jeudi 3 septembre 2015

JCP - Votre clair de lune

Voyage à Bergame




Quel renoncement que d'avoir choisi...
Et sous mes yeux les belles Bergamasques
Sont mille regrets sont mille quasi-
Blessures à ma pauvre âme fantasque.

Hymen ne sait de l'amour que mineur
Sait du charbon sans son pic, opportune
Vie bien fade et privée de son bonheur,
Hurlant comme loup à la pleine lune !

Objets non possédés, vous êtes beaux...
Et comme à Bergame l'ombre des arbres
Veloute la peau, et comme ses eaux
Confèrent au sein la tenue du marbre...



14 commentaires:

  1. Revoir Bergame
    être sous le charme
    sans peur du loup

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ABC,
      Quelques lignes vierges, un mot à leur fin - on finit par y mettre des mots...

      Supprimer
  2. Jolies images, habilement suggérées...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Albièro, je n'ai jamais mis les pieds à Bergame, mais écrire ces vers m'y invite...

      Supprimer
  3. Ce qu'on n'a pas eu, on le garde en soi comme un trophée chimérique. Il est bien plus beau que la réalité, il est inaltérable et l'idée de ce manque perdure sans jamais se lasser. Ici, Bergame est Venise en solitaire. Il reste le Charme comme seul parfum véritable. Voilà ma vision après cette belle lecture.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Pascal d'avoir pris le temps pour ce commentaire plein de philosophie - et de lucidité.
      J'ajouterai ce koan Zen, qui résume en quelques mots ces idées (si on avait eu droit à une quatrième strophe, je l'y aurais peut-être adapté) :
      "Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as".

      Supprimer
  4. L'inaccessible fait rêver... et même parfois rimer :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Rêver un impossible rêve" qu'il a dit le Jacques Brel...
      Vrai qu'avec le temps (je veux dire l'âge mais je le dis pas) certains rêves s'éloignent, bien que le bras ne raccourcisse pas.

      Supprimer
  5. Si la lutte déclasse, ta lutte embrasse un siècle (ou trois). Et je m'en réjouis fort, ma foi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup Tiniak,
      Houellebecq recommande une "extension du domaine de la lutte" mais il est doux de n'en rien faire. Et pour être tout à fait clair (de lune), au panier de crabe des mots qui se contredisent, je choisis l'autre sans hésiter.

      Supprimer
  6. Bien envie d'aller à Bergame, moi, du coup...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'y réfléchis déjà pour l'été prochain, j'aurais même pas connu sinon...merci donc Aux Impromptus Littéraires !

      Supprimer

Les commentaires sont précieux. Nous chercherons toujours à favoriser ces échanges et leur bienveillance.

Si vous n'avez pas de site personnel, ni de compte Blogger, vous pouvez tout à fait commenter en cochant l'option "Nom/URL".
Il vous faut pour cela écrire votre pseudo dans "Nom", cliquer sur "Continuer", saisir votre commentaire, puis cliquer sur "Publier".