Providentiel vide-greniers
Divorcé de frais et dorénavant exempté des obligations maritales, j’allais de conquête en conquête sur mon fidèle destrier décapotable. On the road again, c’était ma devise. Rasé, pomponné, le sourire en devanture, les mots aiguisés comme des flèches de Cupidon, le slip amidonné et les chaussures cirées, j’étais en mission d’Amour…
Les kilomètres, les paysages, la musique dans la voiture, c’était mon no man’s land, un interlude ronronnant, où je n’accrochais mes pensées à rien de concret qu’à ce futur de bons moments coquins.
Avant de partir, c’était sucres lents, barres chocolatées et régime glycémique approprié à mon menu de sportif en chambre ; aussi, c’était toujours la fleur au fusil que j’allais affronter ces femelles adversaires. Chair et dentelles, frissons et pâmoisons ornaient mon blason…
Avec mon stock inépuisable de caresses en bandoulière, je connaissais par cœur la liste des zones érogènes de toutes ces dadames ; au hasard convenu de mes aventures, j’en trouvais même de nouvelles et je les gardais comme des bottes secrètes pour chausser le pied de la belle. Je connaissais leur gourmandise insatiable, leurs défaillances feintes, leurs pouvoirs de jeune biche effarouchée, leurs simagrées têtues et leurs roucoulades d’alcôve. Eternel jardinier édénique, j’étais le spécialiste émérite de leurs doigts de pied en bouquet de violettes. J’étais le Pygmalion de leurs fantasmes secrets, l’épée brandie fièrement aux joutes érotiques ; à ma grande aiguille, il était toujours midi à l’heure des débats charnels. Parfum discret ou envahissant, ongles longs ou griffes rentrées, bouclettes brunes ou crinière sauvage, rien de ce qui allait arriver ne me serait étranger, à part le menu du resto, le film du cinéma de quartier ou l’éventuelle boîte de nuit à la mode de la région. Bref, je ne craignais personne. Mais cette Messaline fut l’exception, pendant le furieux temps de mes aventures licencieuses…
Rempli d’idées aphrodisiaques, en fin de matinée, j’étais pile au rendez-vous au Parking des Anges. Tu parles d’une appellation de parking. Yeux de braise, bisous mouillés mais salive bouillonnante, mains fiévreuses, nous étions deux affamés chérubins démoniaques, irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Bras dessus, bras dessous, nous partîmes déjeuner au restaurant du coin. Nous fîmes plus ample connaissance ; elle avait du charme, elle savait me séduire, j’avais du charisme, je savais la faire rire. Séparée ou divorcée, elle avait un bon job, une belle voiture et elle vivait seule dans sa belle villa ; ses deux enfants s’étaient envolés du nid.
En définitive, son histoire était banale comme toutes les histoires de femmes qui, un jour, font le grand ménage dans leur vie ; elles s’aperçoivent enfin que la vraie poussière encombrante, c’est leur bonhomme ventru. Comme il ne pouvait pas se défendre, le déchu, il en prenait plein son matricule ; tout ce qui était arrivé, c’était de sa faute, etc, etc. Lasse des confidences, elle avait plutôt envie de parler du présent, des choses qui se touchent, qui se boivent et qui se respirent dans la réalité.
Les kilomètres, les paysages, la musique dans la voiture, c’était mon no man’s land, un interlude ronronnant, où je n’accrochais mes pensées à rien de concret qu’à ce futur de bons moments coquins.
