Mariette était triste. Le pinceau à la main, elle imprégnait à son aquarelle des tons de bleu gris, de violine clair, représentant la mer, le ciel et au lointain une petite ile surmontée d’une tour, sur un fond orangé dégradé de soleil couchant. Le tout semblait entouré de brume, comme l’esprit de Mariette. Plus le paysage de Mariette se désolait, et plus Mariette se rembrunissait, ou le contraire…
Quand Antoine frappa doucement au carreau, elle lui fit signe d’entrer et lui offrit un pâle sourire. Il lui déposa un léger baiser sur la joue et regarda la toile.
Il lui retira délicatement le pinceau des mains, la regarda dans les yeux pour quémander son autorisation. Elle acquiesça d’un signe de tête, recula de deux pas et s’assit sur le tabouret haut un peu en retrait d’Antoine.
Elle ne voyait pas la toile. Juste la main de son ami qui virevoltait dessus, imprégnait le pinceau de telle ou telle couleur, chef d’orchestre d’une musique inaudible…
Prête ? lui demanda-t-il. Oui, lui répondit un murmure…
Alors il s’écarta de la toile.
Le coucher de soleil était devenu soleil levant, l’île était nimbée de lumière, et s’offrait au ciel comme un bourgeon prêt à éclore… les vaguelettes avaient l’air de danser… et le visage de Mariette s’éclaira d’un grand sourire. La tristesse s’était envolée pour faire place à une joie profonde.
Quand Antoine frappa doucement au carreau, elle lui fit signe d’entrer et lui offrit un pâle sourire. Il lui déposa un léger baiser sur la joue et regarda la toile.
Il lui retira délicatement le pinceau des mains, la regarda dans les yeux pour quémander son autorisation. Elle acquiesça d’un signe de tête, recula de deux pas et s’assit sur le tabouret haut un peu en retrait d’Antoine.
Elle ne voyait pas la toile. Juste la main de son ami qui virevoltait dessus, imprégnait le pinceau de telle ou telle couleur, chef d’orchestre d’une musique inaudible…
Prête ? lui demanda-t-il. Oui, lui répondit un murmure…
Alors il s’écarta de la toile.
Le coucher de soleil était devenu soleil levant, l’île était nimbée de lumière, et s’offrait au ciel comme un bourgeon prêt à éclore… les vaguelettes avaient l’air de danser… et le visage de Mariette s’éclaira d’un grand sourire. La tristesse s’était envolée pour faire place à une joie profonde.
stouf
RépondreSupprimerMais sinon...dans les retouches de tableau du gars Antoine,y avait pas un beau surfeur plein de muscles qui se dandinait sur une planche en bois au dessus des vagues ou bien sa mère en string sur la plage ? Parce que cela pourrait expliquer une certaine homosexualité refoulée...non ? ;o)))
C'est très beau.
RépondreSupprimerCe serait vraiment chouette si on avait toutes/tous un "Antoine" avec ce talent dans nos vies...
Mariette a de la chance d'avoir le sien ;-).
Minsky
la peinture est un art et aussi un rêve d'artiste :)
RépondreSupprimerC'est très joliment écrit. La mélancolie de Mariette... Et les couleurs froides de son aquarelle. Enfin, il faut quand même respecter le travail de l'artiste o;))) - mais mettre des couleurs et des rêves à foison dans la vie de la femme et de l'artiste, c'est sûr, c'est bien o:)))
RépondreSupprimerIl y a des gens extraordinaires quelque part dans ce monde...
RépondreSupprimerBel exemple de l'espoir découvrant la tristesse...
Si l'on pouvait effacer la tristesse dans son cœur d'un coup de pinceau pour la transformer en joie, ce serait magique. Mais je crois que grâce à des "Antoine" c'est souvent possible. Il suffit de les trouver...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton texte faussement naïf Mabata.