Un rêve
Je regardais mon lit se soulever doucement et se diriger vers la fenêtre close de ma chambre. J’étais à la fois observateur et acteur immobile, debout et couché, les yeux ouverts et fermés. Le lit traversa les vitres et les volets dans un souffle, sans aucun bruit. Puis je me retrouvais sur le perron de la maison de mon enfance, debout avec plusieurs personnes que je ne connaissais pas. Le perron se détacha de la bâtisse et fila dans l’espace.
Nous ne nous parlions pas. Le ciel sombre était traversé par des comètes et des planètes inconnues. La lumière de l’univers était partout, diffuse et présente. Une musique nous accompagnait, à la fois ondes sonores et vagues vibratoires. Nous arpentions le cosmos, debout sur cette espèce de balcon comme une proue de navire. Les étranges paysages que nous parcourions nous semblaient à la fois familiers et inconnus. Nous n’étions plus nous-mêmes, mais nos âmes seules voyageaient vers d’autres vies, peut-être … Puis tout s’arrêta. Je me réveillais doucement. Le murmure de la cascade du bassin m’aida à revenir au présent, tout comme le ronronnement d’un de nos chats, collé contre mon bras.
Je raconte cela, parce que cette nuit j’ai fait ce rêve.
Or ce rêve-là était très fréquent et récurrent, lorsque j’étais adolescent et jeune adulte.
Que je le rêve à nouveau bien des années plus tard m’a vraiment bouleversé.
Ces paysages infinis me révèlent peut-être un état d’âme de recherches et d’imagination. Voire un retour dans l’enfance, où tout est toujours possible et où la vie s’ouvre devant soi. Nos âmes vivent éternellement ; elles s’échappent de nos corps et voient des paysages innombrables qui nous construisent encore.
Où lire l'Arpenteur
Je regardais mon lit se soulever doucement et se diriger vers la fenêtre close de ma chambre. J’étais à la fois observateur et acteur immobile, debout et couché, les yeux ouverts et fermés. Le lit traversa les vitres et les volets dans un souffle, sans aucun bruit. Puis je me retrouvais sur le perron de la maison de mon enfance, debout avec plusieurs personnes que je ne connaissais pas. Le perron se détacha de la bâtisse et fila dans l’espace.
Nous ne nous parlions pas. Le ciel sombre était traversé par des comètes et des planètes inconnues. La lumière de l’univers était partout, diffuse et présente. Une musique nous accompagnait, à la fois ondes sonores et vagues vibratoires. Nous arpentions le cosmos, debout sur cette espèce de balcon comme une proue de navire. Les étranges paysages que nous parcourions nous semblaient à la fois familiers et inconnus. Nous n’étions plus nous-mêmes, mais nos âmes seules voyageaient vers d’autres vies, peut-être … Puis tout s’arrêta. Je me réveillais doucement. Le murmure de la cascade du bassin m’aida à revenir au présent, tout comme le ronronnement d’un de nos chats, collé contre mon bras.
Je raconte cela, parce que cette nuit j’ai fait ce rêve.
Or ce rêve-là était très fréquent et récurrent, lorsque j’étais adolescent et jeune adulte.
Que je le rêve à nouveau bien des années plus tard m’a vraiment bouleversé.
Ces paysages infinis me révèlent peut-être un état d’âme de recherches et d’imagination. Voire un retour dans l’enfance, où tout est toujours possible et où la vie s’ouvre devant soi. Nos âmes vivent éternellement ; elles s’échappent de nos corps et voient des paysages innombrables qui nous construisent encore.
Où lire l'Arpenteur
J'ai bien aimé ce texte, parce que moi aussi, un jour (enfin, une nuit plutôt!) j'ai rêvé que je me baladais dans l'espace, je me souviens même de sensations de vent froid, de cratères mous, sous mes pieds, et des anneaux de Saturne... C'était assez curieux... Mais ce n'était pas un rêve récurrent. Je ne l'ai fait qu'une seule fois.
RépondreSupprimerIl faudra que tu me prêtes quelques rêves comme ça, Arpenteur... moi qui ne me souviens jamais des miens ou si rarement
RépondreSupprimerce rêve là qui est revenu la nuit dernière (après des années de silence), m'a vraiment impressionné.
SupprimerSi on veut se souvenir, il faut noter juste à son réveil ... si on peut :o))
J'aime beaucoup. Comme à chaque fois il me semble ;-).
RépondreSupprimerOn sent l'aspect onirique du récit, à cause des séquences qui se suivent, hors de l'espace, mais aussi de la réalité. Et on sent aussi que c'est un rêve récurrent, car il est décrit avec des détails en nombre, et de qualité.
Comme un film qu'on aurait en effet eu le temps de regarder, encore et encore...
Ce n'est peut-être qu'une réalité qu'il t'est permis de rapporter de ton sommeil...Voyager librement dans l'univers c'est MON rêve depuis toujours.
RépondreSupprimerMerci pour ce partage quasi magique !
stouf
RépondreSupprimerDésolé l'arpentos mais j'ai du m'arrêter de lire ton texte à peu prés lorsque tu parlais du lit qui se soulève parce que ça m'a tout de suite rappeler une sçène du film l'exorciste et moi qui dors déjà trés male (des millions d'araignées avec des grandes dents crochues me poursuivent dès que je ferme les yeux),je désire plus que tout le shanti et rien d'autre.;o)https://www.youtube.com/watch?v=zHhB8roMpDE&feature=player_detailpage
la paix ... OK ... mais arrête le shit :o)
Supprimerstouf
SupprimerAh booon...et la Kro lorsque je regarde un match de foot et évite de shooter dans la télé au moment où l'arbitre passe ? :o)))
Ces voyages je les crains énormément...
RépondreSupprimerLe votre est apaisant pour une tierce personne.
J'aime bien.
Le beau rêve, l'envol dans le futur mais aussi dans le passé puisqu'il accompagna ton adolescence. Que de promesses dans ces voyages silencieux,; emporté vers l'infini, sans heurt, que recherchais-tu? La rencontre d'autres rêveurs, le monde imaginaire, le bonheur? L'âme a des perceptions inattendues; il a suffi que tu lises la consigne pour éveiller tout ce qui sommeillait et ne demandait qu'à revivre. Le rêve est un paysage. Et aussi un état d'âme! :)
RépondreSupprimerBien vu, Lorraine ! J'ai été emportée aussi (enfin, mon âme, si j'en ai une !), j'en ai oublié que j'ai le vertige...
SupprimerL'Arpenteur d'étoiles hein ? Je viens d'en comprendre la source... il y a longtemps que tu les arpentes les étoiles ! 'o)
RépondreSupprimerL'enfance est un beau paysage.
RépondreSupprimerQue ton âme arpente le cosmos ne fait aucun doute pour moi. Ces rêves d'enfance étaient des rêves prémonitoires, non ? Je fais référence ici à ce que tu as confié un jour de ta profession.
RépondreSupprimerBeau texte écrit simplement.
merci Marité de ton com
Supprimerj'avoue ne pas me souvenir de ce que j'avais écrit quat à ma profession (je me souviens que j'en avais parlé mais pas ce que j'avais dit) :o)