Avant de partir, c’était sucres lents, barres chocolatées et régime glycémique approprié à mon menu de sportif en chambre ; aussi, c’était toujours la fleur au fusil que j’allais affronter ces femelles adversaires. Chair et dentelles, frissons et pâmoisons ornaient mon blason…
Avec mon stock inépuisable de caresses en bandoulière, je connaissais par cœur la liste des zones érogènes de toutes ces dadames ; au hasard convenu de mes aventures, j’en trouvais même de nouvelles et je les gardais comme des bottes secrètes pour chausser le pied de la belle. Je connaissais leur gourmandise insatiable, leurs défaillances feintes, leurs pouvoirs de jeune biche effarouchée, leurs simagrées têtues et leurs roucoulades d’alcôve. Eternel jardinier édénique, j’étais le spécialiste émérite de leurs doigts de pied en bouquet de violettes. J’étais le Pygmalion de leurs fantasmes secrets, l’épée brandie fièrement aux joutes érotiques ; à ma grande aiguille, il était toujours midi à l’heure des débats charnels. Parfum discret ou envahissant, ongles longs ou griffes rentrées, bouclettes brunes ou crinière sauvage, rien de ce qui allait arriver ne me serait étranger, à part le menu du resto, le film du cinéma de quartier ou l’éventuelle boîte de nuit à la mode de la région. Bref, je ne craignais personne. Mais cette Messaline fut l’exception, pendant le furieux temps de mes aventures licencieuses…
Rempli d’idées aphrodisiaques, en fin de matinée, j’étais pile au rendez-vous au Parking des Anges. Tu parles d’une appellation de parking. Yeux de braise, bisous mouillés mais salive bouillonnante, mains fiévreuses, nous étions deux affamés chérubins démoniaques, irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Bras dessus, bras dessous, nous partîmes déjeuner au restaurant du coin. Nous fîmes plus ample connaissance ; elle avait du charme, elle savait me séduire, j’avais du charisme, je savais la faire rire. Séparée ou divorcée, elle avait un bon job, une belle voiture et elle vivait seule dans sa belle villa ; ses deux enfants s’étaient envolés du nid.
En définitive, son histoire était banale comme toutes les histoires de femmes qui, un jour, font le grand ménage dans leur vie ; elles s’aperçoivent enfin que la vraie poussière encombrante, c’est leur bonhomme ventru. Comme il ne pouvait pas se défendre, le déchu, il en prenait plein son matricule ; tout ce qui était arrivé, c’était de sa faute, etc, etc. Lasse des confidences, elle avait plutôt envie de parler du présent, des choses qui se touchent, qui se boivent et qui se respirent dans la réalité.
Mine de rien, tout au long du repas, elle m’observait, elle m’auscultait, cherchant à savoir comment elle allait m’accommoder, croustillant, fricassé, rôti, au court-bouillon, mais forcément à poil… D’habitude, c’est moi qui tiens le rôle du mâle prédateur dominant ; là, j’avais l’inquiétant rôle du gibier et, innocente canaille, je me laissais embarquer dans ses pièges…
Quand elle se taisait, j’avais l’impression tenace qu’elle pensait « Bon, tu te dépêches de manger, on n’a pas que ça à faire… » Elle paya la note, malgré mes insistances de savoir-vivre, et se leva sans attendre sa monnaie ; c’était dit, on boirait le café chez elle…
Aussitôt arrivés dans sa maison, comme je n’étais pas venu pour trier des lentilles et qu’elle attendait autre chose de moi que des mots de gazouilleur, nous nous retrouvâmes vite en habits d’Adam et Eve pour continuer nos échanges labiaux avec d’autres sujets… plus libertins. L’après-midi se passa sous la couette entre batailles et gémissements, entre paix éphémère et victoires hors d’haleine.
De temps à autre, sauvé par le gong du besoin naturel, j’allais pisser en respirant l’air frais du dehors, par la lucarne entrouverte des chiottes. A travers ses volets presque clos, la nuit nous surprit ; elle alluma des bougies et des bâtonnets d’encens, ce qui avait le don de me faire éternuer. Je ne pouvais pas reprendre mon souffle ; elle revenait à la charge. Continuellement insatisfaite, elle cherchait toujours une autre étreinte ; avec le nombre de fois qu’elle avait grimpé aux rideaux, elle aurait pu escalader l’Everest !...
Enfin, un peu contrariée, elle se leva pour aller nous préparer quelque chose à grignoter ; cela me laissait le temps de prendre une nouvelle douche. On mangea au lit et les miettes de pain, elle les ramassa avec sa langue, cette coquine vorace.
Ni ciné, ni resto, ni boîte de nuit, il fut hors de question qu’on sorte ; elle déboucha une bouteille de champagne, trouva des flûtes et nous continuâmes notre musique sur l’air des amants insatiables.
