Rhapsode, dite en bleu
Fatigué, là... Nan,
mais si, fatigué je suis. J’ai erré, toute la nuit, bourré au point de jeter
mes bras dans le ciel pour en faire une… tartouillade,
quoi. T’imagines ? Avec la ville sous mes pas, mes maigres doigts de plumitif caressant le platane, l’orme
et… si !... si !... même l’if. Ces foutues haies d’ifs ! Nul
pardon pour les amateurs ; même pas désolé… C’est pas des interrogations,
ces buissons ratés ! Cette grossière trucherie !
C’est une injure à la façon d’organiser un peu sa haie en donnant,
s’il-vous-plaît, quelque chose aimable et singulière à contempler. Passons…
[Tiens, c’est marrant, Gogol du web reconnaît
pas s’il-vous-plaît, passons…]
Sauf que le greffier
que je suis, au service du cabinet Vattefer, piloté par Maître Hassac, il s’est
réveillé ce matin, auprès de sa moitié gobant des mouches tsé-tsé (hiver,
printemps, été… qu’importe la saison, elle dort tout autant), les esgourdes (les
miennes !) embrouillées par un foutu croque-notes.
Attends ! Que tu mettrais, dans un sanibroyeur SFA, Nathalie Dessay et
Johnny Rotten, ça t’aurait encore un semblant de Tom Waits, quoi ! Que
lui, le gonze, il braillait, une sorte de chanson réaliste, truffée de termes
abscons et désuets où il était question d’une « damoiselle » dont il
s’était « enganté naguère »
(nan, mais attends ! « enganté » !!) et qui l’avait jeté
sur le pavé… à venir rhapsoder jusque
sous mes fenêtres, dis !
[Tiens, c’est marrant, rhapsoder, Gogol du web connaît pas non plus, dis…]
La journée qui s’ensuivit ne fut pas moins irritante. Au bureau, j’avais le cerveau englué dans mes dossiers pis qu’en cuisine, les doigts de ma grand-mère travaillant sa guinette. Grève de métro à l’aller, panne de RER au retour, tombée de drache par vent violent rendant l’usage du pébroque impossible, pour finir par reconnaître, dans le couple échangeant un baiser fougueux sous le porche d’une résidence voisine, ni plus ni moins que celle dont j’avais préservé le sommeil ce matin en quittant silencieusement notre (?) chambre. J’ai balancé ma serviette dans l’entrée, sans entrer, puis j’ai tourné les talons et j’ai foncé Chez Loulou & Raymond, bar LGBT où je savais pouvoir trouver un air de fête salutaire… mais pas salvateur, vu que j’en suis sorti, rond comme un petit beurre même pas LU et plus chargé qu’une douteuse ripopée, tant et si bien qu’en ce morne petit matin, je n’entends pas venir la voiture électrique qui me f…
[Quelqu’un peut-il ajouter ripopée au dico de Gogol – ultime pensée
qui me f…]
La voiture électrique nous sauvera ou nous tuera… c'est selon :)
RépondreSupprimerélectrique ou pas ce sera la panne des sens si tu continues à ce (train) train. Remaarque entre lezs grèves et les pannes faut pas être pressé. ];-D
RépondreSupprimerDur matinée ;-))
RépondreSupprimerJe regarderai les haies d'if autrement... !
RépondreSupprimerAvoue.. c'est par trop monocorde, nan ? On dirait un rang de gardes gallois, devant Buckingham, dont on ne verrait que les coiffes ;p
SupprimerAh, tu dis la drache toi ? T'es du nord du Nord ? ;-)
RépondreSupprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Ben... suis né à Evreux (mes origines maternelles), ai vécu un brin en Guadeloupe (mes origines paternelles), les 3/4 de ma vie sont basés à Caen, quoiqu'étant devenu père de deux filles, lors de mon séjour de 18 ans durant, près d'Avignon. Et je te parle mm pô des pays que ma formation trilingue m'a permis d'investir, dans les intervalles.
Supprimer"La drache" ? Déjà, depuis ma chère Normandie, oui. Sinon, voire à (Festival de) Koudekerke où je me suis bien amusé avec le groupe New Wave dont j'étais membre alors ;) Zoubixes
Une journée suivie avec intérêt jusqu'à la chute qui me semble si rude.
RépondreSupprimerTrès "percutant" !
Landrynne... Ah, là, là ! Va falloir que je repasse par ici un brin plus fréquemment. Là, je file, mais merci pour ce comm'. Biz
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