Forêt automnale.
Je l'appelais "le petit bois" c'était lui faire beauoup d'honneur à ce boqueteau planté là au bout de ma rue, une vingtaine de bouleaux fièrement dressés sur un carré de quinze mètres de côté.
Et puis avouez que planter des bouleaux dans une banlieue bouffée par le chômage... Hein ?
Je traversais le petit bois chaque fois que je gardais ma petite fillotte, nous allions acheter la sacro sainte baguette quotidienne. Je la revois encore du haut de ses trois ans, serrant fort ma main, quand nous arrivions face au petit sentier qui serpentait entre les arbres, elle chantait :
- Nananou (pour promenons nous) dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas ...
L'automne arrivant elle ramassait les feuilles jaunies afin d'en faire un bouquet "pour Mamie", qui ravie les mettait aussitôt dans un petit vase.
Et puis un jour alors que nous arrivions devant l'immense piste forêstière (un quinzaine de mètres tout de même) elle me déclare du haut de ses trois ans :
- Papi aujourd'hui je traverse le petit bois toute seule, attends moi à l'autre bout !
Bien sûr je contourne le bosquet, une minute et demie plus tard je suis posté à l'autre bout du chemin, alors, fièrement, bravant les multiples dangers d'une pareille aventure, elle a traversé seule le Mato Grosso, la forêt primaire du Gabon, affronté les anacondas, les gorilles,et le redoutable jaguar !
Papi l'attendait bras ouverts, et ma petite bonne femme encore émue par son exploit m'a déclaré : "t'as vu Papi je suis grande maintenant", en levant les bras au ciel.
Je suis repassé une fois avec elle devant ce bosquet...
- Mais il était bien plus grand autrefois Papi ?
- Non ma chérie, il n'a pas rapetissé, par contre tu as grandi !
Ma puce a vingt ans aujourd'hui, elle est à Sydney pour ses études, elle y restera un an et demi, c'est long pour un Papi un an et demi !
Je l'appelais "le petit bois" c'était lui faire beauoup d'honneur à ce boqueteau planté là au bout de ma rue, une vingtaine de bouleaux fièrement dressés sur un carré de quinze mètres de côté.
Et puis avouez que planter des bouleaux dans une banlieue bouffée par le chômage... Hein ?
Je traversais le petit bois chaque fois que je gardais ma petite fillotte, nous allions acheter la sacro sainte baguette quotidienne. Je la revois encore du haut de ses trois ans, serrant fort ma main, quand nous arrivions face au petit sentier qui serpentait entre les arbres, elle chantait :
- Nananou (pour promenons nous) dans les bois
Pendant que le loup n'y est pas ...
L'automne arrivant elle ramassait les feuilles jaunies afin d'en faire un bouquet "pour Mamie", qui ravie les mettait aussitôt dans un petit vase.
Et puis un jour alors que nous arrivions devant l'immense piste forêstière (un quinzaine de mètres tout de même) elle me déclare du haut de ses trois ans :
- Papi aujourd'hui je traverse le petit bois toute seule, attends moi à l'autre bout !
Bien sûr je contourne le bosquet, une minute et demie plus tard je suis posté à l'autre bout du chemin, alors, fièrement, bravant les multiples dangers d'une pareille aventure, elle a traversé seule le Mato Grosso, la forêt primaire du Gabon, affronté les anacondas, les gorilles,et le redoutable jaguar !
Papi l'attendait bras ouverts, et ma petite bonne femme encore émue par son exploit m'a déclaré : "t'as vu Papi je suis grande maintenant", en levant les bras au ciel.
Je suis repassé une fois avec elle devant ce bosquet...
- Mais il était bien plus grand autrefois Papi ?
- Non ma chérie, il n'a pas rapetissé, par contre tu as grandi !
Ma puce a vingt ans aujourd'hui, elle est à Sydney pour ses études, elle y restera un an et demi, c'est long pour un Papi un an et demi !
Où lire Andiamo
double paradoxe : le monde connu se réduit quand on grandit, mais Sidney est au bout du bosquet. :)
RépondreSupprimerCarnetparesseux : Elle est heureuse, alors tutti va bene ! ];-D
SupprimerC'est tellement mignon...on écraserait presque une larmichette.
RépondreSupprimerEt puis surtout, je vais vraiment devoir t'envoyer une photo de ma table... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Célestine : Tu vois j'ai vraiment envie de cette photo ];-D
SupprimerUn an et demi c'est court! Crois-en l'expérience d'un papi "trop loin" de ses six petits enfants...
RépondreSupprimerVégas : tu ne les vois pas, mais on ne voit bien qu'avec le cœur, comme disait ce bon Monsieur Antoine ! ];-D
SupprimerEt les moyens de communication modernes ? Ne raccourcissent-ils pas le temps de l'absence ?
RépondreSupprimerTurquoise : Oui bien sûr, mais il me manque ses petits bisous tout chauds !!!
SupprimerTurquoise : Oui certes, mais les petits bisous tout chauds comme des petits pains au chocolat ?
SupprimerIl faut savoir mesure garder mais avec la vue qui baisse, n'est-ce pas, c'est dur de voir les millimètres et de savoir quel jour on est !
RépondreSupprimerUn texte charmant au possible !
Joe : Merci tout d'abord, et cette *¤$$}]< de captcha, va trouver des vélos dans une vignette de 8 millimètres de côté !!!
Supprimertrès émouvant souvenir !
RépondreSupprimercombien d'entre nous, retournant sur des lieux d'enfance, ont trouvé étrangement petits des endroits qui leur paraissaient alors gigantesques :)
Tisseuse : l'un de mes petits fils jouait étant gamin sur des plots de béton peints, quand il les a revus 20 ans plus tard, il a cru qu'on les avait changés !
RépondreSupprimerJ'espère que tu lui fais lire tes textes à ta fillotte ! Chaque fois que tu emploies ce mot, je souris doucement : ma grand-mère maternelle me nommait "sa fillotte".
RépondreSupprimerC'est très touchant Andiamo : on fond n'est-ce pas devant nos petits enfants.
Marité : non je ne lui fais pas lire mes textes, les lisent ceux qui viennent sur Blogborygmes c'est tout.
SupprimerFondre moi ? Tu rigoles, je me liquéfie c'est tout ! ];-D
un texte adorable et la fillotte (Nananou) qui a grandi ... et un émouvant souvenir !
RépondreSupprimerArpenteur : je suis arrière grand père, grand père à 41 ans... Qui a dit précoce ?
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