La porte des hivers
Mille serpents légers gravent dans la poussière
Chacun leur voie étroite où paraît la lumière ;
De brèves fulgurances, tempérées de lenteur,
A l'approche du froid y laissent voir la peur.
Tout au pied des grands arbres que défeuille
l'automne,
S'élève tristement la rumeur monotone
De cette mort infime qui mourra du printemps ;
Et le ver assoupi que repousse le temps
Accepte le répit, sachant que viendra l'heure
Où le bois sous sa dent devient poussière et meurt.
Mais la Force implacable qui ne s'émeut jamais
Anime la Nature dans son élan parfait,
Et tirant sa substance où toutes formes dorment,
Saura de cette mort grandir l'érable ou l'orme.
... et l'automne devient hiver, puis printemps, puis été... c'est le cycle qui chaque année nous émerveille...
RépondreSupprimerL'impermanence assure la permanence...
SupprimerJCP, ça vient bien entre Hugo et Lamartine ?
RépondreSupprimerOui, ça vient bien !
En effet, il est probable que ces influences remontent en surface, du moins dans ce genre de poésie.
SupprimerIl y a aussi du Verhaeren en toi, JCP !
RépondreSupprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ah, alors Verhaeren, j'ai pas trop lu par contre, ce serait fortuit alors...mais j'accepte la comparaison bien sûr. Merci.
SupprimerIl y a du vert dans ce mouron :)
RépondreSupprimerJ'ai triché : l'image n'est pas automnale, mais de janvier (2015) - c'est tout ce que j'avais avec des feuilles au sol.
Supprimerle ver est peut-être assoupi, mais les tiens ne le sont pas ici :)
RépondreSupprimerEt ces vers deviennent capricornes qui pondent des vers qui deviennent capricornes qui pondent des vers...
SupprimerJoli poème mettant en exergue les cycles de la nature. Elle sait mourir pour mieux renaître et c'est toujours un enchantement.
RépondreSupprimerLa graine germe dans le terreau de la plante mère une fois sèche et décomposée...
Supprimerje suis assez d'accord de Joe Krapov, la poème entre Hugo et Lamratine et superbe !!
RépondreSupprimerMerci Arpenteur, l'influence des classiques demeure...
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