Impromptus
Il me semble que mon premier billet pour les impromptus date de 2017, j'en ai écrit 111. si ma mémoire est bonne l'un des tout premier s'appelait : "Au pied du figuier", aujourd'hui je suis... Nous sommes au pied du mur, ce sera mon dernier billet pour les impromptus.
L'impermanence des choses, je ne vais pas épiloguer sur ce sujet, tant d'autres l'ont fait avant moi, et beaucoup mieux !
C'est Célestine qui m'a fait connaître les impromptus, cela m' a permis de côtoyer une bande de bons et joyeux billettistes, des poèmes, des truculences, et des textes plus graves... La vie en somme.
Bon je n'ai pas de kleenex à vous offrir, alors je vous remercie tous de votre accueil, à Diù siatz comme on dit à Maubeuge.
Au zazard j'ai choisi "Lune de sang", un billet que j'avais eu plaisir à écrire, le thème avait séduit car il y avait eu beaucoup de billets publiés...
Lune de sang.
Ou Pâle ici Monsieur le Comte...
Le grand château niché sur un piton rocheux dans la chaîne des Carpates, la cérémonie a été grandiose, on avait convoqué le ban et l'arrière ban, ainsi que tous les habitants du village.
Pensez donc Monsieur le Comte vient d'épouser la douce Adeline en la chapelle de sa magnifique demeure, le chapelain a célébré l'union des époux.
La grande cape noire aux revers rouges de Monsieur le Comte, tranche sur le blanc immaculé de la robe d'organdi à longue traîne de la jeune épousée, lui grand et mince, elle plus petite, un joli visage à la peau très pâle, diaphane, un teint de porcelaine comme il est décrit dans les romans à l'eau de rose, du genre de la née Rostopchine !
Le soir après un somptueux repas servi sur de longues tables couvertes de nappes blanches, les convives se retrouvent dans la grande salle d'apparat, des violoniste Tziganes animent le bal, Polkas, Mazurkas, Valses, les longues plaintes des violons ajoutent à la magie de l'instant. Des laquais empressés veillent à ce que rien ne manque, notamment les chandelles dans les candélabres d'argent, il faut que ça brille a dit Monsieur le Comte, et ça étincelle ! A en juger par les petites flammes qui brillent dans les yeux des invités, du marquis au plus humble paysan, chacun a fait honneur au maître de maison, et sorti pour l'occasion ses plus beaux atours.
La lune est apparue au-dessus du "Nagy-Bihar" le sommet le plus élevé, c'est une pleine lune un peu rousse, qui éclaire les sommets enneigés de cette chaîne magnifique coiffée des neiges de l'hiver.
Un à un les couples un peu fatigués se sont retirés, les plus éloignés sont invités à demeurer au château, a profiter de l'hospitalité de Monsieur le Comte.
Le couple nouvellement uni est resté jusqu'à la fin, Monsieur le Comte tenant à veiller à ce que nul ne manquât de rien, ah ! Il sait recevoir Monsieur le Comte...
La grande salle est vide, les musiciens ont joué une valse, une dernière danse pour Monsieur le Comte et la toute nouvelle Comtesse, une valse lente de Monsieur Frédéric Chopin, la douce Adeline ne quitte pas son époux des yeux, ce dernier l'embrasse tendrement dans le cou.
Les dernières mesures meurent sur la chanterelle, Monsieur le Comte fouille dans sa poche, en tire une poignée de pièces d'or qu'il lance aux musiciens, ceux ci se courbent littéralement en deux afin de remercier leur généreux donateur.
Lentement les nouveaux épousés ont gagné leur chambre, la timide Adeline n'ose porter le regard sur son époux, qui lentement a fait glisser sa cape celle ci s'étale à ses pieds, corolle rouge et noire.
- Notre lune de miel commence mon amour a murmuré la douce mariée.
- Sachez Comtesse Dracula, puisque c'est ainsi que vous vous nommez désormais, sachez belle épouse que commence notre lune de sang !
J'aime beaucoup ce texte à l'ambiance envoûtante dans la veine des romans sur les vampires
RépondreSupprimerIl nous amène une sorte de frisson en apothéose.
Mais nous lance aussi sur le point de départ de l'éternité.
Merci pour ce choix :)
Sinon, je comprends tout à fait que ce soit difficile de s'arrêter et de dire au revoir à ce lieu auquel tu as été immédiatement fidèle.
Celestine a bien fait de te donner l'adresse :)
Tisseuse : Et voilà tirons le rideau ou plutôt la cape sur mes ch(ai)ers impromptus... ];-D
SupprimerTout sauf anecgothique ;-)
RépondreSupprimerBelle ambiance là aussi
K : Les bons comtes ne font pas toujours les bons amis ! ];-D
SupprimerPrendre le temps de relire... avec plaisir
RépondreSupprimerLaura : et bien merci. ];-D
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