Je rentre au petit port, avec mon Pointu. Le vent léger
s'est apaisé, la lumière est douce en cette fin de journée.
Le long du quai d'honneur, ils sont presque tous là, avec
leurs couleurs enfantines : des blancs
purs, du jaune claquant, des bleus de toutes nuances, une
pointe de vert ou de grenat, le fier capian dressé d'un rouge écarlate.
Le long du quai d'honneur, les maisons s'appuient les unes
aux autres, persiennes entr'ouvertes, ocres et verts en harmonie.
Un instant, l'image est double et me trouble. Où est la
réalité ? Où est le reflet ?
Une fraction de seconde, un mouvement d'eau.
Tout se plisse, se transforme, se déforme ; une poignée de
pinceaux, de crayons de couleurs et de pastels jetés en mer...
Une fraction de seconde, entre rêve et réalité...
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*Pointu : barque de pêche de la Méditerranée.
*Capian : extrémité d'étrave
je longe le vieux port de Marseille chaque matin. Il y a encore des traces de ce que tu décris, des "poignées de crayons de couleurs"
RépondreSupprimerDans la confusion des "bâtiments", on se laisse embarquer au gré des couleurs et de ton inspiration...
RépondreSupprimerLa nature qui se fait peintre au gré des vagues de son onde. Une belle idée !
RépondreSupprimerComme tu dis bien cette fraction de seconde, Clémence, où se reflètent de si belles couleurs!
RépondreSupprimerQuel joli moment si bien exprimé.
RépondreSupprimerÉblouissement, griserie des couleurs, doute, vertige ....plouf ?
RépondreSupprimerUne fraction de seconde qui prend le temps de nous enchanter avec''une poignée de pinceaux de crayons de couleur et de pastels jetés en mer''...... et que je me plais à recopier avec plaisir :o)
RépondreSupprimerton texte exprime bien le presque vertige qui nous saisit dans la confusion entre le réel ou son reflet
RépondreSupprimerMerci à chacun de vous ;)))
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