Je re-retournais à la salle de bains, je me re-relavais les dents, je me re-repassais un coup de gant de toilette sur la figure mais ces « Tu viens ?... » revenants, lancés comme des SOS inquiets, me rappelaient à mes devoirs de sauveteur…
Toute la nuit, j’eus des apnées de sommeil ! Son lit, que dis-je, son ring, sa cage, était trop bas, trop dur et trop petit ! Comme si elle me guettait, dès que je bougeais un orteil, elle venait se serrer contre moi ! Au petit matin, je l’avais encore entre les bras ; je me souviens de son parfum un peu fané, de ses cheveux un peu collés, de ses yeux un peu cernés…
Grimaçant devant la glace, j’étais dans un sale état ; j’avais le teint gris comme un jour sans soleil. Pourtant, cela m’amusait de voir mon visage de Roméo dévasté ; n’étais-je pas venu ici pour ça ? Pendant que le café passait, elle me rejoignit dans la salle de bain. Plaquée contre le mur de la douche, elle put apercevoir le septième ciel par le petit fenestron.
L’amour physique, c’est bien tant que cela ne devient pas une compétition de cul mais, là, je frisais l’overdose ; il fallait absolument que je recharge mes accus, que je m’éloigne de ses mandibules, que je repousse ses tentacules…
Si je ne pouvais pas m’enfuir de chez elle comme un vulgaire voleur, j’arrivai à la persuader de venir faire un tour de bagnole dans la campagne. Ce dimanche matin d’octobre augurait une belle promenade et le toit ouvert de la bagnole refroidirait peut-être les ardeurs de mon exigeante nymphomane.
Les belles couleurs automnales, les feux d’artifice enflammant les arbres et les confettis de feuilles soulevés dans notre sillage, elle s’en foutait. Tout le trajet, la jupe remontée au-delà de la bienséance, elle garda la main posée sur ma cuisse ; quand elle l’avançait, poursuivant inlassablement ses avantages, je la repoussais gentiment mais fermement.
Tout à coup, à l’entrée d’un petit village, je vis un attroupement de voitures avec des étalages de fringues bigarrées et des passants se baladant dans la rue encombrée.
Un vide-greniers ! Un vide-greniers ! Sauvé ! J’étais sauvé ! Au milieu du monde, elle ne pourrait plus me suivre avec toutes ses assiduités de mante religieuse affamée ! Sans attendre son avis, je garai la voiture sur le bord de la route…
Pendant notre flânerie, renfrognée, elle boudait ! Frustrée, elle traînait la jambe ! Jalouse, elle me serrait fortement les doigts pour redevenir l’unique objet de mon attention ! Elle me faisait des appels de phares pour qu’on rentre à la tanière ! Constamment, elle orientait ma main vers son postérieur ! Y avait-il des vibromasseurs en bon état de fonctionnement dans cette brocante ?!... Une valise bourrée de sex-toys avec des crèmes, des plugs, des menottes et un ou deux fouets ?!... Des Mars, des Bounty, des Crunch ?!... J’aurais pu le crier, tant j’en avais besoin… En y repensant, pour m’en débarrasser, entre chiffons et crécelles, et bidons et vieilles dentelles, j’aurais pu la perdre dans ce providentiel vide-greniers…
Quand elle se taisait, j’avais l’impression tenace qu’elle pensait « Bon, tu te dépêches de manger, on n’a pas que ça à faire… » Elle paya la note, malgré mes insistances de savoir-vivre, et se leva sans attendre sa monnaie ; c’était dit, on boirait le café chez elle…
Aussitôt arrivés dans sa maison, comme je n’étais pas venu pour trier des lentilles et qu’elle attendait autre chose de moi que des mots de gazouilleur, nous nous retrouvâmes vite en habits d’Adam et Eve pour continuer nos échanges labiaux avec d’autres sujets… plus libertins. L’après-midi se passa sous la couette entre batailles et gémissements, entre paix éphémère et victoires hors d’haleine.
