Tout le monde a
couru, à perdre haleine,
Pour voir ce qui se passait,
Laissant travail inachevé, lait sur le feu, bébé dans son
landau.
Un évènement pareil, on n’avait jamais vu ça dans notre coin
perdu.
Il fallait y assister, plus tard en parler, dire :
« J’y étais »
Peut-être, passer à la télé.
Moi seul, y
allait sans me presser.
Tout le monde a
vu, cru entendre, savait,
Ils avaient tous leur avis sur la question.
Dans les rues, les bars, au coin de la rue, c’était
l’effervescence.
C’était des : je l’ai vu qui…j’ai trouvé ça pas
normal…tu te rends compte, ça aurait pu…
Et d’y aller chacun de son commentaire enfiévré.
Moi seul, ne
disait rien.
Tout le monde a
oublié, ou presque.
A repris sa vie d’avant, comme si de rien n’était.
A nouveau, on s’occupait
du qu’en- dira- t-on, des m’as-tu-vu,
Chez le voisin, la femme d’en face, les nouveaux arrivants.
Des étrangers, en somme.
Moi seul, ne
pensait rien.
Tout le monde, un
jour, fut bien surpris.
Lui, l’autre, le pas comme-nous, hé bin, vous savez
pas ?
Ça alors, vous étiez pas au courant ?
Pourtant, vous habitez sur le même palier.
Vous n’avez rien entendu, rien vu, jamais ?
Figurez-vous qu’il a écrit une histoire, sur ce qui s’est
passé, il y a longtemps.
Vous vous souvenez pas ? On y était tous allés, sauf
lui.
Et bien, vous allez pas me croire, le titre, c’est :
Moi seul, j’ai
voulu tout cela.
A mon avis, la consigne est respectée dans ce texte, et avec brio !
RépondreSupprimerBien vu, bien retranscrit !
RépondreSupprimerBravo pour le suspense, et pour le talent de faire beaucoup avec rien !
RépondreSupprimeron en reste saisi !
RépondreSupprimer:o)
Ne manque que le "selfie"! Bravo pour cette scène haute en couleurs!
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