Hier Germaine s'est plongée dans la lecture du Petit Larousse 2019 qu'elle a décidé de m'offrir par surprise comme chaque année à Noël et qu'elle feuillette effrontément devant moi.
« Mon biquet, c'est quoi un travailleur détaché ? »
Aujourd'hui je suis son biquet et demain je serai son canard ou toute autre espèce débarquée de son arche de Moïse (J'ai beau lui dire que c'est Noé).
« C'est un type qui travaille dans une blanchisserie »
« Ah bon... et une grossophobie ? »
Je réfléchis un tant soit peu : « La grosse aux phobies c'est la pouf du 4ème »
« La blondasse qui nous empeste la cage d'escalier avec son Chanel ? »
« Y en a qu'une, bichette »
Germaine siffle d'admiration : « Et ben, j'imagine c'qu'elle a dû faire pour être introduite dans la nouvelle édition ! »
J'essaie d'imaginer la scène puis je renonce, accaparé par mon sudoku ; je réalise qu'elle pourrait aussi bien être dans les petits Roberts.
Quelques pages et de gros soupirs plus tard...
« Et un frotteur, biquet... c'est quoi un frotteur ? »
Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps : « C'est celui qui colle à la grosse aux phobies dans l'autobus »
« Ça m'étonne pas » dit-elle, rassurée « c'est un mot qui se met au pluriel ! »
J'ai envie de rappeler à Germaine que dans un dictionnaire, derrière chaque mot il y a une définition qu'une palanquée de spécialistes a eu un mal de chien à pondre...
« Et le replay, biquet... c'est quoi ? »
« Le riplébiquet, connais pas »
Germaine s'énerve : « Allez ! C'est quoi le replay ? »
« C'est quand le frotteur recommence, bichette »
« Si j'comprends bien, mettre replay au pluriel c'est comme un pléonasme »
« Oui bichette, une sorte de replayonasme »
« Hein ? »
« Laisse tomber bichette »
Gros soupir.
« Et le e-sport ? Y parlent de sport électronique... »
« Le e-sport par exemple ça serait une appli où le frotteur essaie de toucher la grosse aux phobies avant d'être rattrapé par un dénonce-ton-frotteur »
« Biquet, c'est ce jeu que je veux pour Noël ! »
Quand Germaine s'enthousiasme pour des futilités, ça ne dure jamais très longtemps.
« Et le teppanyaki, c'est quoi ? »
« Je ne suis pas nyaki, donc je ne sais pas »
« T'es pas drôle ! »
J'aime quand Germaine dit T'es pas drôle ! car c'est toujours le point final à ses questionnements qui marque aussi le début de ma sieste.
Où déranger Vegas sur Sarthe pendant la sieste
Et Germaine, la malheureuse naïve ne demande pas à son biquet qui est le frotteur du bus ? :-)
RépondreSupprimerC'est drôle, Germaine est aussi l'héroïne d'un autre atelier d'écriture cette semaine...
RépondreSupprimerRavie d'apprendre que tu n'es pas « nyaki » cher vegas
J'avoue que cette mode d'algues, de tofu et de poisson cru m'incommode.
Je préfère le boeuf mode.
¸¸.•*¨*• 🦋
Mais Germaine à toutes les sauces, ça finira par devenir indigeste :)
SupprimerSépafo !
SupprimerElle est un peu casse rouleaux de Printemps Germaine ! ];-D
RépondreSupprimerIl faudrait flexitariser Germaine ? Non !!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerc'est tellement Bidochon comme dialogue :)
RépondreSupprimerBien mal nyaki ne profite jamais sauf quand c'est volé par Vegas à la langue française. Ca devient alors un trésor pour les yeux et les oreilles !
RépondreSupprimerla morale de l'histoire c'est que le cerveau féminin a encore quelques millénaires dévolution à parcourir
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