Quel beau salopard.
Elle avait tout pour déplaire, cette petite mielleuse : Elle était méchante comme une séduisante mauvaise teigne, menteuse comme une jolie orthodontiste slovène, cupide comme une rassurante banque suisse, de mauvaise foi comme une assemblée bienveillante d’évêques anglicans, râleuse comme une escouade émerveillée de touristes français, irresponsable comme une horde bonhomme de sénateurs, intransigeante comme une armée pacifique de juges, inhumaine comme un régiment rangé de robots, vénale comme un réseau pétillant d’économistes, rebelle comme un résistant maquis du Vercors, frondeuse comme une bande de beaux Thierry…
Seulement voilà, celle-là, je l’avais dedans la peau. Moi qu’étais doux comme un agneau sortant de l’oeuf…
Quand, par dessus mon épaule, elle a lu le portrait que je venais de dresser d’elle, elle a juste dit :
Mon bel amour, tu es quand même un sacré foutu beau salopard…
Malgré toutes ces tares, la donzelle n'en est pas moins amoureuse de son oeuf de brebis :)
RépondreSupprimeril est vrai que le portrait de la demoiselle est lapidaire ... mais si elle est amoureuse, alors ...
RépondreSupprimerBelle idée ! Et le salopard est plutôt sympathique !
RépondreSupprimerExcellent, une joute de salopards. :)
RépondreSupprimerla Marquise de Merteuil peut-être ?
RépondreSupprimer:)
"râleuse comme une escouade émerveillée de touristes français,"
RépondreSupprimerJ'adore cette comparaison bien trempée...., comme tout le texte, d'ailleurs!
@ A vous lecteurs: Merci de vos commentaires bienveillants.
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