samedi 1 juin 2019

Mister K - Partir sur l'instant

Si l’on me proposait de partir sur l’instant, je me dirais qu’il y a partir et partir, que spontanément ça mérite d’être étudié, car après tout on serait sans doute quelques-uns à le faire, à se poser la question, mais je resterais prudent sur « partir », j’en éviterais soigneusement le côté définitif quant à ma présence sur la planète, au moins pour un temps car je ne maîtrise rien, et je n’exclurais pas à défaut de la privilégier l’idée d’un aller simple, sans retour, ce qui est sans doute le plus réaliste quand on connaît la fiabilité de la SNCF, à supposer bien sûr que ce soit le mode de transport disponible, adéquat et finalement choisi, pour un trajet nullement allégorique où je resterais en vie, voyez-vous, ce qui m’arrangerait, histoire de profiter un peu, de plus je m’interrogerais sur quelques clichés, le « tout plaquer » qui peut me sembler faussement attractif à moins que ce soit de façon transitoire, ou encore l’idée d’aventure au coin de la rue, même s’il faut un coin, j’envisagerais très certainement en pensant à une époque reculée ou future, à une planète lointaine ou un coin inconnu sur Terre, la possibilité d’un voyage dans le temps ou dans l’espace, ce qui avec un peu de chance et de courbure pourrait revenir au même (enfin, quand je dis revenir je me comprends), 
je songerais aussi sérieusement à partir accompagné (et là j’ai une idée, mais c’est privé), même si selon la personne et la destination, et surtout avec l’option retour ou pas, cela pourrait changer la donne, imaginez que je décide de me muer en « bienfaiteur » pour débarrasser l’humanité de quelqu’un de peu recommandable (n’envoyez pas les noms, c’est juste une supposition) même si ça resterait à vérifier,  car rien au bout compte ne garantirait que j’accepte une telle mission sanitaire, à moins que, chaussant mes bottes mentales  pour arpenter l’imaginaire, terrain de jeu favori et extensible à l’infini, magnifique destination ouverte aux possibilités innombrables, je ne finisse par me dire que « L’instant » est le nom de mon voilier, sur lequel, rugissant, je partirais voguer…

7 commentaires:

  1. L'instant quel joli nom pour un voilier. Je ne suis pas très aventurier (comme la plupart de mes contemporains) Mais si aimer l'aventure consiste à faire la queue en haut de l'Everest avec un masque à oxygène sur la tronche, je préfère et de loin descendre à Austerlitz ou à Rome (ligne 2)!

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  2. Tu m'as mis à terre avec tes atermoiements XD

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    1. K : Léo chantait :
      - Pour les îles sages
      - Pas de grands voyages
      - Les livres d'images
      - Se font à Paris...
      (Léo Ferré : l'île Saint Louis)

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  3. Tu as bien analysé le sujet, tellement bien que tu m'as fait réfléchir :)

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  4. attention K , pas de bottes (même mentales) sur un voilier... en cas de chute de rêve, tu pourrais y rester!

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  5. C'est vrai qu'il est important de lire les petits caractères avant de partir sur l'instant ! Très amusant ☺

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