La saveur du rien
Si certains ont vanté les plaisirs minuscules
Et loué d’un demi
jusqu’à la mince bulle,
Ou bien dans la poussière échappée du balai
Vu sans porter gilet la chute du Palais,
J’ai découvert pour vous, n’en déplaise au poète,
Ce qu’est le vrai bonheur sans décor ni paillettes :
Sur la toile de fond d’un silence parfait,
Délaissez tous les bruits soient-ils beaux soient-ils
laids.
Sentez-vous respirer. Et posé sur coussin
Ne bougez plus les pieds ne bougez plus les mains.
Au penser non-pensé d’un attentif rien-faire,
Vous le verrez passer, petit grain de lumière :
L’atome de plaisir où perce le bonheur
Soudainement grandi adoucit le malheur,
Et le sourire doux qui fleurit à la lèvre
Vaut bien tous les bijoux faits des meilleurs orfèvres.
Et de ce premier pas sur le chemin sans pas,
Peut-être au fond de vous quelque chose naîtra.
Oh que oui!! Il est parfait ce plaisir là ! Faire du rien... ;-)
RépondreSupprimerAttention, rien-faire et le bien faire n'est pas une mince affaire.
RépondreSupprimerLe plaisir de faire du rien sans s'en sentir coupable, ça c'est le pied ! :)
RépondreSupprimerMais parfaitement, pourquoi devrait-on "faire" sans cesse au long de la journée, et tomber dans cette maladie du siècle nommée hyperactivité, largement encouragée par les médias qui, eux, font la pub pour nous vendre les indispensables accessoires du "faire".
SupprimerLe rien-faire et la sacro-sainte "croissance" ne sont pas amis.
Je chausse mon microscope et j'arrive !
RépondreSupprimerInvisible à l'oeil nu et gratuit, beaucoup à voir mais rien à vendre.
SupprimerQu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...
RépondreSupprimer- Comment tu ne fais rien ? Déjà hier tu n'as rien foutu !
- Oui, mais je n'avais pas fini !
"Dans la marine on ne fait pas grand chose, mais on commence de bonne heure" Jacques Rouxel (les Shadocks).
RépondreSupprimerAdepte du rien-faire, je le dis tout bas car le rien-faire est mal vu, ainsi est notre société d'effervescence.
(Ce rien-faire attentif où l'on ne pense pas serait celui de la méditation.)
Que voilà une jolie méthode pour expliquer le rien faire. Je loue et j'adopte.
RépondreSupprimerEt...méditer est-ce vraiment ne rien faire ? ;-)
Alors, tant pis, j'essaie de te répondre (je pratique zazen - méditation zen - au quotidien depuis de nombreuses années de façon tout à fait laïque).
SupprimerPremier critère : Shantikaza (en japonais) c'est à dire "Simplement assis". On ne fait rien d'autre qu'être assis immobile et observer sa respiration - Rien d'autre à l'extérieur comme à l'intérieur, voici la difficulté.
Second critère : Mushotoku soit "Sans but ni esprit de profit". Incompréhensible pour un Occidental, signifie en gros que le mental est à l'arrêt et ne gamberge pas sur ce que ça va lui rapporter.
Troisième critère : Hishiryo soit "Penser sans penser". Incompréhensible également, mais va dans le même sens que le N° 2.
Mon blog en cause modestement, catégorie "Côté Zen".
En fait, mine de rien et sans rien faire de visible, on fait sans faire...
Je trouve cela très séduisant o:))) Etant plutôt de nature contemplative...
RépondreSupprimerLa vie d'aujourd'hui cherche tellement à nous écarter du calme et de la contemplation : faut résister !
Supprimerque voilà bien décrit l'instant méditatif !
RépondreSupprimerAh, merci Tisseuse, c'était bien la toile de fond de ces vers, tout le monde ne l'a pas vu (faut être un peu branché là-dessus bien sûr).
SupprimerPfiou ! Quel boulot JCP ! :-)
RépondreSupprimerEt même pas besoin de marcher pour parcourir ce chemin-là.
SupprimerUn rien de méditation fait parfois toute la différence !
RépondreSupprimerÇa peut changer la vie et la rendre plus heureuse – et devrait s’apprendre à l’école.
SupprimerFrédéric Lenoir l’a fait d’ailleurs, et avec succès : les enfants, qui en ressentent les effets mieux que les adultes, en redemandent.
il y a quelques expériences dans ce sens, au Québec tout particulièrement, et un petit peu confidentiellement en France...
RépondreSupprimerj'espère que cela va se généraliser et aider les enfants à trouver des ressources (contre le stress en particulier)
Jeanne Siaud-Facchin, psychologue essaie en particulier d'introduire ce genre de pratique dans les écoles
Voici ce qui se dit du bouquin de Lenoir sur Babelio (je l'ai pas lu celui-là) :
RépondreSupprimerhttps://www.babelio.com/livres/Lenoir-Philosopher-et-mediter-avec-les-enfants/886551
Je serais assez pour, mais je pense que les parents feront opposition.
Il n'est pas non plus certain que les gouvernants soient d'accord...
Le farniente est tout un art...Ne Rien Faire...Impensable dans notre monde suractif...
RépondreSupprimerEt pourtant, qu'est-ce que c'est bon !
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Ne rien faire, c'est ce qu'il y a de plus difficile a faire: aller à la rencontre de soi même.
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