Adolescence
L’année de mes quatorze ans
J’ai vu se déformer le prisme
J’ai adopté le j’m’en foutisme
Pour ne pas rentrer dans le rang
J’ai fourbi l’argumentation
De la contestation
Les accents de rébellion
Les envies de révolution
C’était juste une carapace
Pour ne pas perdre la face
Pour ne pas mourir sur place
Pour que rien ne s’efface
Pleine de trouille à l’intérieur
Tellement peur qu’on voit mes terreurs
Mes sombres horreurs
Mon sentiment d’être un leurre
Dans mes habits grisailles
Je devenais passe muraille
Drapée dans mes cheveux de paille
Fallait surtout pas que je déraille
Dieu qu’elle est loin cette année là
Je ne souhaiterais pas revenir sur les pas
De cette adolescente enfermée
Dans sa solitude glacée
(j'ai écrit ce texte en septembre 2007, en écho au thème des Impromptus de l'époque qui était "L'année de mes 14 ans", mais ce n'est pas celui que j'avais publié alors sur le site)
Un pied dans l'enfance, l'autre dans le monde des adultes : où est ma place ?
RépondreSupprimerailleurs, mais où ?
Supprimerje reconnais tout à fait :-)
RépondreSupprimeret non, moi non plus je ne voudrais pas revivre cette période
il y a des âges plus difficiles que d'autres dans nos vies...
Supprimerdifficile année, c'est vrai
RépondreSupprimerIl est de terribles années qui pourraient nous détruire mais qui nous forgent et nous grandissent
RépondreSupprimerc'est probable !
Supprimerça a duré un peu plus qu'une année, hélas :(
Tu expliques bien le mal-être que l'on ressens à 14 ans, alors qu'on est contre à peu près TOUT ! Moi je trainais des sabot noirs hideux pour avoir l'air encore plus rebelle ! :)
RépondreSupprimerah !!! se démarquer par le look :)
Supprimermoi je me masquais plutôt dans l'éternel jean et pull trop grand...
Cette solitude glacée, belle image et bien rendue.
RépondreSupprimermerci !
SupprimerFière et rebelle : ta façon de franchir la porte du monde des adultes.
RépondreSupprimerJ'étais comme toi moi aussi mais bien obligée de plier l'échine...
rebelle, oui, mais si mal dans ma peau :(
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