Ha, la belle saison !
C'était
donc huit heures du matin au début du mois de juin qu'il avait commencé à
neiger. Beaucoup de gens s'en étonnèrent. Pensez donc, neiger en juin sous ces
latitudes, cela ne se produisait quand
même pas très souvent. Exceptionnel, plutôt. Maryse leva les yeux au ciel :
— Ànotre époque, il ne faut plus
s'étonner de rien !
En levant
les yeux, elle découvrit cette énorme masse noire qui assombrissait l'horizon
et se dirigeait vers elle lentement. C'est absurde, mais elle pensa à cette
saga qui eut son succès à cheval sur le XXème et le XXIe siècle. Son père lui
en avait parlé : « la guerre des étoiles » où il était question d'une étoile
noire. Paraît que les récits d'anticipation finissent par se réaliser.
D'habitude,
il ne neige pas avant la mi-juillet. Mais enfin, peut-on encore vraiment parler
d'habitude. La neige tombait drue, les flocons s'épaississaient de minute en
minute. La couche au sol atteignait déjà quelques centimètres et cela ne
faisait qu'à peine un quart d'heure qu'elle tombait. Maryse pensa : — Il ne
pourra certainement pas rentrer cette nuit. Par ce sale temps les navettes ne
seront pas autorisées à voler.
Parfois
Maryse rêvait aux journées ensoleillées
qu'elle avait connues enfant, aux petites fleurs rouges des champs. À quoi bon
se montrer nostalgique. Les temps changent : tout le monde le disait.
Elle
ouvrit son placard alimentaire. Il ne lui restait que trois paquets de
nourritures synthétiques. De quoi tenir trois jours, donc. Cela devrait aller
puisque le camion auto-livreur était prévu pour demain. Elle tenta de
chantonner dans sa tête pour calmer son angoisse. En effet le DFQ (diffuseur
musical de quartier) avait cessé de fonctionner vers minuit. Ce système
automatisé tombait le plus souvent en panne au mauvais moment. La dernière fois
il avait fallu plus de 15 jours pour trouver un dépanneur qui savait encore
comment fonctionnait ce genre d'engins.
La neige
tombait compacte à présent. Bientôt ce serait sous forme de picots pointus de
glace, comme l'an dernier. Elle se souvint même que c'était arrivé le 15 août
vers 17 heures. Heureusement, plus personne ne sortait dans les rues. Il y
avait eu trop de blessés les années précédentes.
Ah, mon pauv' monsieur : y a pus de saison !
RépondreSupprimerContente de te voir ici Alain ! ;-)
Merci beaucoup ! j'investis d'autres lieux...
SupprimerEvidemment, s'il faut prévoir des parapics en kevlar pour le mois d'aout... où va t'on?! ;-)
RépondreSupprimerEn quelque sorte..... !!
Supprimer"l'avenir et morose
l'avenir est pas rose"
chantaient déjà en leur temps "les inconnus".....
;-)
Cela ressemble au début d'un livre très prenant.
RépondreSupprimertoujours le bienvenu ici, AlainX...même si le site vit ses derniers temps
RépondreSupprimercomme Landrynne je trouve que ton texte ferait le très bon démarrage d'un livre de SF, mais hélas je crains qu'il soit une trop réelle anticipation :(
Verry creative post
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