Allo, Docteur ?
Vous m’avez prescrit récemment un remède pour soigner mon asthme, mais il s’avère qu’au lieu de me guérir, je m’aperçois que mon mal empire, que j’ai de plus en plus de mal à respirer et qu’il suffirait de pas grand-chose pour transformer ma gêne en crise aiguë, ce que je ne souhaite pas à une époque de l’année où les pollens pullulent et où d’infimes scories sont transportées jour et nuit dans un air déjà pollué par les gaz des voitures, les cheminées d’usine et que, malgré le masque que vous m’avez conseillé, je passe mes journées à éternuer, expectorer, crachoter, éructer, j’en passe et des meilleures, et ceci n’est pas très agréable pour mon entourage qui subit mes accès de crise, sans trop oser m’en faire la remarque, mais tout de même, avouez que si vous aviez suivi ma demande d’inscription à une cure à La Bourboule, ainsi que le professeur Ragot me l’avait suggéré, je ne serais pas en train de vous téléphoner pour vous dire que depuis le début de cet appel, mon état s’est encore aggravé et que bientôt, il faudra appeler les secours et brancher l’assistant respiratoire que vous avez eu la gentillesse de me prêter à votre dernière visite, visite toujours attendue et appréciée, car malgré tous mes griefs, j’avoue que vous avez tenté sur moi bien des remèdes, mais je pense être une cause perdue pour la médecine et une malade récalcitrante parmi tous les récalcitrants que vous avez connus et soignés depuis le début de votre carrière qui remonte, il me semble, à une trentaine d’années je crois ; toujours de bonne humeur, toujours bien portant, vous êtes la gloire de la médecine française, Docteur, c’est moi la fautive dans l’histoire, j’aurais dû me soigner plus tôt et accepter les remèdes homéopathiques que vous m’aviez proposés au départ, mais vous connaissez mes réserves par rapport à ces médications pas toujours très fiables et je pensais que pour soigner ma dyspnée, d’autres remèdes seraient plus appropriés, mais je vois qu’il n’en est rien et que je vais devoir…
- Pardon, vous dites ? Vous n’êtes pas le Docteur Bernard ? Vous êtes le mécanicien auto du garage Renault ? Et vous trouvez que j’ai beaucoup de souffle pour une asthmatique ? Ah, ça, c’est la meilleure de la journée. Est-ce que je vous fais des remarques, à vous, sur votre façon de réparer les moteurs ? Je ne vous salue pas, Monsieur !
Vous m’avez prescrit récemment un remède pour soigner mon asthme, mais il s’avère qu’au lieu de me guérir, je m’aperçois que mon mal empire, que j’ai de plus en plus de mal à respirer et qu’il suffirait de pas grand-chose pour transformer ma gêne en crise aiguë, ce que je ne souhaite pas à une époque de l’année où les pollens pullulent et où d’infimes scories sont transportées jour et nuit dans un air déjà pollué par les gaz des voitures, les cheminées d’usine et que, malgré le masque que vous m’avez conseillé, je passe mes journées à éternuer, expectorer, crachoter, éructer, j’en passe et des meilleures, et ceci n’est pas très agréable pour mon entourage qui subit mes accès de crise, sans trop oser m’en faire la remarque, mais tout de même, avouez que si vous aviez suivi ma demande d’inscription à une cure à La Bourboule, ainsi que le professeur Ragot me l’avait suggéré, je ne serais pas en train de vous téléphoner pour vous dire que depuis le début de cet appel, mon état s’est encore aggravé et que bientôt, il faudra appeler les secours et brancher l’assistant respiratoire que vous avez eu la gentillesse de me prêter à votre dernière visite, visite toujours attendue et appréciée, car malgré tous mes griefs, j’avoue que vous avez tenté sur moi bien des remèdes, mais je pense être une cause perdue pour la médecine et une malade récalcitrante parmi tous les récalcitrants que vous avez connus et soignés depuis le début de votre carrière qui remonte, il me semble, à une trentaine d’années je crois ; toujours de bonne humeur, toujours bien portant, vous êtes la gloire de la médecine française, Docteur, c’est moi la fautive dans l’histoire, j’aurais dû me soigner plus tôt et accepter les remèdes homéopathiques que vous m’aviez proposés au départ, mais vous connaissez mes réserves par rapport à ces médications pas toujours très fiables et je pensais que pour soigner ma dyspnée, d’autres remèdes seraient plus appropriés, mais je vois qu’il n’en est rien et que je vais devoir…
- Pardon, vous dites ? Vous n’êtes pas le Docteur Bernard ? Vous êtes le mécanicien auto du garage Renault ? Et vous trouvez que j’ai beaucoup de souffle pour une asthmatique ? Ah, ça, c’est la meilleure de la journée. Est-ce que je vous fais des remarques, à vous, sur votre façon de réparer les moteurs ? Je ne vous salue pas, Monsieur !
Où lire Cloclo
Quand les asthmatiques mettent le turbo, on ne les arrête plus!
RépondreSupprimerSacrée tirade ! Quel souffle !!!
RépondreSupprimerTrop drôle ! Pour une fois je m'étais dit ; je vais lire la première phrase et je verrai si je continue ( chose que je fais rarement par respect pour les auteurs ). Eh bien, je me suis bien fait prendre ! :o) Plus je lisais la dite phrase, plus je rigolais à l'intérieur car je comprenais que j'étais en train de me faire déjouer royalement ! Très bel exercice d'écriture. En plus, à la fin, on comprend la raison pour laquelle cette phrase est si longe. Très beau jeu d'écriture, bravo Cloclo !
RépondreSupprimerErreur de numéro, j'aime !
RépondreSupprimeret en effet, quel souffle bavard à l'oreille du garagiste.
Je tente un xième commentaire qui ne va pas sans doute pas passer malgré un nombre hallucinant d'essais d'adresses et de commentaires. Zut, j'aime ce texte et, chaque fois, j'écris de jolies phrases refusées pour cause d'URL non conforme. Allez, je n'écris rien de spécial, on verra si ça passe...
RépondreSupprimerpour commenter, il suffit de sélectionner : "Nom/URL", d'écrire juste en haut de la fenêtre qui s'ouvre dans "nom" : un pseudo, un prénom ou son nom (et rien dans URL si on a rien à y mettre), puis de cliquer sur "Publier"
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Dans la réalité on pose le téléphone et on continue son activité en disant "oui" de temps en temps ... Si, si, cela m'est arrivé.
RépondreSupprimerC'est vrai que la présentation du texte laisse perplexe... mais très vite, très très vite... euh, quel souffle! Même si ce type d'erreur est fréquent, on ne peut qu'en rire!
RépondreSupprimerBravo!