De temps à autre, sauvé par le gong du besoin naturel, j’allais pisser en respirant l’air frais du dehors, par la lucarne entrouverte des chiottes. A travers ses volets presque clos, la nuit nous surprit ; elle alluma des bougies et des bâtonnets d’encens, ce qui avait le don de me faire éternuer. Je ne pouvais pas reprendre mon souffle ; elle revenait à la charge. Continuellement insatisfaite, elle cherchait toujours une autre étreinte ; avec le nombre de fois qu’elle avait grimpé aux rideaux, elle aurait pu escalader l’Everest !...
Enfin, un peu contrariée, elle se leva pour aller nous préparer quelque chose à grignoter ; cela me laissait le temps de prendre une nouvelle douche. On mangea au lit et les miettes de pain, elle les ramassa avec sa langue, cette coquine vorace.
Ni ciné, ni resto, ni boîte de nuit, il fut hors de question qu’on sorte ; elle déboucha une bouteille de champagne, trouva des flûtes et nous continuâmes notre musique sur l’air des amants insatiables.
Je re-retournais à la salle de bains, je me re-relavais les dents, je me re-repassais un coup de gant de toilette sur la figure mais ces « Tu viens ?... » revenants, lancés comme des SOS inquiets, me rappelaient à mes devoirs de sauveteur…
Toute la nuit, j’eus des apnées de sommeil ! Son lit, que dis-je, son ring, sa cage, était trop bas, trop dur et trop petit ! Comme si elle me guettait, dès que je bougeais un orteil, elle venait se serrer contre moi ! Au petit matin, je l’avais encore entre les bras ; je me souviens de son parfum un peu fané, de ses cheveux un peu collés, de ses yeux un peu cernés…
Grimaçant devant la glace, j’étais dans un sale état ; j’avais le teint gris comme un jour sans soleil. Pourtant, cela m’amusait de voir mon visage de Roméo dévasté ; n’étais-je pas venu ici pour ça ? Pendant que le café passait, elle me rejoignit dans la salle de bain. Plaquée contre le mur de la douche, elle put apercevoir le septième ciel par le petit fenestron.
L’amour physique, c’est bien tant que cela ne devient pas une compétition de cul mais, là, je frisais l’overdose ; il fallait absolument que je recharge mes accus, que je m’éloigne de ses mandibules, que je repousse ses tentacules…
Si je ne pouvais pas m’enfuir de chez elle comme un vulgaire voleur, j’arrivai à la persuader de venir faire un tour de bagnole dans la campagne. Ce dimanche matin d’octobre augurait une belle promenade et le toit ouvert de la bagnole refroidirait peut-être les ardeurs de mon exigeante nymphomane.
Les belles couleurs automnales, les feux d’artifice enflammant les arbres et les confettis de feuilles soulevés dans notre sillage, elle s’en foutait. Tout le trajet, la jupe remontée au-delà de la bienséance, elle garda la main posée sur ma cuisse ; quand elle l’avançait, poursuivant inlassablement ses avantages, je la repoussais gentiment mais fermement.
Tout à coup, à l’entrée d’un petit village, je vis un attroupement de voitures avec des étalages de fringues bigarrées et des passants se baladant dans la rue encombrée.
Un vide-greniers ! Un vide-greniers ! Sauvé ! J’étais sauvé ! Au milieu du monde, elle ne pourrait plus me suivre avec toutes ses assiduités de mante religieuse affamée ! Sans attendre son avis, je garai la voiture sur le bord de la route…
Pendant notre flânerie, renfrognée, elle boudait ! Frustrée, elle traînait la jambe ! Jalouse, elle me serrait fortement les doigts pour redevenir l’unique objet de mon attention ! Elle me faisait des appels de phares pour qu’on rentre à la tanière ! Constamment, elle orientait ma main vers son postérieur ! Y avait-il des vibromasseurs en bon état de fonctionnement dans cette brocante ?!... Une valise bourrée de sex-toys avec des crèmes, des plugs, des menottes et un ou deux fouets ?!... Des Mars, des Bounty, des Crunch ?!... J’aurais pu le crier, tant j’en avais besoin… En y repensant, pour m’en débarrasser, entre chiffons et crécelles, et bidons et vieilles dentelles, j’aurais pu la perdre dans ce providentiel vide-greniers…
Bon an mal an, j’arrivai à la traîner, au milieu des chalands, jusqu’à l’heure de midi. Connaissant un bon resto dans la région et ne lui laissant pas la possibilité de refuser, je fonçai sur la route…
Elle me faisait du pied ! Comme elle n’était pas très grande, en se tenant au dossier, elle se laissait glisser sur son siège jusqu’à ce que son pied touche ma jambe ! Cela la faisait à moitié disparaître sous la table ! Les gens qui observaient son manège, elle ne les voyait même pas ! Ma tigresse, elle était seulement contente de jouer au chat et à la souris et… j’étais la souris.
