Trois branquignols
Pour sûr…c’est pas du
boulot de gonzesse...tu parles d’un chantier...à trois dans la
cave…à grands coups de pioche…de barre à mine...noircis par la
poussière....couverts de sueur…ça sent la vinasse et le rat
crevé… lumière
blafarde…la lampe suspendue...au plafond… se balance…remplir la
brouette…la vider…Polo bredouille…quelque chose…personne
comprend…faut dire…il a un foulard sur la bouche…pour pas
avaler…trop de saletés…
Un bruit de sirène…qui se
rapproche…de plus en plus…ma parole... ils s’arrêtent…devant
la maison…c’est pour nous…on se regarde…l’Ingénieur a du
noir…sur le nez…les portières claquent…à coup
sûr…quelqu’un…nous a balancé…silence…Polo est monté
voir…non…c’est une ambulance…elle redémarre…
s’éloigne…ouf…
Y’a quinze
jours...l’Ingénieur...on l’appelle comme ça...parce qu’il est
allé... aux écoles...jusqu’à....dix huit ans...a eu une idée…sa
chérie est vendeuse…dans une bijouterie…Madame
Pacotille....près
de la gare…il paraît que son patron…descend tous les soirs…au
sous-sol…pour mettre les bijoux…au coffre…et que
personne...n’habite la maison…juste à côté...du coup...après
avoir bien étudié l’affaire....on a débarqué...cet’
nuit.....à trois heures du mat…
Polo a ouvert la porte
d’entrée...de la maison…en cinq minutes…il s’y connaît en
serrures…le bougre...après…on est descendue à la cave… avec
le matos....
ça fait trois plombes qu’on
est là...faut accélérer....il va bientôt...faire jour....le mur
sonne creux...deux ou trois coups de masse…y’a des briques…qui
s’écroulent…ça y’est...on rentre par le trou…pour
s’retrouver....dans une pièce…vide...sur un mur…des
coffres...grand ouverts…et dedans…rien...pas même un
biffeton...c’est pas possible…tout ça pour ça…si je la
tenais...cette foutue vendeuse...de rage…je file un grand coup de
godasse…dans la porte blindée…une alarme se déclenche…sauve
qui peut…on dégage vite fait…le temps de…récupérer la
bagnole…à fond…dans les rues de Chateuil…
Je m’dis…d’toute façon
…les flics sauront pas…qui a fait le coup…Polo se tient la
tête…quoi ?...qu’est-ce t’as ?…il finit par
cracher l’morceau… il a oublié son pull…dans la cave…celui
qu’il portait…quand il était vigile…et alors on lui
dit...qu’est ce t’en a à foutre de ton pull... ouais mais...y
répond...c’était un vêtement d’travail....et alors...qu’est
ce ça change ?...ouais mais...y répond...y’a mon nom écrit
d’ssus....
Ouaip en taule il aura le temps d'apprendre le tricot! ];-D
RépondreSupprimerUn chantier signé branquignols !
RépondreSupprimerBienvenue aux Impromptus Littéraires
Merci pour ton accueil
SupprimerSuperbe entrée aux Impromptus !
RépondreSupprimerBienvenue chez nous.
•.¸¸.•*`*•.¸¸✿
Merci pour ton commentaire
Supprimerouais...mais...Polo...est un as...pour ouvrir...les serrures
RépondreSupprimerDéjà que c'est rageant de n'avoir rien trouvé dans les coffres, cet imbécile de Polo laisse des traces on ne peut plus parlantes. ;-)
RépondreSupprimerMais où donc sont planqués les bijoux le soir ? Faut-il creuser davantage ?
Pour le savoir, il faudra secouer un peu Madame Pacotille qui, du moins je l'espère, aura la présence d'esprit de récupérer l'objet du délit avant les keufs. :-)
Bienvenue !
Les bijoux de Madame Pacotille sont sûrement bien trop précieux pour être rangés dans un coffre.
Supprimerdu genre Dalton, ces oiseaux-là :)
RépondreSupprimerbienvenue en tout cas chez les Impromptus !
Ce sont les Frères Dalton du dimanche!
SupprimerUne ambiance un peu à la Pieds Nickelés aussi.
RépondreSupprimerBravo.
Et...Bienvneue !
Je voulais, il est vrai, une ambiance un peu "croquignolesque"
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire.
Une jolie variation, avec points de suspension, du BorisViannesque "Arthur, où t'as mis le corps ?" ! Bravo !
RépondreSupprimerRavi de constater que ces apprentis malfrats ne t'ont pas semblé antipathiques !
SupprimerCéline, ces lignes ? "Rigodon"...
RépondreSupprimerTexte strictement personnel. Mais je te remercie pour la comparaison.
RépondreSupprimerCroquignolesque, en effet !
RépondreSupprimerMerci d'être passé sur Emprises