressemblent à
ceux existant au premier âge : montagnes escarpées, forêts
luxuriantes, espèces uniques au monde, le
colibri rouge de Juan Fernández, le loup des mers... Et, tout autour, à
perte de vue, les eaux couleur bleu-mauve du Pacifique.
Cependant, ce petit paradis peut se transformer
en enfer.
27 février 2010, cinq heures du matin. Martina Maturana,
qui habite l’île, se réveille en sursaut.
Le téléphone !
Mais qui peut bien appeler à une heure
pareille ?
A l’autre bout du fil, depuis le continent, son
grand-père. Il vient d’entendre à la radio une annonce officielle prévenant de
l’arrivée, d’ici une trentaine de minutes, d’un tsunami sur l’archipel, des
vagues d’une dizaine de mètres de haut vont s’abattre sur l’île !
La raison voudrait que Martina se mette à l’abri
le plus vite possible, elle et sa famille, mais cette gamine (elle n’a que
douze ans !) n’hésite pas une seconde. Elle court au débarcadère, et fait
retentir le gong métallique installé à cet endroit, afin d’alerter la
population du seul lieu habité, le village de San Juan Bautista.
Une demi-heure après, alors que les gens prévenus
par le gong se sont réfugiés sur les hauteurs de l’île, plusieurs vagues
énormes déferlent sur la côte. Un archéologue présent sur place constate
les dégâts : la moitié du village
emportée, un chaos de débris, et partout, des gens hébétés, effrayés,
désemparés, qui appellent leurs enfants, cherchent leurs proches, leurs
voisins. Ici et là, flottent près du rivage, des corps sans vie..."
Le
bilan final de ce tsunami est lourd : huit morts et quinze disparus, mais
il aurait pu être beaucoup plus élevé, sans la présence d’esprit, le courage, d’une
fillette de douze ans ! *
Chapeau,
señorita !
* histoire basée sur des faits réels
oui, chapeau la gamine !
RépondreSupprimermerci de nous avoir mis en mémoire ce fait (qui nous alerte un moment, mais est hélas si vite oublié dans le présent de nos vies)
Que dire d'autre … Chapeau !
RépondreSupprimerJ'avais complètement oublié cette histoire, mais l'ai-je su un jour ? En tout cas merci du rappel. ];-D
RépondreSupprimerUne belle présence d'esprit et un hommage mérité.
RépondreSupprimerTrès intéressant.
RépondreSupprimerOui, effectivement, je m'en souviens bien, ce n'est pas qu'une fiction. Une jeune anglaise en vacances en Thaïlande, voyant que la mer avait soudainement changé de comportement, a expliqué à ses parents ce qu'elle venait d'apprendre en classe, et ainsi pouvoir permettre l'évacuation de nombreuses personnes.
Peut-être qu'à son tour, une jeune thaïlandaise pourrait prévenir les anglais du risque imminent d'un tsunami qui pourrait brexiter leur belle île ?
Le début de ton récit invite au voyage !
RépondreSupprimer0_0'
RépondreSupprimerÇa m'a fait penser à l'histoire du petit hollandais qui a sauvé son pays en laissant son doigt dans une faille de la digue qui contenait la mer... ;-)
RépondreSupprimerJolie histoire, d'autant plus émouvante qu'elle est vraie.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est une belle et triste histoire. Ce lieu semble tellement hors du temps, que le fait que la jeune fille reçoive un coup de téléphone m'a presque semblé anachronique, et pourtant.. ;-)
RépondreSupprimerMerci à tous et toutes, pour vos commentaires!
RépondreSupprimer