Pendant un instant, parce que le civet de sanglier était excellent, j’ai pensé à attraper son pied et à le tirer violemment pour la faire basculer complètement de sa chaise. Je ne sais pas ce qui m’a ravisé, peut-être des restants de bonne éducation. J’avais envie d’aller aux WC mais je m’y refusais : elle m’aurait suivi…
En retournant chez elle, j’avais les yeux pétillants de bon vin et quelques rots rentrés qui fêtaient dignement ce repas gargantuesque. Ce dimanche après-midi d’automne était grandiose ; au-dessus de nos têtes, les grands platanes du bord de la route nous applaudissaient avec leurs feuilles multicolores dépliées comme des guirlandes de 14 Juillet. Dans les haut-parleurs, c’était Dylan et « Blonde on Blonde » qui entretenait l’ambiance. Oubliant sa ceinture, elle s’était blottie contre moi mais j’avais posé ma main sur sa cuisse largement dénudée.
Entre secrets d’oreiller et confidences d’alcôves, la fin de l’après-midi fut encore torride et la digestion difficile ; on but du champagne Badoit entre nos rapprochements guerriers ; on fit encore quelques galipettes à haute teneur orgasmique dont la décence m’interdit ici de dévoiler les détails. Le soir, c’est sur les genoux que je grimpai dans ma bagnole et je pris le chemin du retour… en mode survie…
Elle me faisait du pied ! Comme elle n’était pas très grande, en se tenant au dossier, elle se laissait glisser sur son siège jusqu’à ce que son pied touche ma jambe ! Cela la faisait à moitié disparaître sous la table ! Les gens qui observaient son manège, elle ne les voyait même pas ! Ma tigresse, elle était seulement contente de jouer au chat et à la souris et… j’étais la souris.
Pendant un instant, parce que le civet de sanglier était excellent, j’ai pensé à attraper son pied et à le tirer violemment pour la faire basculer complètement de sa chaise. Je ne sais pas ce qui m’a ravisé, peut-être des restants de bonne éducation. J’avais envie d’aller aux WC mais je m’y refusais : elle m’aurait suivi…
En retournant chez elle, j’avais les yeux pétillants de bon vin et quelques rots rentrés qui fêtaient dignement ce repas gargantuesque. Ce dimanche après-midi d’automne était grandiose ; au-dessus de nos têtes, les grands platanes du bord de la route nous applaudissaient avec leurs feuilles multicolores dépliées comme des guirlandes de 14 Juillet. Dans les haut-parleurs, c’était Dylan et « Blonde on Blonde » qui entretenait l’ambiance. Oubliant sa ceinture, elle s’était blottie contre moi mais j’avais posé ma main sur sa cuisse largement dénudée.
Entre secrets d’oreiller et confidences d’alcôves, la fin de l’après-midi fut encore torride et la digestion difficile ; on but du champagne Badoit entre nos rapprochements guerriers ; on fit encore quelques galipettes à haute teneur orgasmique dont la décence m’interdit ici de dévoiler les détails. Le soir, c’est sur les genoux que je grimpai dans ma bagnole et je pris le chemin du retour… en mode survie…
Providentiel, c'est vite dit...
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que ça a vite tourné au calvaire, ton truc :-)
Bon je ne vais pas chipoter, il y a deux trois choses qui titillent ma fibre féministe.
