Le chemin de l’école
Trois petites filles,
manteaux et cartables sur le dos sortaient du bel immeuble haussmannien…
Elles passaient au tabac, achetaient le carnet de ticket
demi-tarif, il restait 50 centimes qu’elles gardaient précieusement pour
pouvoir s’offrir une petite barquette de Nutella en sortant de l’école.
Elles traversaient la grande avenue et s’engouffraient dans
le métro… La grande tenait les mains des deux autres et les surveillait de
près. Elle regardait autour d’elle effrayée et angoissée à l’idée de faire une
mauvaise rencontre.
Après plusieurs stations, dans ces vieux trains en bois vert
et rouge, aux banquettes inconfortables, elles suivaient de longs couloirs, qui
leur semblaient interminables, avant de retrouver le quai où le métro arrivait,
il fallait courir pour ne pas le rater !
Enfin elles ressortaient des entrailles de la terre, et
marchaient 10 minutes dans des rues un peu vides, traversant ce pont où
certaines leur avaient dit avoir croisé des personnes bizarres… Et le portail
de l’école se trouvait enfin devant elles, la grande pouvait lâcher les mains
et confier à d’autres la responsabilité des petites…
La vie d'écolier(e) est souvent un parcours du combattant(e) , aussi s'en souvient-on toute sa vie
RépondreSupprimerD'un côté ton pseudo "Manou dans la forêt" et de l'autre cette description d'un début de matinée parisien, c'est amusant comme tout !
RépondreSupprimerC'est curieux, je n'ai pas les mêmes impressions concernant le métro ! J'ai emprunté la ligne 5 durant 2 ans, j'avais 14 ans, je me rendais au commercial Martel, rue Martel Xème. Je me sentais parfaitement en sécurité, c'était en 1953 ! Les rames étaient des "Sprague Thomson", voitures métalliques banquettes en bois, la voiture rouge des premières classe... Un mlonde, une époque.
RépondreSupprimerJ'avais écrit un petit billet sur le sujet.blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2008/03/28/930-mon-metro-a-moi
Manou : Le premier lien ne fonctionnant pas en voici un autre...
RépondreSupprimerhttp://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2008/03/28/930-mon-metro-a-moi
beaucoup de responsabilités pour la grande sœur !
RépondreSupprimerEt le chemin changeait d'ambiance entre l'hiver et le printemps, avec les beaux jours !
RépondreSupprimerC'est terrible, cette impression. Trois petites filles que l'on jette en pâture à la société... ou tout au moins à l'idée qu'on s'en fait. La grande soeur est une vraie grande...;-)
RépondreSupprimerOn n'imaginerait pas ça de nos jours !
RépondreSupprimerLes enfants sont bien trop surprotégés...
Tu étais grande ou petite ?
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
C'est bien mignon, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerLe chemin d'école n'est en effet pas le même à la ville et à la campagne.
RépondreSupprimerPour la grande, il était angoissant en tout cas. Ce que devaient ressentir les petites sans doute.