Dans la tête, vide intégral
Pas de prise, pas d’accroche
Pas de bille dans la poche
Pas de sortie de secours
Roulements de tambour
Dans la tête à rebours
Le compteur à mille tours
S’emballe et se goure
Un être pèse si lourd
A bout de corde
Balancier mal réglé
L’avance est monocorde
Tellement peur de sombrer
C’est si vite arrivé
Quand la vie mal cadrée
Se met à déconner
Tout est froid enchâssé
Rien n’est bien balisé
Dans un cœur saccagé
Emmuré, engourdi
Claquemuré, abasourdi
Quelle forteresse
Quelle muraille épaisse
Laissera filtrer l’envie
Quand tout semble sans raison
Comment ne pas sentir ce poison
Qui rend hagard
Retrouver une lueur dans le brouillard
Pour atteindre un nouveau quai de gare
De quai en quai
RépondreSupprimerDe gare en gare
Arrive t-on au bout du voyage ?
l'essentiel est le voyage, et non le bout :)
SupprimerQuand le médecin des cœurs saccagés s'épanche en poésie... le quai de gare n'est pas loin
RépondreSupprimerbah !! un peu trop de personnes souffrant de dépression et d'angoisse qui consultent en ce moment à mon cabinet :(
Supprimerla poésie me permet d'expurger un peu tout ça :)
Quand la vie mal cadrée
RépondreSupprimerSe met à déconner
Tout est froid enchâssé
Rien n’est bien balisé
Dans un cœur saccagé
C'est tellement vrai...je viens de regarder le débat sur l'histoire de Flavie Flament, et je ne puis m'empêcher de faire le rapprochement.
C'est un texte très beau et très fort, chère Tisseuse
¸¸.•*¨*• ☆
merci Célestine :)
Supprimerj'ai vu moi aussi le téléfilm et le débat, avec une approche peut-être plus professionnelle puisque j'y ai retrouvé un certain nombre de situations que j'ai eu à connaitre dans mon travail
et tu as raison, ce poème parle aussi de ce type de mal être
Tu racontes bien la dépression sidérale et tout son cortège de désespérance.
RépondreSupprimerHélas, je la côtoie probablement trop :(
SupprimerIl suffirait de pas grand chose...
RépondreSupprimerUn peu d'attention à ceux qui ont du mal...
Ne pas les blesser au moment où ils ont le plus besoin de sympathie.
Je ne parle pas ici de toi Tisseuse.
C'est vrai que c'est une mauvaise période de novembre à février.
Il y a des choses sur les blogues qui font super plaisir...
Il y a aussi des choses très dures.
Et on ne peut pas en parler.
Cela ferait pourtant tellement de bien...
Je pourrais continuer ainsi indéfiniment.
il suffirait de pas grand chose, il est vrai, chère Pivoine :)
Supprimermais aussi un certain nombre de choses à faire évoluer à l'intérieur de nous : comme les perceptions que nous avons du monde et d'autrui, comme ne pas partir trop vite sur des interprétations négatives de ce qui nous a été dit ou fait, ou bien apprendre à relativiser certaines choses, ou bien travailler pour apaiser le perfectionnisme qu'on s'applique à soi-même et aux autres, l'hyper sensibilité ou l'hyper empathie
merci par la poésie de nous aider à trouver la sortie de secours ! avec le sourire
RépondreSupprimermerci Lilousoleil :)
SupprimerComment émerger quand tout semble se liguer contre vous ? On tourne en rond, enfermé sur soi-même. L'issue de secours, je pense qu'on ne la trouve pas tout seul. Il faut l'écoute et l'aide de l'autre. Ce qui n'exclut pas l'effort et la relativisation comme tu le dis, Tisseuse. Mais tout cela, tu es bien placée pour le savoir Madame la Tisseuse de liens !
RépondreSupprimeril est rare qu'on la trouve seul, mais cela arrive heureusement tout de même parfois
Supprimersinon, il est nécessaire effectivement de se faire aider :)
merci Marité pour ton commentaire !
Notre société va mal... et chacun essaie de trouver ses petites recettes pour garder la tête hors de l'eau...
RépondreSupprimeril est vrai, Turquoise :)
Supprimermais nous pouvons aussi nous communiquer nos recettes les uns aux autres