Mais dans l'ensemble, je compatis. Grave. 😜
¸¸.•*¨*• ☆
Week-end ordinaire d'une épée de plumard ! C'était pas vide burnes le sujet, mais vide grenier ! Ceci dit tu m'as fait bien marrer ];-D
RépondreSupprimerJ'aime bien ton commentaire. :) Je n'y avais pas pensé. :)
SupprimerUn slip amidonné ? Fichtre ! Ça doit gratter. :-)
RépondreSupprimerUn peu comme Célestine, "les femelles adversaires" m'empêchent de rire franchement. Pourtant, je me réjouis de voir le macho rentrer "sur les genoux".
Trois textes ? Mazette, les vide-greniers t'inspirent Pascal ;-)
Merci Marité pour ton com. Il y a mille façons d'aborder le sujet et c'est toujours amusant de développer dans tel ou tel contexte. Avec tout ce qui se passe aujourd'hui, cette aventure de deuxième degré n'a surtout pas la prétention de heurter les suffragettes. ;)
SupprimerJe ne voulais pas te heurter non plus, mais ton absence de réponse à mon commentaire me fait redouter le contraire... j'ai juste essayé d'être sincère (et peut-être maladroite) j'ai quand même beaucoup apprécié ton texte et ton style.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Pascal : c'était juste une petite remarque clin d'œil. J'aime beaucoup tes textes et je n'ai pas pensé un instant que tu voulais froisser la gent féminine.
SupprimerTu as raison : les thèmes choisis par nos amis des Impromptus sont "ouverts" et il y a bien des façons de les aborder. Au départ, je voulais écrire un texte "de terrain", c'est à dire me mettre dans la peau du vendeur et de l'acheteur discutant à propos d'un objet. Mais je pensais que cet angle serait pris par d'autres.
Au plaisir de te lire !
oh la la les filles, arrêtez de vous excuser :)
Supprimervous n'avez pas été agressives, ni quoi que ce soit
et je ne pense pas que Pascal ait le cuir si fin que ça :)
Par ailleurs, Marité, si tu as envie de nous envoyer un 2ème texte sur ce thème n'hésite pas !
tu vois comme notre ami Pascal a été productif, sur le terrain de l'écriture en tout cas :))))
Une version un peu crue et aux rôles inversés de "Comprend qui peut" ?
RépondreSupprimerMarcelle me harcèle ?
https://www.youtube.com/watch?v=cgHSfqFR_lY
Sympa, le lien... :)
Supprimerc'est le jeu de l'arroseur arrosé si je comprends bien :)
RépondreSupprimeret comment échapper à un jeu bien huilé qui a dérapé !
je n'aurais jamais imaginé en tout cas qu'un vide-greniers, un jour, pouvait sauver quelqu'un de ce genre de mauvais pas...
:)
par contre, en ce qui concerne la réalité, tous les comportements sont dans la nature humaine, femme comme homme, mais proportionnellement ce type de comportement de non-respect de l'autre, et de se servir du corps de l'autre comme objet pour la satisfaction de son unique plaisir et besoin, est statistiquement immensément plus répandu dans le sens des hommes imposant leur volonté aux femmes
Cela va malheureusement jusqu'à des violences terribles :(
Françoise Héritier, anthropologue, décédée il y a peu, écrivait : " l'Homme est la seule espèce où les mâles tuent les femelles de leur espèce."
Ce texte est le pendant d'un autre "Marie-Jo" de cette semaine chez "Le défi du samedi".
SupprimerJe n'ai pas la prétention de le défendre et chacun lui décernera ses propres conclusions. Tisseuse, pour faire court, j'aime bien tes statistiques pour la "satisfaction des corps" mais si tu savais comme il y a de maris cocus... :) Marité, j'ai apprécié ta remarque clin d'oeil ;) Célestine, je ne suis pas heurté mais il y aurait tant à dire que je préfère ne rien dire. Dans un autre sujet, peut-être... :)
Pascal > en matière d'infidélité dans les couples, les choix ou torts (ça dépend du point de vue) sont probablement bien partagés.
SupprimerMais je parlais de se servir du corps de l'autre, quasi par force ou par harcèlement, ce qui n’est pas du tout la même chose :(
et en cela, hélas, trop d'hommes s'en rendent coupables.
Je ne nie pas cependant avoir dû m'occuper professionnellement de cas de violences sur hommes faites par leurs compagnes, et d'incestes de mères sur leurs enfants.