Le
voyage du rayon de soleil
Aux
confins des grandes vacuités,
Là
où le jour jamais ne s'endort,
Un
rayon de soleil attristé
Se
lamentait de son pauvre sort.
-
On ne fait rien que rayonner,
Morne
destin d'une vie bornée
Disait-il,
à produire lumière
Sans
connaître ce qu'on en peut faire.
Un
beau jour de ces jours sans fin,
Il
s'échappa de la chaude étreinte
Pour
aller courir le monde enfin,
Et
voir de plus près toutes ses teintes.
C'est
ainsi qu'il se porta sur terre.
Mais
la parcourant de ses grands pas
Ce
qu'il y vit ne le ravit pas,
Car
on y faisait partout la guerre.
Certes
on pouvait voir des montagnes
Reflétées
dans des lacs aux eaux bleues,
Ou
les arbres des vertes campagnes
Montrer
le soir des reflets de feu.
Et
pourtant ce décor trompeur
Abritait
la mort comme la peur.
Le
rayon tête basse
Laissa
les terriens,
Et
d'humeur lasse
Rejoignit
les siens.
Si les hommes réfléchissaient plus, leur reflet n'en serait que plus beau... et pacifique
RépondreSupprimerOn peut le dire et c'est bien dit, mais l'espoir est mince...
SupprimerJe fais partie de ces rétrogrades qui déclarent que l'homme disparaîtra de la planète des séquelles de son intelligence. La planète "bleue" sera enfin tranquille et belle.
"Tout progrès de la science devrait être vu comme un ennemi possible" ; Aldous Huxley
on est mal barré si même le soleil se lasse de nous :(
RépondreSupprimerOuais, surtout s'il nous lâche en plein réchauffement climatique...
SupprimerÇa fait froid dans le dos, tiens.
Un soleil déçu qui rentre au bercail à cause des hommes...cela pourrait bien arriver, JCP!
RépondreSupprimerAlors, une nuit profonde s'établira sur la terre !
SupprimerL'histoire d'un rayon de lumière ?! - c'est la première que je lis ... ;o) Très bien écrit.
RépondreSupprimerBonjour Zoz,et merci ; on se dit parfois que tout a été écrit... et qu'on marche sans les voir sur des traces déjà faites... va savoir...
SupprimerUn façon très élégante de parler de la déception....
RépondreSupprimerMerci Clémence, qui nous prouve que les rayons n'ont pas d'âme...
SupprimerQui s'attache à notre âme et la force d'aimer...
ben voici du Lamartine, tiens.
J'aime beaucoup l' histoire de ce'' rayon de soleil attristé'':o(
RépondreSupprimerCes rayons se faufilent partout aussi ; enfin...
Supprimerquoi qu'en ce moment on ne les voit guère : serait-ce le début de la fin des temps ?...
Nous abandonneraient-ils ?...